mercredi 18 août 2010

Le bazooka pour les nuls

Une petite (grosse) niaiserie en attendant mon post. ^^


mardi 3 août 2010

I've lost him forever... and I feel like it's my fault

Have you ever had the feeling that your life was over? That nothing around you mattered because you lost the most important thing to you? That the only things you could feel were devastation and emptiness because what, or rather who, made you smile and made your heart beat is gone, forever? Moi c’est comme ça que je me sens en ce moment, parce que j’ai perdu Uvi… pour toujours.

Les choses allaient plutôt bien. J’avais parlé à Lena de mon envie de tuer Beloss, parce que j’étais royalement écœurée de toutes les conneries qu’il faisait et surtout de leurs conséquences. Elle m’a proposé de dire à Beloss qu’elle le mettrait en-dehors du groupe à sa prochaine connerie et moi je lui ai promis de ne pas essayé de tuer Beloss tant que nous voyagerions tous ensemble.

Uvi n’allait toujours pas bien, alors je m’en occupais du mieux que je pouvais. J’adorais le dorloter et lui se laissait faire. Que demander de plus? J’essayais de ne pas y mettre trop d’espoir, mais c’était si difficile. J’étais si heureuse de l’avoir près de moi…

Dans la nuit du 12 au 13 septembre, je me suis arrangée pour faire mon tour de garde avec Henryk. J’ai «oublié» de réveiller Uvi et j’ai pu parler avec Henryk sans que personne ne nous dérange. Je lui posé tout un tas de questions du genre s’il avait déjà tué, de sang froid, si c’était facile et finalement, s’il pouvait me donner des suggestions. Il m’a suggéré les objets tranchants, la noyade, les accidents. Quand je lui ai avoué que je voulais m’en prendre à quelqu’un du groupe, il m’a suggéré de prendre mon mal en patience et il m’a proposé son aide le moment venu. Je vais m’en souvenir, parce que ça risque d’être difficile à faire toute seule. Je crois que la discussion a perturbé Henryk, parce qu’il m’a laissé seule pour aller s’entraîner.

Le matin, nous avons tous été réveillés par des gros bruits. C’était des boulets de canon. Nous étions pris entre une armée d’elfes/arcadiens et une armée d’humains qui s’apprêtaient à se taper dessus. Ce fut le début de la fin.

Uvi et moi sommes embarqués sur Béarchand avec Henryk et nous sommes partis, pendant que les autres discutaient encore. Il n’y avait aucun moyen pour nous d’éviter tous ces soldats, alors je me suis accrochée à Uvi et j’ai prié pour que nous nous en sortions. Nous avons perdu Henryk de vue, mais nous avons réussi à nous accrocher au cheval. Une éternité plus tard, quand tout fut fini, nous avons retrouvé Henryk, mais des groupes de soldats sont venus vers nous et nous avons dû nous enfuir. Nous avons malheureusement été rattrapés par des cavaliers et des soldats à pied. En dernier recours, j’ai essayé de lancer un flare, mais ça n’a servi à rien à part me faire traiter de salope. Ils nous ont fait descendre de cheval et menottés. J’ai senti d’étranges picotements dans mes bras au moment où les menottes se sont refermées. I got a bad feeling about this.

Nous avons fini par tous nous retrouver (tout le monde était menotté) devant une tente. Un demi-drow qui avait l’air d’être le chef est sorti. Étienne nous a chuchoté de faire comme si on ne le connaissait pas. Le demi-drow a regardé Étienne et l’a appelé Léac. Léac? WTF? Il a demandé à Lena et William s’ils connaissaient Léac. Il a ensuite dit qu’il allait s’occuper de William pour vérifier s’il était arcadien. Avec l’air sadique qu’il avait sur le visage, je crois qu’il voulait le torturer. Oh mon dieu… Nous allons être torturés et ensuite tués. Quand j’ai vu les trois prisonniers se faire exécuter devant nous, j’ai quand même été contente de ne pas en faire partie. Si j’avais su ce qui allait arriver, je crois que j’aurais supplié pour en faire partie.

