jeudi 29 septembre 2011

Maintenant je n’ai vraiment plus rien...


1er avril

Je suis restée dans ma chambre jusqu’à l’heure du souper. Quand je suis descendue, j’avais pour plan d’offrir mon aide à n’importe quel serviteur que je croiserais, mais tous ceux que je croisais s’éloignaient avant que je n’ais le temps d’ouvrir la bouche.

Je savais qu’il y avait environ 200% de chance que je me fasse revirer de bord si j’allais aux cuisines, mais en bonne good remplie d’espoir que j’étais, j’ai décidé d’y aller quand même. J’ai donc proposé mon aide, mais la cuisinière m’a chassée tout de suite.

J’ai décidé d’aller faire un tour aux écuries. Je suis tombée sur un jeune palefrenier, la première personne qui ne m’a pas regardée comme si j’étais un monstre. J’étais tellement motivée à donner mon aide, qu’il a accepté de me laisser brosser les chevaux. Il est resté à côté de moi pour me superviser (aka me surveiller), mais ça ne me dérangeait pas, tellement j’étais heureuse d’aider.

Un autre palefrenier est arrivé. Il pensait que Stéphane flânait. Il a fait une face en me voyant. Je les ai entendus discuter : ils pensaient que c’était un plan de ma part. Un plan? En effet. J’avais pour plan machiavélique de brosser les chevaux jusqu’à ce que leur fourrure brille. Chassez-moi d’ici avant que je ne mette mes menaces à exécution…

Le plus vieux palefrenier a dit que si le maître était d’accord, il n’y aurait pas de problème. Puis il s’est dirigé vers le fond de l’écurie. Oh non… Pourquoi il fallait que Lemleck soit ici…? J’ai entendu un «Quoi?!», puis des pas se sont dirigés vers moi. C’était effectivement Lemleck, qui était encore complètement soûl.

-Qu’est-ce que tu fais?

-Je brosse le cheval.

-C’est quoi ton plan?

-…Prendre la brosse et brosser le cheval…

(Si vous saviez à quel point j’avais envie de mimer des mouvements de haut en bas et de lui répondre d’un ton exaspéré «Vous savez… Brosser le cheval…».)

-…

Il est parti sans rien dire alors j’ai supposé que je pouvais continuer. J’ai donc brossé tous les chevaux, en évitant la stalle où Lemleck se trouvait. Je ne tenais pas à trop pousser ma chance. Je me suis fait discrète et quand il est parti, j’en ai profité pour m’occuper du cheval qu’il faisait tourner autour du manège.

Je suis retournée dans ma chambre vers minuit et demi. J’ai mangé un minuscule morceau de pain (je voulais rationner le plus possible pour éviter de déranger la cuisinière trop souvent) et je me suis couchée tout de suite après.

J’ai à peine eu le temps de poser ma tête sur mon oreiller que j’entendais du bruit dehors. Quand j’ai regardé, j’ai vu des cavaliers avec des torches qui mettaient le feu aux champs et qui essayaient de défoncer l’écurie. En bonne good qui ne sait pas se mêler de ce qui la regarde, j’ai décidé de descendre avertir Lemleck, au cas où il ne le serait pas déjà.

Les serviteurs les plus forts étaient déjà en train de s’armer. J’ai réussi (presqu’à coup de menaces) à faire avouer à un serviteur où était la chambre de Lemleck et je m’y suis rendue. En chemin, j’ai eu droit à un charmant entretien avec la cuisinière, qui m’a accusée de leur porter malheur. Pensez ce que vous voulez, moi je n’ai pas le temps de discuter! Au deuxième étage, j’ai ouvert toutes les portes en criant son nom jusqu’à ce qu’il sorte de sa chambre. Il n’était pas content de me voir, mais au moins j’ai pu passer mon message.

