vendredi 21 octobre 2011

Je ne suis pas sa maîtresse...

20 avril

Quand j’ai commencé à me réveiller, je me suis sentie extrêmement bien, au chaud. Je me suis donc rapprochée de ma source de confort et de chaleur. Je suis bien… Mais c’est quoi ce bruit…? Ça ressemble à… un battement de cœur? J’ai ouvert les yeux et j’ai vu un torse nu, auquel était rattachée la tête de Lemleck. Il avait un bras passé autour de moi et moi (qui était complètement nue à l’exception de ma culotte) j’étais collée contre lui, je me raccrochais même presqu’à lui. Mais qu’est-ce que je fais collée contre lui? Et pourquoi je suis toute nue?

J’étais horriblement gênée alors j’ai tenté une sortie, mais il a resserré son bras contre moi. Je ne pense pas que j’aurais pu être plus rouge. Non seulement il m’avait vue nue pour une deuxième fois, mais en plus, je m’étais collée contre lui! À quoi j’avais pu penser?

J’ai réussi à «m’enfuir» à mon deuxième essai. J’ai repéré mes vêtements et j’ai essayé de m’habiller le plus rapidement et le plus silencieusement possible, ce qui n’a pas été évident étant donné que j’avais encore des étourdissements.

J’ai pu me rendre jusqu’à la porte, mais elle a craqué tellement fort quand je l’ai ouverte, que Lemleck s’est réveillé. Avant qu’il ne décide de me chialer après, je lui ai demandé si je pouvais retourner dans ma cabine. Toujours pas de porte? La cale alors, ça dérangerait? Je pouvais bien faire ce que je voulais, mais je rattrapais la fièvre, il laisserait n’importe lequel de ses marins dormir avec moi. Ça c’était vraiment chien comme argument, mais je suppose que Lemleck était mieux que n’importe qui. Au moins, je savais que lui n’essaierait pas de me tripoter.

Je suis allée sagement m’assoir. Il m’a demandé d’aller lui chercher une bouteille de vin dans l’armoire. Je n’aimais pas quand il était soûl (son caractère était encore plus merdique), mais j’ai jugé plus sage de lui obéir.

Il m’a finalement posé la question que je redoutais : qu’est-ce qui m’étais arrivé. Quand je lui ai raconté qu’une sirène m’avait sauvée, il a eu l’air de croire que j’étais complètement folle. Les sirènes détruisaient les bateaux, alors pourquoi l’une d’entre elles m’aurait sauvée? Est-ce qu’elle m’avait ramenée sur le bateau pour le couler? Pour que je séduise les marins? C’était pour ça que je l’avais collé?

Quoi? Non! J’étais inconsciente! Jamais je ne… Jamais je ne ferais… Jamais je ne ferais… peu importe ce que vous sous-entendez que j’avais en tête de faire! Je n’agis pas comme ça normalement! Je devais être encore plus rouge que lorsque je me suis réveillée. J’espère qu’il ne l’a pas remarqué. Des plans pour que je me fasse accuser de faire semblant d’être gênée pour qu’il me prenne en pitié…

Il m’a dit que si je n’avais pas déliré, il aurait cru que j’avais faké ma fièvre. Mais comment est-ce qu’on peut faké de…? Une minute… J’ai déliré? Oh, oh… Qu’est-ce que j’ai dit? Il m’a répondu que c’était embarrassant, alors j’ai préféré ne pas insister. J’étais très curieuse de savoir ce que j’avais bien pu dire qui était embarrassant, mais je ne tenais pas tant que ça à mourir d’un coup de chaleur.

Et est-ce que je devais vraiment être surprise qu’il me considère encore comme responsable de tout? Alors la tempête aussi est de ma faute? Oui? C’est ça… J’ai prié les dieux pour qu’ils envoient une tempête pour que le bateau coule et que tout le monde, y compris moi-même, meure. Malheureusement, ils ne m’ont écoutée qu’à moitié. Je me demande s’il arrêtera un jour de m’en vouloir. Pourquoi est-ce que je continue d’espérer qu’il change d’avis à mon sujet? Je dois vraiment être complètement folle…

Je lui ai raconté rapidement mes deux rencontres avec le prince. Il pensait déjà que j’étais folle, alors j’ai laissé ça vague : temple de l’eau… gars-sirène super sympathique… Il m’a appris qu’un gars-sirène/sirois s’appelait en fait un triton. Est-ce que c’est moi ou est-ce qu’il vient de s’empêcher de rire…? Je lui ai apporté de la morphine pour qu’il la mélange avec son vin et il a fini par s’endormir.

