lundi 1 février 2010

L'art d'être pathétiques

22 mai

Je n’ai pas trop compris ce qui s’est passé après. Je me suis retrouvée sur le dos d’un gros poisson et Lena était dans sa bouche. Puis tout à coup c’est James qui est apparu dans la bouche du poisson… avec la robe de Lena sur le dos. Euh… J’essayais de peine et de misère à comprendre ce qu’il se passait quand j’ai vu ce qui ressemblait à des loups sous-marins s’approcher de nous. Ils avaient l’air très agressifs alors j’ai essayé de faire bouger le gros poisson… puis je me suis retrouvée sur le dos de Richard? Euh… Est-ce que je veux vraiment comprendre?

J’ai expliqué à mes compagnons ce que j’avais vu et nous avons décidé de retourner dans la grotte pour chercher James. Nous avons seulement retrouvé ses vêtements, que Lena a pris. Puis sept loups nous ont attaqués et je suis tombée dans les pommes. Quand je me suis réveillée, nous étions rendus dans une grotte, possiblement l’endroit où la petite amie de Richard vivait. Maël m’a dit que trois gros poissons (dont un qui était ortho et un qui boudait) nous avaient emmenés jusqu’ici nous avaient donné les médicaments qui nous avaient soignés. Leur taille était plutôt impressionnante, mais ils étaient très gentils. Et c’est vrai que celui qui boude ressemble à Étienne…

Les poissons ne pouvaient pas parler, mais ils comprenaient ce que nous disions et tentaient de leur mieux de nous répondre avec des gestes. Ils nous ont fait comprendre que c’étaient eux qui nous avaient déplacés d’un endroit à un autre et que l’endroit où nos amis se trouvaient était rempli de loups et était protégé par la magie. Ils ne pouvaient donc pas récupérer nos amis pour nous. Nous avons décidé de dormir pour que nous puissions reprendre nos sorts et discuter ensuite d’un plan pour aller chercher nos compagnons. Avant de nous coucher, nous avons retrouvé James… qui était en sous-vêtements. Inutile de dire que je me suis tout de suite retournée. Je n’aurais sans doute même pas eu besoin de le faire, parce que le gros poisson ne voulait pas le laisser sortir de sa bouche (il le trouvait indécent).

23 mai

Un gros bruit venant d’une des salles m’a réveillée. Je suis allée voir et j’ai vu le mur vibrer, comme si quelqu’un de l’autre côté cognait. Je suis allée en informer Maël et elle a fait un trou dans le mur avec sa hache. Nous avons retrouvé un William inconscient et un poisson qui avait l’air d’avoir vécu le peur de sa vie. Le chemin que nous apercevions derrière eux ne semblait mener nulle part. Maël a donc fait un trou dans le mur du fond et nous avons retrouvé les hommes. Un gros poisson balafré les avait emmenés jusqu’ici. Il était aussi gros que les trois autres, mais tout aussi inoffensif.

Quand j’ai eu l’audace de dire qu’il faisait pitié parce qu’il ne pouvait pas déplacer les choses comme les autres, Étienne m’a regardée comme si j’étais complètement folle. Je crois qu’il n’aime pas trop les créatures qui sont plus grosses que lui. Je me demande comment il va réagir quand il va voir les trois autres…? Il n’a pas beaucoup apprécié, c’est pour ça que j’ai préféré le préparer émotionnellement d’avance au fait que Beloss était un dragon. Nous avions tous été surpris, mais Étienne a été fâché. Il pensait que Beloss lui avait caché qu’il pouvait faire des sorts puissants. Il a été le voir pour lui parler.

Comme il prenait un peu trop de temps à notre goût, je suis allée voir si tout allait bien. C’était bien le cas, mais Étienne et moi avons quand même essayé de faire croire aux autres qu’il y avait eu un massacre. Nous n’avons pas été convaincants du tout. Nous avons décidé d’y travailler (lui à avoir l’air plus méchant et moi à avoir l’air plus traumatisée). Après nous avons finalement été nous coucher.

Quelques heures plus tard, Maël m’a dit que Lena, Étienne et elle allaient partir avec les gros poissons pour chercher quelque chose qui empêcherait nos pieuvres d’être contrôlées. Mais ce quelque chose était le ventre des loups… que nous allions devoir manger. Euh… mais c’est anti-naturel… L’idée me dégoûtait, mais si c’était le seul moyen d’accomplir notre mission…

Je suis retournée voir les autres juste à temps pour voir un loup les attaquer. Nous avons réussi à le tuer, puis nous nous sommes dépêchés d’aller voir Beloss. Il n’était pas blessé, mais au lieu de venir nous voir, il s’est mis à avancer dans l’arène. J’ai communiqué avec lui et il m’a dit qu’il était contrôlé. Je l’ai informé qu’il devait manger un loup pour être ok. Nous avons fait demi-tour jusqu’au cadavre de loup. Nous ne pouvions pas aller aider notre compagnon sans prendre les précautions nécessaires pour ne pas être contrôlés. J’ai fait une prière à Corellon en espérant qu’il me pardonnerait ce que je m’apprêtais à faire. Je me suis ensuite excusée au loup mort et je l’ai découpé avec ma dague. J’ai séparé l’estomac en quatre parties égales pour Leo, William, James et moi. Je n’avais jamais rien mangé d’aussi dégoûtant. Ça a été d’autant plus dégoûtant que j’ai senti les tentacules de la pieuvre remonter dans ma gorge pour agripper le morceau d’estomac. Et en plus, quand Maël, Lena et Étienne sont revenus, j’ai dû en manger un autre morceau. Parce que, selon James, le morceau que je m’étais découpé était plus petit que les autres. J’ai encore failli vomir. J’espère pour le bien-être d’Uvi qu’il va être reconnaissant de tout ce que j’ai dû faire pour lui, sinon…

Nous sommes partis vers la grille qui menait à l’arène. Nous nous sommes débarrassés des six loups qui nous barraient le passage sans trop de problème, mais les choses se sont compliquées assez rapidement. Quand j’ai vu Maël qui tombait inconsciente, j’ai lâché Étienne pour aller vers elle et la soigner. Je n’ai pas eu le temps de le faire parce que Beloss s’est mis à nous attaquer et j’ai été tellement blessée que je suis aussi tombée au fond de l’eau. Je n’étais pas inconsciente, mais je ne pouvais plus bouger. J’ai essayé de soigner Maël, mais elle ne s’est pas réveillée. J’ai complètement perdu la suite du combat jusqu’à ce que je me fasse tasser dans un coin avec les autres par Beloss (qui n’avait plus l’air d’être contrôlé) et que Maël me soigne…