mardi 13 avril 2010

À la place du vieux pervers: un jeune noble louche

J’ai réveillé Uvi et je lui ai expliqué la situation. Il n’a pas apprécié d’apprendre que nous allions devenir des esclaves. Il aurait voulu qu’on s’enfuie, mais moi je préférais attendre qu’on soit sûrs de réussir avant d’essayer quoi que ce soit. Il m’a répondu que j’avais l’air de vouloir me faire vendre. Je lui ai demandé en retour où il préférait recevoir sa claque. Je ne crois pas que je l’aurais jamais frappé même s’il avait été sérieux, mais je n’ai pas du tout apprécié la blague. Il a fini par accepter très à contrecœur de se soumettre et je me suis retournée pour qu’il puisse se changer.

Nous avons été emmenés dans une très grande maison jusqu’à une pièce avec des cubicules. Nous allions être dans des cubicules séparés, mais conjoints. Notre «sauveur» nous a rappelés de bien nous tenir. Comme si nous avions besoin de vous pour nous en rappeler! Après son départ, un homme est venu me voir dans ma cabine. Il a dit qu’il était le vérificateur. Vérificateur de quoi? De ma virginité? Voir que je vais vous laisser m’examiner là! Surtout avec la porte ouverte et le valet qui se tenait dans l’embrasure! Je savais qu’il n’était pas dans mon intérêt de me rebeller, alors j’ai demandé au vérificateur si le valet pouvait au moins se retourner. Il m’a dit que je n’étais qu’un objet et que je ne pouvais rien demander. Après ça, le valet a essayé de me traîner dehors en me tirant par les cheveux. Je lui ai donné un coup de tête et il m’a traité de vache. Je commence vraiment à me dire que les humains sont la pire des espèces : ils kidnappent les gens, ils s’adressent aux femmes avec des termes peu flatteurs et ils essaient toujours de leur faire des trucs louches.

Pendant que le valet me tirait, une petite fille est arrivée et m’a demandé ce qu’il faisait. Je lui ai répondu qu’il était méchant avec moi. Elle est partie ne courant dire à son père qu’un monsieur était méchant avec une dame. J’ai été remise dans mon cubicule et puis un noble est venu me voir avec sa femme et ses deux enfants, la petite fille que j’avais vue et un jeune garçon. Ils avaient l’air gentils, mais what the fuck? Les humains sont vraiment une bande de dégénérés! Ils magasinent pour des esclaves comme s’ils magasinaient pour des meubles et en plus, ils amènent leurs enfants avec eux? Je pense qu’ils sont tous fous.

Les deux nobles cherchaient des personnes pour les accompagner durant leur voyage, pour les divertir et pour s’occuper de leurs enfants. Uvi et moi avons parlé de nos compétences. La femme m’a demandé si je pouvais apprendre à lire et à écrire à une fillette de cinq ans. J’ai répondu que oui. Après ils ont entamé les pourparlers avec notre «sauveur». À ce moment-là, un vieux monsieur à l’air très louche est passé et s’est mis à me regarder. Il a dit que j’étais jolie, mais je n’ai pas aimé le ton de sa voix. Quand il a su que je venais avec Uvi, il a dit qu’il n’aurait qu’à s’en débarrasser. Avant de partir, il a dit à son serviteur d’offrir 5000 po de plus que ce que les nobles offriraient. Muuu… Je ne veux pas me faire acheter par lui… La femme m’a dit de ne pas m’inquiéter, parce qu’elle ne laisserait même pas un chien galeux à ce vieux sec.

Quand nous avons été remis dans les cubicules, la fillette m’a fait des «tatas» à travers la fenêtre de la porte. Uvi avait l’air découragé. Je l’étais aussi, mais je préférais rester le plus positive possible. Mieux vaut se faire acheter par eux que par le vieux pervers, n’est-ce pas? Bien sûr, mieux vaudrait ne pas se faire vendre du tout… J’espère qu’Uvi ne se mettra pas à penser que j’ai vraiment envie de me faire vendre…

Un peu plus tard, ma porte s’est ouverte et c’était le vieux monsieur louche qui était là. Oh non… Pitié… Je ne veux pas me faire acheter par lui… Il va me… Je ne veux pas mourir comme ça… Il a dit qu’il aimait les elfes, mais elles ne duraient jamais longtemps. Muuu… Uvi n’a pas aimé ce qu’il a dit, ni qu’il m’ait donné une petite claque sur les fesses alors il a reçu un coup de poing en pleine figure qui lui a fendu la lèvre. Au moins, je peux me dire que s’il ne m’aime pas comme moi je l’aime, il est quand même prêt à me protéger coûte que coûte.

J’allais embarquer dans le carrosse, quand notre «sauveur» est arrivé avec le jeune noble de tout à l’heure. Il a dit que l’entente avec lui prévalait sur celle avec la maison de vente et que c’était le jeune noble qui nous avait achetés. Nous avons donc été libérés : je suis embarquée dans le carrosse avec milady Willington et la jeune Charlotte et Uvi est grimpé sur un cheval avec le jeune garçon. Lord Willington chevauchait à côté d’eux.

Charlotte avait l’air toujours aussi heureuse de me voir. Elle s’est même endormie la tête sur mes genoux. Milady Willington s’est montrée très gentille. Elle a dit qu’elle et son mari étaient très ouverts si jamais Uvi et moi voulions avoir des enfants. Euh… C’est bon à savoir, mais je ne pense pas que ça risque d’arriver, ni maintenant, ni plus tard. À l’écouter parler, je suis presque rassurée, mais je suis certaine que sa gentillesse doit cacher quelque chose. Les personnes qui achètent d’autres êtres humains ne peuvent qu’être louches. J’en ai eu la preuve en arrivant à leur maison du quartier Mayfair.

Lord Willington m’a fait demander dans son bureau et il m’a posé pleins de questions : comment je m’appelais, d’où je venais, si je m’étais déjà échappée d’une prison. J’avais croisé Uvi en entrant et il m’avait chuchoté de ne rien dire, mais je me suis dit que j’aurais l’air super louche à chercher une réponse plausible, alors j’ai dit la vérité. Il a eu des drôles d’expressions quand je lui ai répondu et c’est ça qui m’a mis la puce à l’oreille, encore plus que les questions elles-mêmes. C’était comme s’il connaissait ma famille et qu’il connaissait bien Idraz’ill. Comment un humain pourrait-il connaître une famille d’elfes et une ville d’elfes qui n’est pas pro-étrangers? Cet homme est vraiment louche.