J’aurais pu sagement retourner dans ma chambre, mais les vieilles habitudes ont la peau dure, surtout dans mon cas. Il y avait des armes accrochées aux murs, alors j’ai pris ce qui ressemblait le plus à un staff (c’était un bâton avec une lame au bout) et je suis sortie dehors. Je ne voulais pas particulièrement me battre, mais si ça devait arriver…

J’ai essayé d’éteindre le feu sur la grange, mais même en me concentrant de toutes mes forces, ces foutus bracelets anti-magie m’empêchaient de faire autre chose qu’un jet de fontaine décorative. Entre deux essais infructueux, un des attaquants m’a aperçue. Vu son rire sinistre et le ton de sa voix qui me faisait penser à celle du gros pirate, je n’ai pas attendu qu’il finisse de parler pour commencer à lui taper dessus. Je me suis retrouvée assez amochée, mais j’aurai au moins réussi à le mettre inconscient.

J’ai ensuite vu des cavaliers avec sept des chevaux de Lemleck. Pendant que je rentrais dans l’écurie pour vérifier si Stéphane y était encore, Lemleck est entré et reparti sur son cheval, après les voleurs. Une partie des champs a brûlé, mais la maison et l’écurie furent sauvées. Quand Lemleck est revenu, il n’avait réussi qu’à récupérer que deux chevaux.

Stéphane avait reçu un gros coup sur la tête, alors j’ai déchiré une de ses manches et je lui ai fait un bandage. Des serviteurs se sont mis à crier que j’essayais de tuer Stéphane en l’étouffant. Bien sûr! J’essaie de l’étouffer en lui faisant un bandage sur le front! Stéphane était à moitié conscient, mais il a trouvé l’énergie de dire que j’étais gentille, que j’étais peut-être née dans la mauvaise race, que je m’étais peut-être fait chasser des elfes justement parce que j’étais gentille. Il a ajouté que si je m’étais battue, c’était seulement pour défendre. J’aurai au moins réussi à avoir 1% des serviteurs de mon côté…

J’ai voulu aller replacer mon arme avant qu’on ne m’accuse de l’avoir volée, mais d’autres serviteurs m’ont vue avec dans les mains et ils se sont mis à crier que j’étais armée. J’ai essayé d’avoir l’air la plus pacifique possible, redonnant mon arme sans faire de problème et répétant encore que je n’étais pas hostile. Je suis ensuite retournée dans ma chambre. J’ai déchiré mon seul et unique ensemble de draps pour me faire des bandages et je me suis finalement couchée.

2-4 avril

Quand je me suis réveillée, un déjeuner chaud et des bandages m’attendaient. Est-ce que j’aurais réussi à amadouer un autre pourcentage de la population? Mon estomac rempli et mes bandages changés, j’ai décidé de rapporter ma vaisselle aux cuisines. Je voulais simplement éviter de me faire traiter de voleuse, mais c’est exactement ce qui est arrivé. La cuisinière m’a traitée de menteuse et de voleuse et elle a ordonné à un de ses aides de brûler la vaisselle que je venais de rapporter.

Après, je me suis mise à la recherche de quelqu’un qui voudrait bien m’indiquer où je pourrais trouver savon et eau pour me laver et laver mes vêtements. Mais tout le monde m’a ignorée. Ben là… Je veux juste être propre. Je ne suis pas hostile…

J’ai fini par entendre des «psst» venir de derrière une porte. C’était une jeune servante qui s’appelait Sophie. Le déjeuner et les bandages venaient d’elle, pour me remercier d’avoir sauvé son frère hier. Elle m’a aussi expliqué où se trouvait la pompe dehors et quelle salle de bain je pouvais utiliser.

J’ai donc entrepris la longue et périlleuse mission de remplir le bain. Mais comme les seaux remplis d’eau étaient lourds, je ne pouvais en monter qu’un à la fois. À ce rythme, j’allais avoir terminé d’ici la fin de la semaine. Lors d’un aller, j’ai croisé Lemleck. Comme il ne disait rien, j’ai continué mon chemin. Quand je suis descendue avec mon seau vide, il était encore là. C’est finalement quand je suis remontée qu’il a daigné m’adresser la parole.

