mercredi 18 juin 2008

Entry 4

Cher journal,

Takeo et Maël se sont dirigés d’un pas hésitant vers la prison.
-Je la sens mal, aie-je dit à François.
-Moi je la sens normale : boom.
-Oui…
J’aurais peut-être dû y aller aussi? Si Maël utilise la diplomatie de sa hache comme elle semble avoir l’habitude de le faire, ce sont les ennuis assurés. Mais aussi surprenant que ça puisse paraître, ils sont ressortis très peu de temps plus tard et ce, sans qu’il n’y ait eu de bruits anormaux.
-Ça n’a pas fait kaboom! aie-je dit.
-Et ils sont sortis! a dit François.
(Ça aussi.)
-Ils sont partis à…, a commencé Maël.
-Highland, a complété Takeo.
-C’est ça! Et il y en a une qui s’est échappée!
-Alors elle s’est échappée? a demandé François, qui semblait visiblement soulagé. Génial!
-Non, ça c’est l’arcadienne! a précisé Maël.
-Oh crap.
-Quentin est Highland? aie-je demandé. On va là-bas alors!
-Oui, a approuvé François, on.
-Partons tous alors! me suis-je exclamée.
-…Vous pouvez répéter ça? m’a demandé François.
-…On va à Highland?
-Oui, on va à Highland, vous et moi. Pas tout le monde.
(Euh… C’est parce qu’il ne faut pas se séparer…)
Comment vais-je arriver à lui, à leur faire comprendre qu’il faut rester groupé, qu’on est plus fort de cette façon? Je devrais me rebaptiser : Leila la sainte patronne des causes perdues.

Maël a ensuite mentionné qu’elle avait senti une odeur dans la prison et qu’elle allait la suivre. Elle espérait que ce soit celle d’Abigail.
-Mais moi je ne peux pas rester toute seule, s’est lamentée Sakurako.
(Bien sûr que non! Pauvre chouette! Ne t’inquiète pas, je ne vais jamais te laisser toute seule!)
-…D’accord! a accepté François, à contrecœur. Une femme et ça, je peux dealer avec!
-Je ne suis pas une chose! a protesté Sakurako.
-Tant que t’es dans la puberté, lui a répondu François, t’es une chose! Je pourrais te mettre des vêtements d’homme et tu passerais pour un homme!
La pauvre chouette était rouge de colère et je ne pouvais pas la blâmer. Pate, pate. François avait été vraiment méchant avec elle. Je ne lui connaissais pas cette facette, lui qui a toujours été si gentil et charmant avec moi.
-Va avec lui toi! m’a demandé Maël.
-Euh…
(Vous ne voulez pas que je reste? Je suis si inutile que ça?)
-C’est juste que s’il y a trop de monde, m’a-t-elle expliqué, je ne pourrais pas sentir l’odeur. Je vais prendre la petite avec moi!
-…D’accord.

François et moi nous sommes donc partis de notre côté. Pourquoi je parlais d’unité déjà? Tout le monde est en train de se séparer en petit groupe. Je suppose que ça va aller plus vite comme ça. Et nous finirons bien par se retrouver éventuellement, comme nous allons tous au même endroit. Dès que nous avons passé les portes de la ville, François a poussé un énorme soupir.
-Désolé, si j’ai pu vous paraître… inapproprié, s’est-il excusé.
-…Ça va. Je sais que vous êtes inquiet pour votre sœur.
(Je suppose que ça peut expliquer les sautes d’humeur.)
-Non! Vous croyez?
-(Désolée d’avoir abordé le sujet) …Alors, combien de temps jusqu’à Highland?
-Très longtemps. Ça vous dérange de marcher dans les bois?
-Non, pas du tout!