Finalement, Uvi et moi sommes partis avec le lord Willington pour dieu-sait-où tandis que sa femme et ses enfants restaient à Highland. Uvi aurait bien voulu que nous tentions de nous échapper, mais vu l’épée que lord Willington portait et vu la grosseur de son arc, je préférais être totalement certaine de mon coup avant d’essayer quoi que ce soit. J’ai paté Uvi sur la main pour lui remonter le moral, mais il n’a pas apprécié et il s’est éloigné un peu de moi. Ben là… Je voulais juste t’encourager un peu. Ce n’est pas comme si je t’avais fait des avances…

Nous avons chevauché jusqu’au port et nous avons embarqué dans un bateau moyen. Nous avons suivi lord Willington jusqu’à sa cabine, où il nous a posé des questions sur ceux qui nous cherchaient. Il a fait mention d’un homme aux cheveux bruns et de quelqu’un qui s’appelait Léonard. J’ai répondu le plus vaguement possible, sans mentir. Je savais qu’il parlait d’Étienne et très probablement de Léo, mais je ne voulais pas compromettre mes compagnons. Après nous avoir menacé de nous faire souffrir/tuer s’il arrivait quoi que ce soit à sa femme ou à ses enfants par notre faute (il nous prend pour qui? Nous ne voulons peut-être pas nous trouver ici, mais ça ne veut pas dire que nous ferions du mal à sa famille) ou si nous essayions de nous enfuir, il nous a envoyés dans notre cabine, qui était attenante à la sienne. Pour sortir, nous n’avions pas le choix de passer par sa cabine. Il m’a donné un paquet de tissu qui ressemblait à une chemise de nuit en me disant qu’habituellement, les femmes n’aimaient pas dormir… Euh…

Uvi et moi voulions tenter de nous échapper, mais si nous partions tous les deux, nous risquions d’être tués. Je préférais que lui parte pour chercher nos compagnons et que je l’attende plutôt que l’inverse. De un parce qu’il était plus débrouillard que moi et de deux parce que je l’aimais, tout simplement. Je l’aimais et je préférais que ce soit lui qui retrouve sa liberté. J’ai envoyé mon unseen servant dans l’autre cabine pour voir ce que lord Willington faisait. Il écrivait une lettre. En gros, ça disait : Il y a eu erreur sur la personne… Ils (Uvi et moi) ne savent rien… La femme ne sait pas mentir et lui ne dit rien… Ils voyagent sans doute avec «lui», mais ne savent pas qui il est… Je vais essayer d’en savoir le plus possible avant d’arriver à Idraz’ill… Euh, quoi? Comment ça «Idraz’ill»? Qu’est-ce qu’il veut aller faire à Idraz’ill? Qu’est-ce qu’un humain peut bien vouloir faire dans une ville d’elfes? Quand lord Willington est sorti avec la lettre, j’ai envoyé mon unseen servant après lui. Il est allé parler au capitaine dans une langue que je ne connaissais pas. C’était le moment parfait. Uvi m’a fait un câlin et il est parti. J’espère que tout se passera bien pour lui…

Quand lord Willington est revenu et qu’il a vu qu’Uvi n’était plus là, il a eu l’air plutôt fâché et m’a bien entendu demandé où il était parti. Je n’ai pas répondu. Il a fait venir un matelot pour qu’il prévienne le capitaine qu’il fallait partir d’ici cinq minutes. Oh non… Si nous partons dans cinq minutes, Uvi ne reviendra jamais à temps. Lord Willington m’a dit que j’étais innocente et pas dans le bon sens. Ben là… Vous ne vous attendez quand même pas à ce que je dénonce mon meilleur ami? Il a continué en disant que si des gens mouraient, ça serait de ma faute, parce que les elfes étaient recherchés en ville à cause d’un grabuge qu’il y avait eu. S’il retrouvait Uvi, il le tuerait lui-même. Je proteste…? Je ne veux pas que qui que ce soit tue Uvi.

Je serais bien retournée dans ma cabine, mais lord Willington ne voulait plus me quitter des yeux. Il m’a traînée jusqu’à la cabine de pilotage, où il a encore parlé dans une langue inconnue avec le capitaine. Les choses se sont ensuite bousculées très rapidement. Des soldats, beaucoup de soldats, sont arrivés. Ils ont donné quelques minutes au capitaine pour se décider à les laisser monter à bord. Après ça, ils monteraient de toute façon. C’est Uvi ou moi qu’ils cherchent? Lord Willington m’a donné une dernière chance de lui dire quelque chose, mais j’ai refusé. Il m’a dit que seul lui et le capitaine étaient des guerriers. Beaucoup de mousses avaient entre 10 et 12 ans. Certains allaient mourir et ça serait peut-être de ma faute. Il voulait que je m’en rappelle quand je serais interrogée par les prêtres d’Elhonna et de Corellon. Euh… Comment ça, «interrogée par les prêtres d’Elhonna et de Corellon»? Qu’est-ce que j’ai fait? Peu importe ce qu’il se passe, mes parents ne me laisseront plus partir quand ils seront au courant…

Lord Willington voulait que je regarde le combat, que je regarde ceux qui selon lui allaient mourir par ma faute. Il m’a poussée devant la fenêtre qui donnait sur le pont et il est parti, en verrouillant la porte derrière lui. Moi, je n’ai pas bougé. Je n’ai rien manqué du combat. J’ai vu les deux camps s’affronter, l’un étant très désavantagé par rapport à l’autre. J’ai vu ce pauvre mousse se faire trancher le ventre et après se faire traîner par son ami à l’écart. J’ai été incapable de détacher mes yeux de la traînée de sans qu’il a laissée derrière lui. Tellement de sang… Je n’étais pas obligée de rester plantée là. I could have hidden myself. I should have. But I didn’t. I don’t know why...

Je pensais que j’allais rester tranquille dans la cabine, mais deux soldats ont décidé de défoncer la porte. Il y en avait un des deux qui avaient envie de s’amuser avec moi. Les humains sont tous des obsédés? Heureusement pour moi (ou malheureusement pour mon ego, c’est selon) l’autre soldat avait une très piètre opinion des elfes. Est-ce que je viens vraiment de l’entendre dire qu’il préférerait «être» avec une chèvre?