-Qu’est-ce que tu fais?

-(Qu’est-ce que j’ai l’air de faire?) Je monte l’eau pour remplir le bain.

-Pourquoi?

-(Pour noyer le premier serviteur que j’attraperai) Pour me laver et laver mes vêtements.

-…

Il est parti sans rien ajouter. Quoi? Vouloir rester propre c’est interdit? C’est fou à quel point cet homme m’exaspère. Dès qu’il se met à me parler, j’ai envie soit de le frapper, soit de lui répondre tout ce qui me passe par la tête, soit les deux.

Un serviteur est arrivé et il a pris mon seau. Il a ensuite monté l’eau deux seaux à la fois. Il n’avait pas l’air content du tout, mais il a continué jusqu’à ce que le bain soit à moitié rempli. Même s’il s’en fichait, je l’ai remercié pour son aide avant qu’il ne parte. Je ne comprends définitivement pas Lemleck. Il me méprise, me rend la vie difficile, souhaiterait sans aucun doute que je sois morte, mais il envoie quelqu’un m’aider?

Après avoir étendu mon linge mouillé dans ma chambre, je suis allée aux écuries, le seul endroit sur le domaine où j’étais pseudo la bienvenue. Stéphane allait bien. Il était en train de donner des instructions à un jeune garçon sur l’art de brosser les chevaux. Le garçon a été insulté parce qu’il pensait que je venais le remplacer. Stéphane l’a assuré du contraire. J’étais en train de brosser les chevaux quand Lemleck est arrivé. Il n’a pas dit un mot quand il m’a vue et il est reparti sur son cheval aussi vite qu’il était arrivé.

Durant son absence, un carrosse entouré de soldats à cheval est arrivé. La dernière chose dont j’avais envie c’était de rencontrer une connaissance de Lemleck qui ne manquerait pas de détester les elfes autant que lui. J’ai tenté subtilement de retourner dans ma chambre ni vue ni connue, mais la petite noble qui était descendue du carrosse m’a aperçue alors que j’amorçais une course désespérée dans le corridor.

J’ai caché mes oreilles sous mes cheveux, mais elle s’est vite rendu compte de mon identité. Pour ma plus grande surprise, elle aussi était elfe. Alors Lemleck accepte que des elfes lui rendent visite, mais moi je reste une moins que rien? La noble m’a dit qu’au moins, je n’étais pas une elfe bleue. Alors les bleus sont les pires? Une chance que j’ai donné mes véritables origines la première fois où j’ai rencontré Lemleck, sinon je me serais ramassée avec une balle dans la tête avant d’entrer dans le temple de l’eau. La noble m’a aussi appris que nous nous trouvions sur Scion, la terre des bannis. Ici étaient envoyés les malfrats ou ceux qui étaient accusés à tort. Je ne considère pas Lemleck comme un malfrat, alors de quoi a-t-il été accusé?

Elle m’a posé quelques questions sur moi. J’ai fini par révéler d’où je venais, mes origines, le fait que j’étais barde, mais j’ai refusé de donner le nom de mes parents. J’avais peur qu’elle le révèle à Lemleck. J’en avais déjà trop dit. Quand je lui ai raconté comment je m’étais ramassé ici, j’ai eu droit à sa sympathie. Alors c’est un fait connu que ce frère-là est légèrement beaucoup malade dans sa tête? Je me demande si les autres frères de Lemleck sont comme ça… Je me demande aussi pourquoi la noble m’a demandé si je couchais avec Lemleck. Quoi? Non! Pourquoi je…? Et pourquoi Lemleck voudrait…? Et pourquoi je suis en train de me poser la question?