J’ai déposé la bouteille sur la table de chevet et je suis allée m’assoir à la table. Des légers coups ont été frappés à la porte, comme si on voulait éviter de déranger. Quand j’ai ouvert la porte, le marin qui était derrière s’est caché les yeux avec une main et il m’a demandé si j’étais décente. Euh… Pourquoi je ne le serais pas? Quel genre de réputation les elfes ont-elles sur ce bateau? Rassuré sur ma décence, il a ouvert les yeux et a proposé de m’apporter à manger.

Quand j’ai eu fini de manger, j’ai pris un livre qui s’intitulait «La Dynastie des Elfes Bleus». Lemleck ne les portait pas dans son cœur et j’avais envie de découvrir pourquoi. J’ai lu quelques chapitres quand j’ai entendu Lemleck gémir. Quand je l’ai regardé, j’ai vu qu’il suait à grosses gouttes. J’aurais pu ne pas m’en soucier, mais j’ai été incapable de le laisser souffrir. J’ai réussi à remplir un bol avec mon eau. Je voulais lui éponger le front avec une débarbouillette, mais il a attrapé mon poignet avant que je ne le touche. J’ai tenu à préciser que je n’essayais pas de le tuer. Avec lui, on ne sait jamais. Il serait bien capable de penser que j’essayais de l’étouffer avec la débarbouillette.

Il m’a demandé d’aller chercher un certain Jacques. Jacques était le second à la place de Link et je l’ai trouvé à côté du marin qui tenait la barre. Je l’ai averti de la demande du capitaine. Je crois qu’il avait peur de me laisser seule avec l’autre (un autre qui pense que je complote…), mais le marin me connaissait et il l’a rassuré en lui disant «Mais non, c’est juste Leila»!

Le marin sympathique a commencé à faire des allusions que je ne comprenais pas. Il a dit que j’étais une femme courageuse, parce que le capitaine avait tout un caractère. Oui, il a un caractère de merde, mais quel est le rapport? Comment ça, «moi et le capitaine»? Oh seigneur… Les marins pensent que je suis la maîtresse de Lemleck... C’est pour ça que l’autre marin m’avait demandé si j’étais décente. Mais même si j’étais la maîtresse de Lemleck, pourquoi j’aurais ouvert la porte toute nue? Ça n’avait pas l’air de déranger le marin sympathique que la maîtresse de son capitaine soit une elfe, au contraire. Il a dit qu’il (et c’est le cas de tout le monde je crois) était content que le capitaine soit ouvert à ça. Non, il n’est pas devenu pro-elfe. Je voudrais bien qu’il le devienne ou en tout cas qu’il devienne pro-moi, mais jamais dans ce sens-là…

J’ai essayé de lui dire que je n’étais pas sa maîtresse, mais j’étais tellement embarrassée du malentendu que le marin a dû croire que j’étais seulement gênée d’en parler. Il m’a assurée que ceux qui me connaissaient déjà, avaient fait comprendre aux autres de faire comme si de rien était. Merci de votre discrétion… Il m’a dit de ne pas m’en faire pour les autres marins : dès que je me mettrais à réparer leurs fonds de culottes et leurs chemises… Alors dès que je vais recommencer à jouer à la couturière, leur opinion de la maîtresse de leur capitaine va devenir positive? Wouhou. J’ai hâte de voir la tête de Lemleck quand il le saura. Lemleck, vous savez que tout le monde sur le bateau pense que je suis votre maîtresse? Je ne suis pas certaine d’avoir envie de lui dire : soit c’est moi qu’il va tuer, soit ce sera un (ou plusieurs) marin.