Les deux soldats n’étaient pas très impressionnés par ma dague, mais moi j’étais très impressionnée par leurs épées. J’ai donc essayé de m’enfuir à coup de flare, mais ça n’a marché qu’à moitié. Je serais sans aucun doute morte si lord Willington n’avait pas tué d’une flèche dans la tête celui qui me tenait et achevé l’autre d’un coup d’arc. Je n’ai pas pu m’empêcher de le regarder mourir. Il crachait du sang et faisait des drôles de bruits. C’était horrible…

Lord Willington ne s’est pas gêné pour me faire encore savoir ce qu’il pensait de mon innocence. Vous m’avez achetée. Vous pensiez vraiment que j’allais vous dire tout ce que vous vouliez savoir? Peu m’importait si mon silence faisait de moi quelqu’un de stupide. Je ne pouvais pas trahir mes compagnons et je ne pouvais surtout pas le trahir lui. J’ai soigné la blessure de lord Willington comme je le pouvais avec les moyens du bord. Il m’avait sauvé la vie, alors c’était le moins que je pouvais faire. Je me suis ensuite mise à prier Corellon en espérant que je retrouverais la force nécessaire pour pouvoir le guérir par magie. Mes prières ont été exaucées, mais pas comme je l’espérais. Maël a atterri sur le pont et s’est rangée de notre côté. Puis j’ai vu les voiles commencer à s’ouvrir. Uvi…

lundi 29 mars 2010

Le début de la fin.Yééé...

Quand la porte s’est ouverte, j’ai faille avoir une crise cardiaque. C’était une jeune fille qui m’apportait des vêtements. Elle avait l’air beaucoup trop motivée à m’aider. Elle m’a dit de ne pas être gênée parce que ce n’était pas la première fois qu’elle faisait ça. Je suis désolée d’être si gênée, mais c’est mon premier kidnapping!

Elle m’a expliqué qu’elle avait été adoptée par le type qui m’avait enlevée, Lockheart. Elle n’a pas arrêté de me dire que c’était quelqu’un de gentil. Je conviens qu’il m’a sauvé d’une mort atroce, mais il m’a quand même enlevée alors ça le fait partir d’un très mauvais pied. Elle m’a aussi dit et redit que je ne devais pas prendre mal la situation : j’allais être nourrie et logée jusqu’à la fin de mes jours. Yééé. Et je n’allais pas être maltraitée. Permets-moi d’en douter. Je vais me faire vendre. Je vais devenir une esclave. Et depuis quand les esclaves sont bien traités? Dans les histoires, il y a souvent des méchants maîtres qui battent, torturent et agressent leurs pauvres esclaves. Je ne crois pas tout ce que je lis, mais j’ai de très sérieux doutes vu ma situation présente.

Nabbi m’a aidée à m’habiller. La pile de vêtements comprenait un corset (qui couvrait ce qu’il devait couvrir, mais qui était quand même trop révélateur à mon goût), une longue jupe qui était échancrée d’un côté jusqu’à mi-cuisse et une petite culotte qui s’attachait sur les côtés avec des cordes. Nabbi a ensuite arrangé mes cheveux pour que ma nuque soit dégagée. Ça change quoi? C’est anti-esclave que mes cheveux soient détachés? La seule chose qu’il me restait maintenant et qui m’appartenait était mon collier. Ils m’avaient pris tout le reste de mes affaires.

Après j’ai eu droit à un examen médical. Le médecin voulait vérifier ma respiration et pour ça mon corset à dû être détaché. J’ai quand même gardé mes mains sur ma poitrine et le médecin n’a pas arrêté de me demander de les descendre. Je me fous que vous soyez un professionnel! Pas question que je vous montre ma poitrine! Il a dit qu’il reviendrait pour le dernier examen. Il n’a vraiment pas l’air motivé, c’est quoi ce dernier examen? J’ai demandé à Nabbi et elle m’a dit que c’était pour vérifier ma virginité. Quoi? C’est quoi le rapport de ma virginité avec le fait que je vais me faire vendre? Tu espères vraiment me faire croire que je ne vais pas me faire agresser après une réponse comme ça? Elle m’a expliqué que les acheteurs ne voulaient pas d’une fille sur qui pleins de gars étaient passés. Alors la pureté vaut plus cher peu importe l’usage qu’on veut en faire? Je vais me faire agresser, j’en suis certaine…

Nous sommes ensuite allées voir Lockheart, je veux dire mon sauveur, pour que je me choisisse une paire de souliers qui irait avec mon ensemble. J’ai choisi des escarpins dont la couleur était agencée avec celle de la jupe. J’ai ensuite dû faire un résumé de mes compétences et de celles d’Uvi. Je n’avais pas envie de dire tout ce que je savais faire, mais j’avais encore moins envie qu’Uvi se fasse retirer dessus… Je lui ai dit tout ce qu’il voulait savoir en restant polie, mais à la limite de l’insolence. J’avais beaucoup de difficulté à me contrôler. Il m’a ensuite demandé si j’avais des demandes particulières. Des demandes particulières? Ne pas me faire vendre? C’était malheureusement hors de question. Il m’a expliqué que c’était dans l’intérêt de tout le monde que la marchandise soit heureuse. Comme ça, la marchandise ne subissait pas de mauvais traitements et lui n’était pas obligé de rembourser des clients insatisfaits. La seule requête à laquelle j’ai pensé ça a été de ne pas être séparée d’Uvi. Déjà que les choses allaient être difficiles, si je n’étais pas toute seule, j’allais peut-être réussir à passer au travers.

Notre départ allait être ce soir, mais je pouvais rester avec Uvi en attendant. Il était toujours inconscient, étendu sur le divan. Je suis désolée Uvi. J’aimerais être plus forte pour pouvoir nous faire sortir d’ici…

Au moment de partir, mon sauveur m’a donné des vêtements pour Uvi et m’a dit que j’avais trois heures pour lui expliquer la situation et lui faire comprendre que c’était dans son intérêt de faire ce qu’on lui dirait. Quelque chose me dit que ça ne sera pas facile…

On nous a fait embarqués dans un genre de chariot pour prisonniers et nous sommes partis. J’ai tellement hâte de me faire vendre. Yééé.♪

jeudi 18 mars 2010

Mes derniers mots...

C un peu dark comme layout pour Leila, mais pour changer un truc qui me gossait, j'ai ajouté et effacé des choses... J'ai changé complètement le background en espérant que ça marcherait... Quand finalement j'ai réussi, j'étais rendue avec ce background-là et ça ne me tentait plus de rechanger. Et puis j'aime bien la feuille de musique, surtout avec ce qu'il y a d'écrit dessus...