Elle m’a proposé de me prendre à son service. Je serais entourée d’elfes et si je travaillais bien, elle pourrait me mettre de l’argent de côté et me libérer plus tard. C’était tentant, mais je n’avais pas envie de retourner chez moi. J’avais des compagnons à retrouver et beaucoup de choses à faire. La dernière chose que je voulais, c’était de mettre ma famille en danger en retournant à Idrazz’il. Il restait aussi le problème du contrat d’esclave. Tant qu’il existerait, je serais reconnue en tant qu’esclave peu importe où j’irais. Mais avec un nom et de l’argent…

Son offre était extrêmement tentante, mais en bonne good conne pleine d’espoir que j’étais, je l’ai refusée. Les elfes n’étaient pas tous mauvais et je voulais les faire changer d’avis. Si je réussissais seulement pour moi, alors j’aurais accompli quelque chose. Si j’avais su…

Quand je suis sortie après le départ de la noble, la concentration de serviteurs dans le corridor était beaucoup plus élevée qu’à l’habitude. Tous étaient en train de chuchoter. Ils avaient tous l’air de se demander pourquoi j’avais refusé l’offre de la noble. Parce que j’ai de l’espoir. Mais encore une fois, si j’avais su…

Comme aucun serviteur à part Stéphane ne voulait accepter mon aide, j’ai décidé d’aller me promener dehors. J’ai fini par apercevoir le cheval de Lemleck, mais comme Lemleck n’était pas en vue, j’ai tenté de faire ami-ami avec lui. Puis il a fallu que le cheval se fasse siffler par son maître. Oh non… J’ai tenté une retraite subtile, mais pendant que je m’éloignais, j’ai entendu les pas du cheval qui se rapprochaient de moi. Lemleck m’a suivie sans rien dire jusqu’à ce que je me sois suffisamment éloignée des travailleurs. Vous aviez peur de quoi au juste? Que je les attaque? Avec mon pas-de-magie, mon pas-d’arme et mon pas-de-force, je suis certaine que j’aurais réussi si j’avais essayé!

De l’autre côté de la maison, j’ai trouvé un jardin abandonné. J’ai réussi à pousser la porte pour y entrer. Les plantes poussaient dans tous les sens et il y avait une grande croix dans le fond. J’ai trouvé un banc et j’ai dégagé l’espace pour pouvoir m’assoir et jouer du violon en paix.

Pendant deux jours, j’y ai passé la majorité de mon temps. Demander à tout le monde si je pouvais les aider et me faire ignorer ne me prenait pas beaucoup de temps, ni brosser les chevaux d’ailleurs, alors dès que j’avais terminé le peu que j’avais à faire, je venais ici. C’était tellement agréable d’avoir la paix, de ne pas me faire regarder comme si j’étais un monstre, de ne pas me faire regarder tout court.

Puis, le 4 avril au soir, j’ai entendu la grille du jardin s’ouvrir. C’était Lemleck. J’ai arrêté de jouer et je lui ai dit bonsoir. Non seulement il était complètement soûl, mais il était aussi très furieux. Je ne cherchais pas à me cacher, alors je me suis levée et j’ai attendu qu’il arrive à moi.

Arrivé à côté de moi, il a pris mon violon et il m’a traînée dehors en me tenant très fort par le poignet. En-dehors du jardin, il a smashé mon violon sur la grille. J’ai regardé les morceaux tomber par terre et les larmes se sont mises à couler toutes seules. Ben là… Pourquoi avoir pris la peine de me donner un violon si c’était pour le détruire? Lemleck m’a dit que si jamais je retournais dans le jardin, il me briserait en deux et il ne me manquerait pas. Mais comment je pouvais savoir que je n’avais pas le droit de venir ici? Ce n’est pas comme s’il y avait eu une pancarte «Interdit aux elfes» devant le jardin. La noble avait eu raison : Lemleck ne me battrait peut-être jamais, mais pour ce qui était de la torture psychologique…

J’avais tellement envie de lui demander pourquoi il avait fait ça, mais les mots ne voulaient pas sortir, juste les larmes. Je suis donc repartie vers la maison avant que le déluge ne commence. Lemleck m’a suivie et quand nous sommes entrés, il a crié qu’il ne voulait plus que «cette chose» quitte la maison et qu’il voulait qu’elle soit enfermée à clé au deuxième étage.