Nous sommes donc partis dans la forêt.
-Vous savez pister? m’a-t-il demandé.
-Euh… Pas vraiment…
-Je vais prendre ça pour un non. Vous n’avez qu’à regarder ce que je fais.
-Ok.
Il s’est agenouillé par terre pour examiner une trace de chariot qui s’enfonçait dans le sol.
-Ils sont trois dans le chariot. Ça veut dire qu’elle ne s’est pas sauvée.
-Comment vous pouvez savoir ça? lui aie-je demandé.
-Vous voyez ces traces?
Je me suis penchée vers le sol pour mieux voir.
-Oui, lui aie-je répondu.
-Quand le chariot est vide, ça s’enfonce de ça. Quand il y a une personne, de ça…
-Oh, ok.
-Alors il faut les rattraper avant la prochaine ville et les tuer.
-Euh… Est-ce qu’on pourrait juste les assommer?
-Ils ont vu ma sœur et ils savent de quoi j’ai l’air. Alors si on le les tue pas, ils nous tueront.
-Mais…
-Mon père est mort en faisant quelque chose comme ça.
-…Mais… Moi je ne veux pas tuer personne…
-Je n’ai pas dit que vous deviez faire le sale boulot. C’est à l’homme de protéger la femme.
(Il est bon de voir que la chevalerie n’est pas totalement perdue, mais je maintiens quand même que c’est mieux de ne pas tuer. J’aviserai quand nous serons rendus à destination!)
-On y va? lui aie-je demandé.


Nous avons continué à marcher.
-Vous avez marché souvent en forêt?
-…Plus ou moins…
-Il faut regarder per terre et devant nous.
-Ok… Regarder devant… Regarder par terre…
Je devais avoir l’air vraiment pathétique, parce que François a éclaté de rire. Je me suis sentie toute piteuse. Désolée… Je ne suis pas habituée de marcher à travers des branches d’arbres. Je suis plus une fille de route. Avant que je ne me sente trop pathétique, François m’a prise par la main et a commencé à marcher devant moi, tassant les branches devant lui pour qu’elles ne m’atteignent pas. Je suppose que ça veut dire qu’il n’est pas fâché après moi. Tout le long du trajet, nous n’avons pas vraiment parlé. François me tenait toujours la main, raffermissant sa poigne à chaque fois que ma main glissait. Il a fait en sorte que je n’aille pas peur de me péter la gueule une seule fois. J’étais très rassurée, mais ce fut aussi une expérience étrange pour moi. C’était la première fois que je laissais un homme, surtout un homme que je ne connaissais pas, me tenir la main de cette façon. J’espère que ce n’est pas inconvenant comme situation?

Nous n’avons rien rencontré sur notre chemin jusqu’à ce que nous entendions du bruit venir d’un buisson près de nous. François a sorti son épée et moi mon arbalète. D’un buisson a surgi Abigail.
-La vache, a murmuré François, tout bas.
D’après l’expression de son visage, il avait l’air très, très fâché, comme s’il avait envie de la tuer. Euh…
-Restez là, m’a-t-il demandé.
-…
Le ton de sa voix m’inquiétait un peu, mais j’ai malgré tout fait ce qu’il me demandait.


C'est ce que j'ai eu le temps d'écrire jusqu'à présent. Le reste va suivre ientôt et sans doute dans un post séparé, parce que je sens que ça va être long et je ne veux pas que vous vous écoeuriez à me lire!

3 bisou:

Yamaël a dit…

Ouais...ça vas être long avant que l'unité se fasse XD, mais quand on vas avoir une raison de rester ensemble, je suis sur que ça vas être un peu moins pire XD

Lyra a dit…

Probablement, mais il va falloir en trouver une raison! Quelque chose me dit que ça ne sera pas facile du tout!

Yamaël a dit…

Ah...juste en passant, Maël n'as pas dit a Leila de partir parce qu'elle allait être dans son chemin, mais plutôt d'aller avec François pour qu'elle puisse les retrouver...tu te rappelles pas que Maël a senti Leila justement pour ça?

Je suis dsl de pas l'avoir dis avant...mais la je réalise que les gens devienne mélangé à cause de ça alors je préfère rectifier...