Nous sommes arrivés à Highland le matin du 6 juin, après une semaine de voyage. En temps normal, j’aurais aimé aller visiter, mais en ce moment, je ne me sens pas assez bien pour faire quoi que ce soit. Dès que nous sommes arrivés à l’auberge, j’ai à peine pris le temps de me laver puis je suis allée m’enfermer dans la chambre que je partage avec Lena. J’aurais préféré rester seule, mais quand Uvi est venu cogner, j’ai été incapable de l’ignorer.

Je l’ai laissé entrer et nous avons parlé. Il aurait voulu que le malaise qu’il y avait entre nous depuis une semaine disparaisse et que nous restions amis. Comme nous ne savions pas combien de temps durerait notre aventure, il préférait que la distance ne reste pas. Je ne devais pas me faire d’espoir, mais les choses (aka sa vision de moi) pourraient changer quand tout serait réglé. Ça, je ne le comprenais pas. Comment les choses pouvaient-elles changer si je n’avais pas le droit de l’influencer? Parce que je me disais que même s’il n’avait pas de place pour l’amour, je pouvais quand même essayer de l’influencer, soit en lui tenant la main ou en restant près de lui. Mais Uvi a été très catégorique : je ne dois pas essayer quoi que ce soit.

Je donnerais tout pour comprendre, mais comme Uvi ne pouvait me dire quoi que ce soit, c’était peine perdue. Au moins, il m’a dit que je n’avais rien fait de mal. Tant mieux, parce que je commençais vraiment à me demander ce que je pouvais avoir fait ou ne pas fait pour qu’il ne veuille pas de moi. Il m’a demandé si j’allais quitter le groupe quand nous allions retrouver nos amis. J’y avais pensé, mais je ne l’ai pas dit. Si je partais, ce qui allait probablement arriver, je crois que j’allais retourner chez moi. Mes parents seraient contents de me revoir. Ils allaient sans doute recommencer à vouloir me trouver un prétendant, mais je m’en fichais. Qui sait, je pourrais peut-être arriver à être heureuse dans un mariage arrangé? Uvi m’a demandé de l’avertir si jamais je quittais le groupe à cause de lui. C’est sûr que si je quitter notre groupe ça va être à cause de toi. Pourquoi je partirais autrement? C’est une chose d’essayer de faire disparaître le malaise le temps que nous sauvions nos amis, mais continuer à voyager avec toi à plus long terme en sachant que je ne suis qu’une amie pour toi, je ne crois pas que je serais capable.

Quand Uvi est parti, je me suis mise à pleurer dans mon oreiller. Comment j’ai pu me tromper à ce point? Comment j’ai pu croire que tout se déroulerait parfaitement? Je crois que je vis vraiment trop dans mon petit monde. Si je pouvais faire un vœu, je souhaiterais ne jamais lui avoir avoué mes sentiments. Tout est rendu si compliqué…

Étienne est venu me voir. Il voulait savoir combien j’avais d’argent sur moi. Apparemment, les cartes sont très chères. Il n’avait pas envie de parler à ma porte, alors je lui ai ouvert. Quand il m’a vue, il a tout de suite su que j’avais pleuré. Je devais avoir un air de «je n’ai pas envie d’en parler» parce qu’il ne m’a pas posé de question. Pour me changer les idées, il m’a demandé de l’accompagner en ville pour chercher les autres. Je me souvenais que Beloss avait dit qu’il voulait trouver un forgeron pour pouvoir arranger l’armure d’Henryck, alors nous sommes partis à la recherche d’un forgeron… même si ni l’un ni l’autre nous ne savions où en trouver.

En chemin, nous avons croisé Lena, qui nous a raconté l’étrange aventure qui venait de lui arriver. Une femme qu’elle ne connaissait pas lui avait sautée dessus en lui demandant «Où sont les autres? Où sont les autres?». Lena ne la connaissait pas, mais la femme semblait bien la connaître. Mieux vaut rester sur nos gardes. Nous avons finalement décidé de retourner à l’auberge pour regarder la carte du continent qu’Étienne avait achetée, mais nous avons vu en chemin deux personnes dans les airs. Lena a décidé d’y aller et Étienne et moi l’avons suivie pour l’empêcher de s’en mêler.

Maël était déjà là, mais elle s’est rapidement éloignée avec une des personnes qui se battaient. Lena, Étienne et moi les avons suivies à l’extérieur de la ville. La femme qui s’était fait attaquer (elle s’appelle Eri) ne connaissait pas son agresseure, qui se trouvait être la femme qui avait sauté sur Lena.

Beloss est redevenu visible à ce moment-là et il nous a dit qu’il avait foncé (quand il était en dragon) dans un arcadien enchaîné. L’homme était inconscient et avait peut-être une commotion. Je n’étais pas très d’accord qu’il soit parti sans s’assurer que l’homme allait bien, mais je ne pensais pas non plus que ce soit une bonne idée de nous en mêler. Je veux bien aider quand je peux, mais dans ce cas-ci… C’est un arcadien… dans une ville d’humains…

Étienne et moi avons décidé de retourner à l’auberge pour avertir Uvi et William de la merde qui se préparait. Avant d’arriver, j’ai parlé à Étienne de la conversation que j’avais eu avec Uvi. Certains de ses conseils étaient hors de question, mais ça m’a fait du bien de lui parler. Je ne me voyais pas du tout ignorer Uvi ou tout faire pour qu’il se sente cheap. La seule solution que je pouvais envisager c’était de faire comme si rien ne s’était passé. Peut-être que je ne me sentirais effectivement pas bien là-dedans, mais c’était quand même la meilleure solution. Étienne a aussi dit des trucs bizarres. Il a dit qu’Uvi était peut-être eunuque. Je ne savais pas ce que ça voulait dire, mais il n’a pas voulu m’expliquer. Et lui non plus ne comprenait pas la réaction d’Uvi, parce qu’il avait vu quelque chose dans ses yeux. Je le croyais aussi, mais je me suis trompée : Uvi n’est pas amoureux de moi.