J’ai demandé au marin sympathique s’il restait des caisses de vêtements dans la cale. Pas que je n’avais pas envie de porter les mêmes vêtements jusqu’à notre arrivée à Idraz’ill, mais… Il a donc demandé à un petit matelot qui s’appelait Tim de m’accompagner à la cale, pour que je ne tombe pas. Non, il ne faudrait pas qu’il arrive quoi que ce soit à la maîtresse du capitaine…

Tout ce que Tim et moi avons trouvé ce fut trois petits bouts de tissus. Il a suggéré de m’en faire une jupe, parce que les marins aimeraient ça. Je crois que je préfère encore garder ce que j’ai sur le dos. Tim m’a dit que je n’aurais qu’à les lancer dans le corridor et ils s’en occuperaient. Et moi je reste toute nue en attendant? Je crois que Lemleck va devoir s’habituer à ce que je lui emprunte des chemises et/ou des redingotes...

Jacques est sorti de la cabine quand je suis remontée. Il était blanc comme un drap et il suait. Je me suis tout de suite inquiétée. Je lui ai demandé si tout allait bien, mais il ne m’a pas répondu et il a continué son chemin. J’ai cogné avant de retourner dans la cabine. Devant le pas-de-réponse, je suis entrée. Lemleck dormait et il suait toujours, mais moins.

Je me suis assise à la table et j’ai continué ma lecture, lui jetant de fréquents regards. J’ai senti le bateau qui changeait de direction. Est-ce que nous retournons chez Lemleck?

Au bout de quelques heures, quand je l’ai vu tâtonner à la recherche de quel que chose. J’ai tout de suite su qu’il cherchait la bouteille de vin, alors je la lui ai mise dans les mains et je lui ai soulevé la tête pour l’aider à boire. Il s’est rendormi tout de suite après.

20 au 28 avril

Pendant 8 jours, ma principale occupation a été de m’occuper de Lemleck. Je ne faisais pas grand-chose, mais c’était quand même tout ce que je pouvais faire : le faire boire quand il en avait besoin, lui éponger le front… J’étais habituée de le voir fort, en pleine possession de ses moyens, avec son caractère de merde alors le voir dans un état qui ne lui permettait même pas de me lancer des méchancetés m’inquiétait beaucoup. Ce n’est pas que je tenais à me faire maltraiter. Je voulais seulement qu’il aille mieux.

Quelque chose doit clocher chez moi. Je m’inquiète du sort de l’homme qui m’a prise en otage et je veille même sur lui. Et j’aimerais vraiment pouvoir en faire plus pour l’aider. Mais voilà tout, je suis persuadée qu’il est un homme bien. Est-ce que je vois du bien là où il n’y en a pas ou y en a-t-il vraiment? Je crois qu’il y en a, mais est-ce que j’arriverai un jour à le faire ressortir? Et est-ce que j’arriverai un jour à lui faire voir autre chose en moi que ma partie elfe?

À quelques reprises, je me suis fait jeter dehors pendant que Jacques, Rodrigue et un autre marin entraient. Après leur départ, Lemleck était lavé et les draps changés. Mais l’état de Lemleck ne s’améliorait pas et personne ne me disait jamais rien, alors j’ai fini par me lasser et j’ai pratiquement supplié Rodrigue de me donner une explication. Ma question l’a surprise. Je dormais avec lui, mais je n’avais rien vu? C’est parce que je ne dors pas avec lui… Enfin oui, mais pas comme ça…

Avant de me montrer ce que j’insistais tant pour voir, Rodrigue m’a demandé si j’avais le cœur bien accroché. Ensuite j’ai vu et j’ai failli être malade. La blessure sur la jambe de Lemleck commençait à s’infecter et en plus, les os s’étaient ressoudés dans un angle pas très naturel. Rodrigue a tenu à me rassurer : personne ne m’en voulait. Euh, pourquoi quelqu’un m’en voudrait-il? Qu’est-ce qui s’est passé?