Nous avons été attachés sans ménagement derrière des chariots et nous sommes partis. Il ne servait à rien de leur demander de s’arrêter quand nous étions épuisés. Nous aurions pu ne pas être là et les choses n’auraient pas été différentes. À environ minuit, nous sommes arrivés à une citadelle. Beloss a été attaché dans la cour et nous avons été enfermés dans des cachots sombres et puants. Ils nous ont enlevé les chaînes, mais ont laissé les menottes.

J’ai entendu les cris de douleur de mes compagnons sans voir ce qui leur arrivait. Mais je les ai bien vus quand ils sont passés devant notre cellule pour sortir de la prison : ils ne portaient plus leur chandail et leur dos saignait. Ça ne me laissait pas trop d’espoir pour notre sort. Nous étions deux elfes dans une citadelle d’humains complètement cinglés qui détestaient les elfes. Plus j’y pensais et plus je voyais la fin arriver bientôt.

Quand le général est arrivé, j’ai su ce qui était arrivé à James, Eri et Henryk en le voyant arriver sur William et Étienne. Un instrument a été rentré dans leur dos et ils ont hurlé. Quand ça a été le tour d’Étienne, il y a eu une explosion (comme une boule de feu) et j’ai pu voir des ailes dans le dos d’Étienne. Elles étaient rose pâle, comme ses cheveux ^^. William a pris le même chemin que les trois autres et avant de me retrouver seule avec mes trois derniers compagnons, le général a dit que demain nous allions être mis dans une autre pièce, parce qu’il ne fallait pas mélanger les morpions et les poulets. Il vient de nous traiter de morpions? Si je n’avais pas été certaine de subir des conséquences négatives, je lui aurais répliqué.

Après son départ, je me suis assise par terre en position fœtale et je me suis balancée d’en avant à en arrière. J’étais morte de peur. Je vais mourir… Je vais mourir… Uvi s’est assis à côté de moi pour me réconforter. Je voyais bien que ça lui demandait beaucoup d’efforts, mais il le faisait quand même. Je me suis accotée sur lui tout en continuant de trembler. J’ai tellement peur Uvi… Et entendre Étienne dire à Lena qu’elle allait être torturée avant de mourir ne m’a pas aidée du tout à être rassurée.

Durant l’attente, j’ai pu en apprendre un peu plus sur Étienne. Son vrai nom était bien Léac et il était un espion. Son nom complet : Léac the Wise. Pfft! Étienne, sage? J’ai trouvé ça tellement drôle que je lui ai demandé si je devais maintenant l’appeler Étienne le sage. «Monseigneur» lui suffisait. Alors ce sera «Monseigneur Étienne le sage». Il a finalement avoué pourquoi il avait assommé Uvi trois fois : le seul moyen de sortir était de sortir ses ailes et Uvi ne devait pas les voir. Je me sentais mal de ce que j’avais pensé de lui et de comment j’avais agi envers lui alors je me suis excusée d’avoir pensé qu’il était un trou-de-cul.

Il nous a conseillé de transmettre nos dernières volontés maintenant, parce que ce n’était pas tout le monde qui allait s’en sortir. Étienne a demandé à Lena de s’occuper de sa mère et moi j’ai demandé qu’on dise à mes parents que je les aimais. Uvi m’a dit que j’allais être là pour leur dire. Toi aussi! «Bien sûr», qu’il m’a répondu. Je ne sais pas s’il savait au fond de lui à ce moment-là qu’il allait mourir et qu’il m’a dit ça juste pour me rassurer. C’était bien son genre : à toujours s’occuper de moi avant de s’occuper de lui-même. No wonder I fell in love with him.

Dans la matinée du 14, nous avons commencé à entendre des cris de douleur très intenses qui venaient de loin. Ça a duré des heures. Quand des soldats sont venus nous chercher, nous les entendions encore. Au moins les soldats m’ont laissé aider Uvi à marcher. Nous avons descendu des marches et c’est seulement là que nous avons cessé d’entendre les cris. Étienne et Lena sont allés dans une pièce et Uvi et moi dans une autre. Nous étions dans une salle de torture. Il y avait pleins de trucs… que j’aurais aimé ne jamais voir. Je crois qu’Uvi était aussi découragé que moi et il devait penser la même chose : nous allons mourir dans d’atroces souffrances.