Quand nous avons raconté ce qui s’était passé, Uvi et William ont décidé d’aller donner un coup de main. William voulait vraiment aider j’en suis certaine, mais je crois qu’Uvi cherchait seulement à contrarier Étienne. Je ne voulais pas que mon ami se mette dans la merde alors j’ai suivi. Étienne aussi, très à contrecœur. Nous avons retrouvé tout le monde dans une auberge assez chic, là où Eri avait une chambre. L’arcadien inconscient s’était réveillé et semblait bien se porter, mais il avait perdu la mémoire. À cause de Beloss? Maël et Lena voulaient absolument l’aider, mais Étienne et James étaient contre. Au risque de paraître pour une sans-cœur, je me rangeais plutôt de leur côté. Nous ne pouvons pas aider tous les gens que nous rencontrerons, autrement, nous ne finirons jamais notre quête. Surtout que c’est un arcadien, dans une ville d’humains… Quoi que je doive admettre que nous avons une certaine responsabilité envers lui, comme il est devenu amnésique probablement à cause que Beloss lui a foncé dedans. Alors nous pourrions au moins l’aider à sortir de la ville.

Comme nous ne trouvions pas ce que nous cherchions sur les cartes, Uvi et moi avons décidé d’aller en ville pour chercher un érudit, ou au moins des renseignements sur Goresh. Nous sommes rapidement sortis de la première librairie que nous avons trouvée, parce que le libraire était anti-elfe. Le deuxième libraire n’avait rien contre les oreilles pointues. À part le fait qu’il n’avait pas l’air motivé du tout à travailler, il était correct. Le nom de Goresh ne lui disait rien alors nous lui avons demandé de nous indiquer où se trouvaient les livres sur les légendes et après sur la géographie. Quelques heures plus tard, nous avons décidé de déclarer forfait. Le libraire nous a donné une carte pour que nous puissions nous rendre à son autre boutique. Nous sommes sortis, mais avant de partir, nous avons décidé d’aller chanter une chanson au libraire pour mettre un peu de joie dans le restant de sa journée. Je ne sais pas si ça a marché, mais en tout cas il avait l’air perturbé.

Les indications sur le plan étaient plutôt claires, mais nous n’avons pas trouvé la boutique. Au lieu de ça, nous avons fini par nous perdre. Nous nous sommes rendus compte que quelque chose clochait quand nous avons remarqué que les buildings étaient plus abîmés, que les rues étaient plus sales. Nous avons voulu rebrousser chemin, mais nous nous sommes plutôt enfoncés de plus en plus dans les bas-quartiers. Il faisait de plus en plus noir et les odeurs étaient de plus en plus infectes. Muuu… J’ai peur…

Nous avons rencontré une vieille femme vraiment louche qui nous a proposé de nous héberger pour la nuit et de nous montrer le chemin jusqu’à la rue principale demain matin en échange de quelque chose de valeur. Elle avait l’air trop suspecte, alors nous avons refusé son offre. Nous n’aurions pas dû. Au détour d’une rue, nous sommes tombés sur six hommes qui avaient l’air encore plus louches que la vieille femme. Nous nous sommes tout de suite mis à courir en sens inverse, mais ils nous ont rattrapés et nous ont acculés contre un mur. De près, ils faisaient encore plus peur : ils étaient tous crottés, ils sentaient mauvais et ils me regardaient avec des regards qui ne me plaisaient pas du tout. Et en plus ils se sont mis à dire qu’ils allaient abuser de moi. Ils avaient envie de vérifier si c’était vrai qu’une elfe mourait quand elle se faisait violer.

Uvi et moi avons lancé deux flare et nous avons recommencé à courir. Au bout de l’allée, Uvi a reçu une bouteille derrière la tête et il est tombé dans les pommes. J’ai utilisé un sort pour soigner sa blessure et je l’ai brassé pour qu’il se réveille. À ce moment-là, j’aurais pu me sauver. J’aurais courir et aller me cacher. J’aurais pu sauver ma peau, mais je ne l’ai pas fait. Je savais qu’en restant il y avait de très fortes chances pour que je me fasse attraper, mais je ne pouvais pas partir. Je ne pouvais pas abandonner Uvi…

Comme de fait, les deux hommes qui n’étaient pas aveuglés nous ont rattrapés. J’ai essayé de donner des coups de bâton, mais ça n’a rien donné à part de les mettre plus en colère. J’ai fini par me résoudre à sortir ma dague. Pour la première fois de ma vie, j’étais prête à faire couler le sang, pour me défendre, mais surtout pour défendre mon ami. Étant super douée pour le combat, j’ai fini couchée par terre, avec un des types assis sur mes jambes pour m’empêcher de bouger. Les deux hommes avaient toujours envie de profiter de moi et ils se sont même mis à dire que ça serait amusant si Uvi regardait. Je n’avais jamais eu aussi peur de toute ma vie, mais j’ai continué à donner des coups dague pour les tenir à distance. J’ai continué jusqu’à ce qu’une voix ordonne aux hommes d’arrêter parce qu’ils risquaient de m’abîmer.

L’homme qui avait l’air d’être leur chef avait une apparence plus soignée que ses sous-fifres, mais il était encore plus effrayant. Quand j’ai tardé à lâcher ma dague, il a tiré dans la jambe d’Uvi, qui s’est réveillé en hurlant. Comme je ne voulais pas qu’il meure à cause de moi, j’ai lâché ma dague et j’ai accepté de suivre sans faire d’histoire. Quant à mon pauvre Uvi, il a été traîné par terre sans ménagement. Nous avons été emmenés… je ne sais pas où en fait. J’avais trop peur pour remarquer quoi que ce soit. Je n’ai pas mis de temps à comprendre que nous allions être vendus et encore moins de temps à comprendre que l’homme avec le fusil ne devait pas être contrarié. Quand j’ai refusé de lui donner mon nom, il a encore tiré dans la jambe d’Uvi. Muuu…

Après ça, je lui ai dit tout ce qu’il voulait savoir : mon nom, mon métier… Il m’a ensuite ordonné d’aller me laver et de mettre les vêtements qu’il y aurait dans la chambre. Il m’a dit qu’il m’enverrait une fille pour m’aider à m’habiller. Et il a bien précisé qu’il n’enverrait pas un de ses hommes, sinon il pourrait être… tenté. Dès que je me suis retrouvée dans la pièce, j’ai mis une chaise sous la poignée, pour empêcher quelqu’un… d’être tenté. Il y avait une autre porte avec une fenêtre, mais comme elle donnait sur l’extérieur, je ne m’en suis pas trop préoccupée. Je me suis dépêchée de me déshabiller et d’entrer dans le bain.