4-7 avril

Ma nouvelle chambre était beaucoup mieux que mon grenier, mais n’empêche que quand j’ai entendu le «clic» de la clé qui tournait dans la serrure, j’ai eu l’impression que mon arrêt de mort était signé. Jamais je ne partirai d’ici. Et maintenant, je n’ai vraiment plus rien : ni vêtements, ni moyen de retrouver Mill ou de sauver Uvi, ni violon. Rien du tout. Jamais je n’aurais dû accepter le violon. J’aurais dû me douter que ça se terminerait comme ça. J’ai l’impression que quelque chose s’est encore brisé en moi. Je n’accepterai plus jamais de cadeau de personne.

Je me suis couchée en petite boule sur le lit et j’ai pleuré, pleuré et encore pleuré. Au bout d’une journée, j’ai arrêté, pas parce que je n’avais plus de larmes, mais parce que j’avais faim. Je n’avais pas particulièrement envie de me faire encore traiter d’elfe stupide, alors j’ai cogné à la porte pour attirer l’attention de quelqu’un, n’importe qui, pour qu’on vienne me porter à manger. Mais personne n’est venu. J’avais raison : Lemleck va me laisser enfermée ici jusqu’à ce que je meure de faim. Peut-être même qu’il a ordonné à tout le monde de m’ignorer… Peut-être aussi que c’est sa façon de me punir, parce qu’il me blâme pour tout…

Le 7 avril, j’ai cru que la faim me faisait halluciner, quand j’ai vu Maggie arriver. Vu le ton de sa voix, je devais faire beaucoup pitié. Elle m’a dit qu’elle allait me faire monter un bain, des vêtements et un vrai repas et que demain, j’irais prendre l’air. Moi je ne veux pas aller prendre l’air. Si je veux profiter de l’air, j’ouvrirai la fenêtre et c’est tout. Si je sors d’ici, je vais encore me faire accuser d’être allée là où je n’étais pas censée aller.

J’ai raconté à Maggie ce qui s’était passé. Dès que j’ai prononcé le mot «jardin», elle est devenue blanche comme un drap. Elle m’a fait comprendre d’oublier le jardin. Non, il n’y a pas de jardin. Il n’y a plus de violon non plus. Elle ma répondu que c’était juste un objet. Non, ce n’était pas juste un objet. C’était beaucoup plus. C’était… moi.

Des serviteurs ont apporté un bain, qu’ils ont caché derrière un paravent. Il y avait aussi une chemise de nuit et une serviette. Maggie m’a dit qu’elle allait parler à Lemleck et que Link allait l’aider. Moi je ne voulais pas qu’elle m’aide. Si elle allait parler à Lemleck, ça allait encore se retourner contre moi. Mais au fond, est-ce que ça me dérangeait vraiment? Plus trop, non. Je n’avais plus envie de faire d’effort, ni pour les serviteurs, ni pour Lemleck, ni pour personne. Rappelez-moi pourquoi j’ai refusé l’offre de la noble. J’avais de l’espoir? Plus maintenant.

Quand j’ai été seule, je me suis rapidement laissé tenter par le bain. Je ne voulais pas m’habituer à ce confort (je m’attendais à retourner dans mon grenier dans un avenir proche, ou à rester ici et à me retrouver encore sans eau, sans nourriture, sans rien), mais il y avait si longtemps que je n’avais pas pris de bain chaud…

Ça m’a fait du bien, plus que du bien en fait. Mais je ne pouvais pas prendre mon bain en paix, n’est-ce pas? J’ai commencé à entendre une respiration rauque. Je pensais que quelqu’un était entré dans ma chambre sans que je ne m’en rende compte. J’aurais préféré un voyeur à ce qui s’est vraiment passé. Une forme humaine est apparue dans la vapeur de l’eau. J’ai eu tellement peur que je me suis renfoncée dans l’eau jusqu'au nez. De toutes les baignoires du manoir, pourquoi a-t-il fallu que je tombe sur celle qui était hantée? Muuu...