J’ai tellement insisté (j’étais même sur le point de le menacer de le frapper s’il ne me disait pas la vérité) que Rodrigue m’a tout dit : quand j’étais tombée à l’eau, Lemleck avait tenté de me secourir. Il s’est blessé pour me sauver? Oh mon dieu… Il avait raison… Tout est de ma faute… Il est peut-être en train de mourir à cause de moi… Pourquoi avez-vous fait quelque chose comme ça pour moi? Idiot! Pourquoi? Pourquoi? J’étais tellement hors de moi que je l’aurais frappé s’il n’avait pas été inconscient. Maintenant j’ai une raison de plus de vouloir le sauver.

Le 28 au matin, nous sommes arrivés à l’ile aux dragons. Jacques et quelques autres marins sont descendus pour chercher une plante aux vertus miraculeuses : la plante du dragon. Rodrigue a été promu au rang de second et il a reçu pour instructions de lever l’ancre s’ils ne revenaient au bout de quelques heures.

Quelques heures plus tard, il n’y avait toujours aucun signe de vie, mais Rodrigue ne voulait pas partir. Il y avait un marin sur le pont qui était d’un autre avis. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir peur, mais je pouvais lui en vouloir de toutes les niaiseries qu’il disait : Il faut partir! Ils sont sans doute morts! Il faudrait partir! J’ai fini par en avoir assez et je l’ai giflé. Espèce d’idiot! Tu penses vraiment que ça aide? Nous avons besoin de la plante et nous ne pouvons pas nous permettre de repartir pour une ville où il y aurait un chirurgien! Si tu n’arrêtes pas, je vais finir par t’assommer!

Rodrigue a éclaté de rire. Quoi? Jamais il n’aurait imaginé qu’une elfe puisse avoir un esprit de pirate. Vouloir assommer des gens qui nous exaspèrent c’est avoir un esprit de pirate? J’en ai un depuis longtemps alors… Il m’a dit qu’il comprenait pourquoi je plaisais au capitaine. Non, je ne lui plais pas… Et je ne suis pas sa maîtresse… Quand l’idiot a recommencé à paniquer, je suis allée vers lui, bien décidée à lui en coller une autre. Il a réussi à m’arrêter, mais je me suis vengée en lui donnant un bon coup de pied dans le tibia. J’ai eu droit à quelques insultes et nous avons été séparés avant que le deuxième coup de pied n’arrive. Rodrigue a ordonné qu’il soit enfermé dans la cale.

Moi j’étais plus que prête à aller sur l’île, mais pas sans arme. Je voulais avoir un minimum de chance de m’en sortir. Rodrigue m’a donné une grosse dague et aussi (et surtout) un petit pistolet à deux coups qui appartenait à Lemleck. Selon lui, Lemleck aurait voulu que je l’ais, pour me porter chance. Non, je ne crois pas et s’il apprend un jour que je l’ai eu en ma possession, il pensera que je l’ai volé. Trois braves marins ont finalement accepté de m’accompagner.

Sur l’ile, j’ai commencé à entendre des voix. Il y en avait une qui disait qu’elle voulait les têtes en premier. Euh, il y a des trucs sur cette ile qui, non seulement parlent, mais qui parlent de manger nos têtes. Restons sur nos gardes… Un peu après, nous avons tous entendu une petite fille crier. J’étais certaine que c’était un piège, mais juste au cas où, nous nous sommes approchés.

Vous vous souvenez à quel point je suis bonne pour me mêler de ce qui ne me regarde pas? Bien c’est ça… La petite fille essayait d’échapper à un petit dragon alors nous (au moins je n’ai pas été seule cette fois) avons décidé de l’aider. Mais la petite fille était aussi un dragon et les deux n’ont pas été très contents que nous les dérangions.

J’ai fini par perdre les marins de vue, étant occupée à essayer de ne pas me faire péter la gueule, ce qui est quand même arrivé. Je me suis retrouvée dans la gueule de la petite fille. Ow, mais heureusement pour moi, je n’étais pas de son goût. Je sentais (et goûtais aussi je crois) le poisson. Je leur ai causé beaucoup d’étonnement, parce que j’avais des pouvoirs, mais surtout parce que je parlais. Alors votre nourriture ne parle pas normalement? Est-ce que j’ai vraiment envie de savoir pourquoi?