Ces mots sont probablement les derniers que j’écrits…

J’ai été kidnappée et je vais me faire vendre comme esclave. Ensuite, peu importe par qui je me ferai acheter, je vais me faire agresser. Et je vais mourir dans d’atroces souffrances. Nos compagnons ne réussiront jamais à nous retrouver. Comment le pourraient-ils? Je vais mourir… Il y a tant de choses que j’aurais voulu faire… que j’aurais voulu vivre… Je peux quand même me consoler en me disant que j’aurai au moins eu le courage de lui dire que je l’aimais…

jeudi 25 février 2010

23 au 28 mai

Nous sommes finalement retournés à la ville des grenouilles. La petite amie de Richard nous a attendus à la sortie. Comme elle avait été bannie, elle préférait ne pas entrer. Elle et Richard sont un bel exemple que l’amour va au-delà des apparences. Lui est une grenouille et elle une biche. Séléna a été très gentille avec nous. Elle nous a préparé à tous des boules d’algues qui enlèveraient nos pieuvres. J’ai pris celle d’Uvi. J’ai tellement hâte de le revoir…

De retour en ville, nous avons laissé Richard au palais et nous sommes retournés chez Mordak le temps d’avoir de ses nouvelles. Grâce aux gros poissons, nous avions pu apporter beaucoup de richesses pour nous aider à convaincre le roi de laisser partir nos trois compagnons. Mordak a utilisé la magie pour les transporter à l’intérieur et les gros poissons ont pu s’en aller.

Quand le roi a vu le tas de richesses, il les a acceptées, mais seulement en échange d’Uvi. Il ne voulait pas que Maël parte et il nous a répondu de nous arranger avec Mordak pour William. Il est parti en disant qu’il allait nous envoyer «le divertissement». Mordak lui, nous a dit que si nous étions capables de rendre Richard opérationnel (aka qu’il ne soit plus dépressif) pour qu’il puisse reprendre son poste d’assistant, William pourrait s’en aller.

Quand Uvi est arrivé, je l’ai huggé de toutes mes forces. J’avais eu si peur de ne plus revoir. Le pauvre portait toujours son habit de troubadour rose avec des grelots. Pour me venger d’Étienne qui riait d’Uvi dans son coin, j’ai mis le chapeau sur sa tête. J’ai aussi enlevé tous les grelots (pour qu’il arrête de faire «cling-cling» à chaque fois qu’il bougeait) et je les ai donnés à Étienne. Je pense qu’il va essayer de se venger avec plus tard.

Comme Uvi était maintenant techniquement libre, j’ai demandé à la servante de Mordak, Mireille, s’il pouvait emprunter (à long terme) des vêtements. Uvi n’était pas certain qu’il avait le droit, mais quand je lui ai dit que toutes les richesses avaient servi à racheter sa liberté, il ne s’est pas fait prier pour se changer. Il a ensuite voulu savoir ce qu’il s’était passé durant notre absence. Je ne voulais pas qu’il s’en fasse trop, alors j’ai très résumé le tout. C’est finalement Maël qui lui a tout dit. Je n’ai pas aimé le regard qu’il m’a jeté après ça. Il m’a dit qu’il n’était pas fâché, mais j’avais l’impression qu’il était déçu. Je me suis donc excusée à quelques reprises en lui promettant de ne plus recommencer.

En promettant à Mireille de lui donner un coup de main, elle a accepté de nous préparer des chambres. Nous avons donc passé la nuit chez Mordak. Le lendemain matin, un bon petit déjeuner nous attendait. Tout ressemblait à ce que nous avions l’habitude de manger… excepté que les couleurs étaient différentes et que tout avait un arrière-goût d’algues. Après le repas, William a fait la vaisselle et Uvi et moi avons essuyé. Après, je me suis dit que c’était un bon moment pour parler à Uvi. Je voulais qu’il aille voir Étienne pour que ce dernier puisse lui expliquer exactement ce qui s’était passé. L’idée ne lui plaisait pas du tout, mais il est quand même allé, parce que je lui ai demandé de le faire pour moi.

J’ai observé la scène de loin, pour que je puisse intervenir au cas où les choses tourneraient mal. Ils n’en sont pas venus aux mains, mais Uvi a quand même été assez contrarié pour partir. Quand j’ai demandé à Étienne qu’est-ce qui s’était passé, il m’a répondu qu’Uvi n’avait pas aimé ses explications. Il m’a ensuite demandé si les choses avaient avancé avec Uvi. Euh… Je prévois dans un avenir proche de faire avancer nos «relations sociales» comme tu dis. Je ne devais pas avoir l’air assez décidée parce qu’Étienne a décidé de me donner un coup de main. Je ne voulais pas qu’il s’en mêle et j’ai essayé de le retenir en tirant sur son chandail. J’ai fini sur son dos avec ma main sur sa bouche pour l’empêcher de parler.

Après son départ, j’ai réussi à trouver le courage de dire à Uvi qu’Étienne voulait m’aider à lui dire que je l’aimais parce que j’étais trop gênée pour le faire seule. Uvi avait l’air super gêné et il restait silencieux. Il a fini par me dire à quel point j’étais gentille et jolie et qu’il m’aimait bien, mais que j’étais comme une sœur pour lui. Quoi? Alors je ne suis qu’une amie pour toi? Uvi a tenté de me donner un semblant d’explication en me disant que ce qui comptait le plus pour lui c’était la musique et l’amitié et qu’il n’avait pas de place pour l’amour dans sa vie en ce moment. Mais peut-être plus tard? Quoi? Comment tu peux ne pas avoir de place dans ta vie pour l’amour? Tu ne pouvais pas me dire autre chose?

Je ne pensais pas qu’il me niaisait, mais je ne savais pas non plus quoi penser, surtout quand il m’a dit que c’était compliqué. C’est compliqué? Alors rend ça simple! Il m’a promis qu’une fois que toute cette histoire d’eau serait réglée et que nous aurions sauvé nos amis, il me raconterait tout. Yeah, right. Je ne comprenais plus rien et en plus d’être déçue, j’étais blessée, très beaucoup. J’ai préféré faire demi-tour pour aller proposer mon aide à Mireille avant de me mettre à pleurer devant lui. Gentil jusqu’à la fin, il s’est même excusé parce qu’il ne voulait pas me blesser. Too late for that. Je n’ai rien répondu et je suis rentrée.