Ça n’aurait pas été une bonne idée de résister alors je me suis laissée attacher sur la table et Uvi a été attaché au mur. Le bourreau a découpé nos vêtements. Muuu… Je suis toute nue devant quelqu’un. Le bourreau m’a présenté ses instruments. Il avait donné des noms à chacun d’eux. Il s’est occupé de moi et un grand homme avec les lèvres cousues ensemble (ew) s’est occupé de torturer Uvi. C’est ce qui m’a fait le plus mal : entendre ses cris de douleur entre les miens. S’il vous plaît, laissez-le tranquille.

Je n’ai jamais autant souffert de toute ma vie : membres étirés, lambeaux de chair arrachés, douleur atroce à la poitrine, piquants enfoncés dans le dos, piquants enfoncés dans le dos mais chauffés, plat de braise chaude sous les pieds, trempette dans de l’eau salée… J’en oublie? Ça a été sans contredit l’expérience la plus horrible de ma vie, mais j’aurais accepté le double si ça avait pu éviter des souffrances à Uvi. Le pire, c’est que le général a eu le culot de me dire que s’il avait su avant qu’Uvi avait une commotion cérébrale, il m’aurait posé les questions qu’il lui posait à lui. Mon œil! Vous l’auriez torturé quand même!

J’aurais voulu être plus résistante, mais la douleur a été trop pour moi : j’ai dit au général ce qu’il voulait savoir. J’ai seulement trouvé la force de ne pas parler de mes parents ou de ce que Willington m’avait dit. Comme il voulait être certain de mes réponses, j’ai encore plus souffert et Uvi aussi, parce que j’ai dit que je voulais qu’il garde ses morceaux. Ils lui ont dessiné dans le dos avec une lame pour s’assurer de ma sincérité. Si je n’avais rien dit, est-ce que ça aurait été pire? Je ne sais pas. Mais ça n’aurait rien changé au résultat.

Le général a demandé au bourreau de nous faire tremper dans de l’eau salée. Il allait revenir plus tard. Après cette énième torture, le bourreau nous a suspendus côte-à-côté, nos pieds touchant à peine le sol, et il nous a laissé seuls. Il n’y avait plus de doute dans mon esprit à ce moment-là : j’allais mourir. Ce n’était qu’une question de temps. Mais je ne voulais pas que ça arrive sans que j’aie dit une dernière fois à Uvi que je l’aimais. C’est ce que j’ai fait et pour ma plus grande surprise, il m’a répondu que lui aussi. Il ne savait probablement plus ce qu’il disait, mais ça m’a quand même fait plaisir. Je pouvais maintenant mourir heureuse.

Un peu plus tard, quelqu’un est entré dans la pièce. Je pensais que nous allions encore être torturés ou comble de chance achevés rapidement, mais la femme était là pour nous sauver. Elle nous a détachés et elle s’est occupée de nous, nous donnant potions et vêtements. Elle ne pouvait malheureusement rien faire pour le bras d’Uvi qui avait été broyé sous la masse et malgré sa potion, il n’allait toujours pas bien. Please, hold on…

Nous avons retrouvé Étienne et Lena dans l’autre salle de torture. Nous sommes allés récupérer nos sacs et nos armes dans la pièce indiquée par la femme et nous sommes montés jusque dans une tour. La carcasse de Beloss était dans la cour. J’ai été malade. Je sais bien que j’avais souhaité (très) qu’il meure, mais pas d’une façon aussi horrible.

Étienne voulait que les choses soient claires : si quelqu’un restait derrière, ça serait lui et Uvi. Ben là, non… Il m’a demandé si je croyais qu’Uvi serait heureux que je meure avec lui. Non, mais… Uvi a dit qu’il préférait ne pas rester dans cet état. J’ai donc dit que j’étais d’accord, mais sans être certaine que je pourrais respecter ma parole. Lena m’a prise dans ses bras pour s’envoler et Étienne s’est occupé d’Uvi.

Nous avons volé jusqu’à un endroit où la plaine descendait abruptement et je ne sais pas trop ce qui s’est passé, mais Étienne est tombé du haut des airs et avec lui, Uvi. Dès que j’ai touché le sol, je me suis précipitée vers mon ami, qui n’allait pas bien du tout. Étienne m’a demandé de lui ouvrir le bras (???) avec ma dague, ce que j’ai fait et je suis tout de suite retournée près d’Uvi. Je ne voulais pas pleurer, mais je n’ai pas pu m’empêcher de le faire. Je sentais qu’il allait me quitter.