Comme si deux enfants dragons n’étaient pas assez, il a fallu que le père de un et la mère de l’autre arrivent. Je vais tellement mourir…

Eux aussi trouvaient que je sentais le poisson. Et ils se sont dit que si rien d’autre ne fonctionnait, donner l’elfe étrange à manger à leur mère malade serait une bonne idée. Muuu… Je vais me faire dévorer par un dragon…

Encore une fois, je me suis laissé avoir par un argument de poids. L’homme m’a dit qu’il ne pouvait pas me manger, mais qu’il pourrait me briser en deux si je n’étais pas sage. Je vais être très, très sage, promis! Il s’est transformé en dragon et il m’a agrippé par le collet avant de s’envoler. Je ne sais pas ce qui est arrivé aux marins qui m’accompagnaient…

Arrivée chez eux, j’ai appris que leur père était en train de discuter (Discuter en dragon, c’est rugir?) avec des humains. J’espérais de tout mon cœur qu’il s’agisse de Jacques et des autres marins. J’aurais bien voulu aller parler au chef de clan, mais j’ai été confiée aux bons soins des deux enfants. Ma surveillance n’a pas duré longtemps. Ils ont entendu un gros rugissement et ils ont décidé d’aller jeter un coup d’œil. Quant à moi, ils ont décidé d’aller m’enfermer avec «lui», peu importe de qui il s’agissait. Ils ont écrit quelque chose sur un écriteau qu’ils ont passé autour de mon cou et ils m’ont emmenée jusqu’à une grande porte, à côté de laquelle il y avait une petite trappe. J’ai bien essayé de résister, mais un pas-de-force d’elfe ne fait pas le poids contre deux dragons, même enfants.

Ils m’ont fait passer de l’autre côté de la trappe et ils sont partis. J’ai commencé à entendre du bruit. Muuu… Je vais me faire dévorer par un dragon… J’ai placé mon écriteau bien en évidence devant moi et j’ai supplié peu importe ce qu’il y avait dans l’ombre de ne pas me manger. Je savais que je sonnais très désespérée, mais au diable la fierté quand c’est ma vie qui est en jeu.

L’homme que j’ai vu apparaître était en fait plutôt sympathique. Il m’a assuré qu’il n’allait pas me manger. Je restais méfiante, mais il m’a posé une excellente question, qui m’a détendue un peu : si je m’apercevais que ma salade pouvait parler, est-ce que je continuerais à en manger? Ok, vu comme ça… Son goût à lui était plutôt les gâteaux. C’est pour ça qu’il était enfermé? Parce qu’il était différent…?

Je lui ai parlé de ce que moi et mes compagnons étions venus chercher ici. Il m’a dit que la plante n’était pas suffisante. Mais nous n’avons rien d’autre… Lucky me, plus loin dans sa «cellule», il y avait un tas d’artefacts (mon nouvel ami en était un collectionneur). Nous avons cherché quelque chose qui pourrait aider Lemleck et nous avons trouvé une botte (qui faisait guérir plus vite) et un bracer (qui créait une aura de guérison).

Sans rien exiger en retour, il me les a donnés, en signe de bonne foi. Il m’a seulement demandé de penser à lui quand je partirais. Moi je n’avais aucune intention de partir sans les marins, mais il m’a dit qu’il nous aiderait, moi et mes compagnons, à sortir d’ici. Le seul hic, c’était que nous allions devoir mettre son père (et son frère et sa sœur) hors d’état de nuire. Il m’a donné une petite fiole : une goutte dans la théière et ils s’endormiraient. C’était sans doute ma seule chance.

Après j’ai pris le thé avec lui. Ce n’était pas un thé raffiné comme ceux auxquels j’étais habituée. Il l’avait fabriqué lui-même. Le goût était plutôt… spécial, mais il avait tellement l’air motivé à me le faire goûter que je lui ai dit qu’il était bon. Ça a eu l’air de lui faire encore plus plaisir.


Soupir…


Est-ce que je suis sérieusement en train de penser à faire un pacte avec un dragon…?