Quand j’ai croisé Mireille, elle m’a envoyée voir William, qui lavait des draps. J’ai à peine eu le temps de lui proposer mon aide qu’Étienne arrivait, tout excité de savoir comment les choses s’étaient passées. Il a été désolé d’apprendre qu’elles ne s’étaient pas déroulées comme prévu et il a essayé de me remonter le moral… à sa manière, c’est-à-dire de façon plutôt maladroite. Mais contrairement à lui, je ne pensais pas qu’Uvi était en pleine crise d’adolescence ou qu’il était attardé. La réalité était beaucoup plus simple : je m’étais trompée. Je l’aimais et j’avais pris une chance, me disant qu’il pouvait m’aimer aussi. J’ai dit à Étienne que je ne m’attendrais à rien. Dans le sens où je ne m’attendais vraiment à rien, à aucune explication. I can’t imagine Uvi lying to me, but I think that he didn’t know how to let me down easy. I wish I never told him how I felt...

Étienne a fait comprendre à ce pauvre William que j’avais besoin de me changer les idées. William a donc fini par accepter que je l’aide. Je n’y connaissais absolument rien en lavage de draps, mais ça m’a fait du bien de me tenir occupée.

Au bout du compte, tout s’est bien terminé pour Richard et Séléna, qui se préparaient à se marier au moment de notre départ. Il y a tout de même eu ce malentendu comme quoi Beloss voulait se battre contre Richard pour obtenir la main de Maël. Je n’ai pas tout compris, mais je crois que Beloss cherchait à bien faire. Au bout du compte, tout est rentré dans l’ordre et après avoir offert nos meilleurs vœux aux futurs époux, nous sommes finalement repartis pour la surface.

Je n’ai à peu près rien dit des trois jours qu’a duré le voyage et je me suis tenue le plus loin possible d’Uvi. Je me sentais trop mal à l’aise près de lui. Mais peut-être qu’avec le temps ce malaise disparaîtra? Peut-être qu’avec le temps je pourrai faire comme si rien ne s’était passé?

Dans la soirée du 28 mai, nous avons finalement retrouvé nos affaires… et un homme armé d’une épée qui nous regardait comme si nous étions des créatures étranges, ou même des monstres. Et il a fallu que William voie quelque chose de spécial chez lui, comme ça avait été le cas pour Léo. Cet homme serait donc destiné à nous aider dans notre quête pour sauver nos amis endormis. Mais avec nos apparences actuelles, il ne croirait sans doute pas un mot de ce que nous pourrions lui dire. Nous avons donc décidé que la moitié du groupe prendrait les algues maintenant et les autres attendraient qu’ils aillent mieux pour le faire. C’est Lena, Léo, Uvi et moi qui avons été les cobayes. Oohh… Je me sens toute étourdie…

Formule mathématique

Du n'importe quoi pour expliquer la vision de la situation par Leila.

[((x1+x2)-x3) +x4*x5]*x6 = (y1+y2)÷y3

x1= Tu es belle et gentille

x2= Je t'aime bien

x3= Tu es comme une soeur pour moi

x4= Je n'ai pas de place pour l'amour dans ma vie ne ce moment, seulement pour la musique et l'amitié

x5= C'est compliqué, mais je ne peux pas t'expliquer maintenant

x6= peut-être plus tard?


y1= Il me considère comme une simple amie

y2= Il ne savait pas comment péter ma bulle doucement alors il m'a donné un genre d'excuse

y3= Il croit que je vais l,attendre indéfiniment comme une bonne poire jusqu'à ce qu'il décide que sa vie n'est plus compliquée et qu'il peut être en couple

mardi 23 février 2010

Speed dating

Quel est ton emploi ?
Barde.

Quelle est la chose à propos de toi que tu aimerais révéler?

J’ai failli être fiancée à un trou-de-cul de première.

Quelle était ta dernière relation et combien de temps a-t-elle duré?
Ma première et seule : environ 1 an. Ma deuxième s’est terminée avant même d’avoir pu commencer.

Que cherches-tu dans une relation?
L’honnêteté. Les mensonges n’apportent rien de bon.

Que crois-tu être la valeur la plus importante dans un couple?
La confiance et le respect.

Voudrais-tu un jour te marier?
Pas en ce moment, parce que j’emmerde les hommes.

Désires-tu avoir des enfants?
Voir réponse précédente.

De quoi es-tu le plus fière?
La bonne relation que j’entretiens avec mes parents.

Crois-tu au coup de foudre?
Dans le sens de ce qui tombe parfois du ciel lors d’un orage? Oui. Dans le sens de tomber amoureux au premier coup d’œil? Non.

Suis-tu la politique?
Non.

Quel est l'objet que tu chéris le plus?
Un collier que j’ai reçu de mes parents quand j’ai eu 100 ans.

Quel est ton mois préféré dans l'année?
Aucun.

Quel est le dernier livre que tu as lu?
La couture pour les nuls.

Quel type de musique écoutes-tu ?
Mon violon, la cithare d’Uvi, la flute de Mill.

As-tu des animaux ?
Non.

S'il te restait 6 mois à vivre, que ferais-tu?

Je les passerais avec ma famille.


Est-ce que la compatibilité sexuelle est importante pour toi?
Euh… Je ne sais pas…


Si tu recevais à souper, que ferais-tu?
Je crierais à l’aide?

Décris tes vacances idéales?

Dans un endroit tranquille, où je pourrais me faire réveiller par le chant des oiseaux et où je pourrais observer le lever/coucher de soleil par ma fenêtre. Mais pas près d’un lac ou dans une plaine si possible.

Es-tu matinale ou tardive?
Plutôt matinale. J’aime profiter de ma journée.

Aimerais-tu grimper une montagne ou traverser le désert?
Pourquoi j’irais faire les deux? Traverser une plaine/forêt c’est beaucoup moins compliqué.

Quel adjectif un ami utiliserait pour te décrire?
Gentille.

Si tu pouvais aller vivre partout dans le monde, où irais-tu?
Si j’avais quelqu’un de spécial dans ma vie, là où il serait. Mais comme ce n’est pas le cas… Un endroit où les gens ne s’entretueraient pas juste parce qu’ils sont de différentes races serait bien.