Il m’a fait promettre de retourner près de nos amis et de leur dire de sa part qu’il était désolé. Il m’a rappelé que nous n’avions pas eu notre discussion. Ça n’a aucune importance. J’abandonnerais toutes les discussions du monde pour que tu restes à mes côtés. Quand il m’a demandé de me pencher vers lui, je pensais que c’était parce qu’il n’avait plus de force que pour chuchoter, mais il ne m’a pas parlé, il m’a embrassée. Alors… Même s’il ne pouvait pas être avec moi pour «X» raison, il m’aimait vraiment? Autant que moi je l’aimais?

Après, il m’a suggéré d’écrire une chanson sur tout ce que nous avions vécu. Si ça peut te faire plaisir, mais je vais d’abord devoir écrire des paroles pour l’air que tu m’as écrit. Uvi ne m’a pas répondu. Son regard était vide et il ne respirait plus. J’ai eu beau le secouer, hurler son nom et pleurer toutes les larmes de mon corps, il m’avait définitivement quittée.

Tout le monde réuni, Henryk a essayé de m’arracher au corps de mon amour, mais nous sommes finalement partis en emmenant les corps d’Uvi et d’Étienne, qui était mort dans les bras de Lena, avec nous. Quand nous avons fait une pause, je me suis mise à creuser la tombe d’Uvi. Ça m’a pris une éternité, mais je ne voulais pas que qui que ce soit m’aide. Si quelqu’un avait osé me proposer son aide, je crois que je l’aurais tué.

J’ai enterré Uvi et je suis restée assise en petite boule sur sa tombe. Il aurait mérité tellement plus que cette tombe de fortune, mais je ne pouvais pas faire mieux. Je pensais d’abord garder seulement son luth, mais finalement, j’ai tout gardé. J’ai été incapable de me défaire de quoi que ce soit qui me le rappelait.

J’ai perdu tellement de temps. Si j’avais eu le courage de lui dire bien avant que je l’aimais, les choses auraient peut-être été différentes. Et si je m’étais mieux occupée de lui? Il était malade. J’aurais dû en prendre plus soin, j’aurais dû insister pour que nous nous reposions et qu’il puisse reprendre des forces. Je n’aurais jamais dû lui demander de m’accompagner. Je l’aimais, j’avais peur et je ne voulais pas partir sans lui. Si je m’étais montrée forte, Uvi serait resté avec nos amis et il serait encore en vie. Je l’aimais et je l’ai conduit tout droit à sa mort. Tout est de ma faute…

William m’a offert ses sympathies, mais je l’ai repoussé. Je n’avais pas envie de parler. Qu’est-ce que ça changerait de toute façon? Uvi était mort et je ne pouvais pas le ramener. James m’a aussi offert ses sympathies. Je ne voulais pas qu’il s’éternise, alors je l’ai rapidement remercié, espérant qu’il s’en aille. C’est ce qu’il a fait, mais pas avant de m’avoir souhaité «bonne soirée». Bonne soirée? Bonne soirée?! BONNE SOIRÉE?! Tu te fous de ma gueule, tabarnak?! Uvi est mort!! Comment veux-tu que je passe une bonne soirée?! Je vais te tuer mon sale!! J’ai commencé à lui courir après en lui donnant des coups de bâton. Je me fiche que tu n’ais pas de talent pour ça! Je vais te buter!!

Sans l’intervention d’Henryk, je crois que j’aurais continué à lui taper dessus jusqu’à ce qu’il soit mort. Il m’a enlevé mon bâton et quand je lui ai expliqué la raison de mon comportement, il a paru comprendre. Il m’a proposé de lui taper dessus à la place. Mais ça ne serait pas pareil… Je pourrais penser à un moyen de lui enlever son autre bras…? Encore plus simple : avec tout ce que j’avais vu dans la citadelle, je pourrais mettre certaines idées en pratique sur lui…? William n’étais pas très d’accord. Moi je me fichais bien que ça soit mal de penser à faire du mal aux gens, ça me faisait du bien de le faire.