Dans les souliers de qui aimerais-tu passer une journée?
…Uvi.

lundi 1 février 2010

L'art d'être pathétiques

22 mai

Je n’ai pas trop compris ce qui s’est passé après. Je me suis retrouvée sur le dos d’un gros poisson et Lena était dans sa bouche. Puis tout à coup c’est James qui est apparu dans la bouche du poisson… avec la robe de Lena sur le dos. Euh… J’essayais de peine et de misère à comprendre ce qu’il se passait quand j’ai vu ce qui ressemblait à des loups sous-marins s’approcher de nous. Ils avaient l’air très agressifs alors j’ai essayé de faire bouger le gros poisson… puis je me suis retrouvée sur le dos de Richard? Euh… Est-ce que je veux vraiment comprendre?

J’ai expliqué à mes compagnons ce que j’avais vu et nous avons décidé de retourner dans la grotte pour chercher James. Nous avons seulement retrouvé ses vêtements, que Lena a pris. Puis sept loups nous ont attaqués et je suis tombée dans les pommes. Quand je me suis réveillée, nous étions rendus dans une grotte, possiblement l’endroit où la petite amie de Richard vivait. Maël m’a dit que trois gros poissons (dont un qui était ortho et un qui boudait) nous avaient emmenés jusqu’ici nous avaient donné les médicaments qui nous avaient soignés. Leur taille était plutôt impressionnante, mais ils étaient très gentils. Et c’est vrai que celui qui boude ressemble à Étienne…

Les poissons ne pouvaient pas parler, mais ils comprenaient ce que nous disions et tentaient de leur mieux de nous répondre avec des gestes. Ils nous ont fait comprendre que c’étaient eux qui nous avaient déplacés d’un endroit à un autre et que l’endroit où nos amis se trouvaient était rempli de loups et était protégé par la magie. Ils ne pouvaient donc pas récupérer nos amis pour nous. Nous avons décidé de dormir pour que nous puissions reprendre nos sorts et discuter ensuite d’un plan pour aller chercher nos compagnons. Avant de nous coucher, nous avons retrouvé James… qui était en sous-vêtements. Inutile de dire que je me suis tout de suite retournée. Je n’aurais sans doute même pas eu besoin de le faire, parce que le gros poisson ne voulait pas le laisser sortir de sa bouche (il le trouvait indécent).

23 mai

Un gros bruit venant d’une des salles m’a réveillée. Je suis allée voir et j’ai vu le mur vibrer, comme si quelqu’un de l’autre côté cognait. Je suis allée en informer Maël et elle a fait un trou dans le mur avec sa hache. Nous avons retrouvé un William inconscient et un poisson qui avait l’air d’avoir vécu le peur de sa vie. Le chemin que nous apercevions derrière eux ne semblait mener nulle part. Maël a donc fait un trou dans le mur du fond et nous avons retrouvé les hommes. Un gros poisson balafré les avait emmenés jusqu’ici. Il était aussi gros que les trois autres, mais tout aussi inoffensif.

Quand j’ai eu l’audace de dire qu’il faisait pitié parce qu’il ne pouvait pas déplacer les choses comme les autres, Étienne m’a regardée comme si j’étais complètement folle. Je crois qu’il n’aime pas trop les créatures qui sont plus grosses que lui. Je me demande comment il va réagir quand il va voir les trois autres…? Il n’a pas beaucoup apprécié, c’est pour ça que j’ai préféré le préparer émotionnellement d’avance au fait que Beloss était un dragon. Nous avions tous été surpris, mais Étienne a été fâché. Il pensait que Beloss lui avait caché qu’il pouvait faire des sorts puissants. Il a été le voir pour lui parler.

Comme il prenait un peu trop de temps à notre goût, je suis allée voir si tout allait bien. C’était bien le cas, mais Étienne et moi avons quand même essayé de faire croire aux autres qu’il y avait eu un massacre. Nous n’avons pas été convaincants du tout. Nous avons décidé d’y travailler (lui à avoir l’air plus méchant et moi à avoir l’air plus traumatisée). Après nous avons finalement été nous coucher.

Quelques heures plus tard, Maël m’a dit que Lena, Étienne et elle allaient partir avec les gros poissons pour chercher quelque chose qui empêcherait nos pieuvres d’être contrôlées. Mais ce quelque chose était le ventre des loups… que nous allions devoir manger. Euh… mais c’est anti-naturel… L’idée me dégoûtait, mais si c’était le seul moyen d’accomplir notre mission…

Je suis retournée voir les autres juste à temps pour voir un loup les attaquer. Nous avons réussi à le tuer, puis nous nous sommes dépêchés d’aller voir Beloss. Il n’était pas blessé, mais au lieu de venir nous voir, il s’est mis à avancer dans l’arène. J’ai communiqué avec lui et il m’a dit qu’il était contrôlé. Je l’ai informé qu’il devait manger un loup pour être ok. Nous avons fait demi-tour jusqu’au cadavre de loup. Nous ne pouvions pas aller aider notre compagnon sans prendre les précautions nécessaires pour ne pas être contrôlés. J’ai fait une prière à Corellon en espérant qu’il me pardonnerait ce que je m’apprêtais à faire. Je me suis ensuite excusée au loup mort et je l’ai découpé avec ma dague. J’ai séparé l’estomac en quatre parties égales pour Leo, William, James et moi. Je n’avais jamais rien mangé d’aussi dégoûtant. Ça a été d’autant plus dégoûtant que j’ai senti les tentacules de la pieuvre remonter dans ma gorge pour agripper le morceau d’estomac. Et en plus, quand Maël, Lena et Étienne sont revenus, j’ai dû en manger un autre morceau. Parce que, selon James, le morceau que je m’étais découpé était plus petit que les autres. J’ai encore failli vomir. J’espère pour le bien-être d’Uvi qu’il va être reconnaissant de tout ce que j’ai dû faire pour lui, sinon…

Nous sommes partis vers la grille qui menait à l’arène. Nous nous sommes débarrassés des six loups qui nous barraient le passage sans trop de problème, mais les choses se sont compliquées assez rapidement. Quand j’ai vu Maël qui tombait inconsciente, j’ai lâché Étienne pour aller vers elle et la soigner. Je n’ai pas eu le temps de le faire parce que Beloss s’est mis à nous attaquer et j’ai été tellement blessée que je suis aussi tombée au fond de l’eau. Je n’étais pas inconsciente, mais je ne pouvais plus bouger. J’ai essayé de soigner Maël, mais elle ne s’est pas réveillée. J’ai complètement perdu la suite du combat jusqu’à ce que je me fasse tasser dans un coin avec les autres par Beloss (qui n’avait plus l’air d’être contrôlé) et que Maël me soigne…