Nous avons voyagé durant une semaine avant d’arriver à destination. J’ai passé mes nuits à pleurer en silence, la tête cachée dans la couverture d’Uvi. Mes journées je les ai passées à m’entraîner au luth et à utiliser les couteaux à lancer d’Uvi. Mais ça ne me suffisait pas. Je devais trouver une arme plus grosse. Peut-être que si j’apprenais à me battre avec deux épées? Non, trop rapproché. Une lance alors? La portée est grande et je pourrai sans doute faire plus de dégâts. Tout pour me contenter.

Le reste du temps, j’ai pensé. D’abord à tout le temps que j’avais perdu, avec Uvi, mais aussi avec Étienne. Toutes les fois où je l’avais ignoré et toutes les fois où j’avais repoussé ses tentatives de rapprochement. C’était quelqu’un de vraiment bien et je l’ai traité comme de la merde. A-t-il compris à quel point je regrettais tout avant la fin? Je ne sais pas. Je ne lui ai pas dit et maintenant je ne pourrai plus jamais le faire. Et mon cher Uvi… J’aurais dû lui dire chaque jour, à chaque instant depuis que je m’en étais rendu compte : je t’aime. J’ai perdu tellement de temps et maintenant il est trop tard.

J’ai eu l’impression que quelque chose en moi se brisait durant le voyage du retour, comme si je laissais derrière une partie de moi que je perdais à jamais. Je me sentais démolie, détruite, mon cœur arraché et déchiqueté en mille morceaux. Une partie de cette douleur revenait au général demi-drow. Pour tout ce qu’Uvi avait subi, si je le revoyais un jour, je jure de le faire crever dans des souffrances encore plus grandes que ce que mon amour avait endurées.

J’étais aussi en colère contre moi-même. Je me sentais comme si j’avais beaucoup de choses à me reprocher. Si j’avais été plus forte, je n’aurais pas dépendu autant d’Uvi. Je ne lui aurais donc pas demandé de m’accompagner et il serait toujours en vie. Je sentais sur mes épaules le poids de sa mort de plus en plus lourd. Et si j’avais été plus forte, j’aurais pu mieux faire face à tout ça et j’aurais pu mieux me défendre. À quoi ça m’aura servi d’être gentille et pacifique? Je n’ai pas pu sauver l’homme que j’aimais et j’ai souffert mille maux, autant mentalement que physiquement. La survie appartient à ceux qui savent se défendre. Tuer ou être tué. Autrefois, cette pensée m’aurait fait horreur. Aujourd’hui, elle était très facile à accepter.

J’étais en colère contre absolument tout et tout le monde (à part William, il est trop gentil). Et dire qu’Étienne m’avait dit de garder espoir. Quel espoir? Je l’ai définitivement perdu. Étienne avait aussi dit que tous les humains n’étaient pas mauvais. Right. Après ce que je viens de vivre, je ne reparlerai plus à un humain à moins d’y être obligée. J’avais aussi perdu toute envie : envie de croire (en qui et en quoi que ce soit) et de me rapprocher et surtout envie d’aimer. La première fois, j’avais eu le cœur brisé et la deuxième fois… j’avais eu le cœur brisé. Plus jamais.

Quand nous sommes arrivés en vue de la ferme où mes amis se trouvaient, je n’étais plus la même depuis un bon moment. Je vais les réveiller et leur donner le message d’Uvi. Je prendrai bien sûr le temps de leur raconter ce qui s’est passé et je leur poserai quelques questions dont j’ai besoin d’obtenir des réponses. Mais après… Je n’ai pas envie d’avoir aussi leur mort sur ma conscience. Je crois que je vais retourner chez moi, et ne plus jamais en partir.

Mes pensées ont failli me faire manquer le cheval blanc qui broutait dans l’herbe près de la ferme et cette fille qui avait l’air de cueillir des fleurs. Je ne sais pas ce qui se passe, mais si je rencontre quelqu’un le moindrement hostile, je jure que je vais le tuer sans poser de question.


dimanche 18 juillet 2010

There he goes again

Dsl pour les petites erreurs. J'en ai manqué des bouts dans les dernières games. Et dsl aussi pour le petit paragraphe de frustration. Je pensais pouvoir m'en sortir cette fois-ci, mais non. ^^

1er au 2 septembre

Finalement, cette idée de brûler la grange était juste une idée sortie comme ça. Tant mieux, sinon je m’y serais opposée totalement. Nous avons élaboré tous ensemble des idées : faire des barricades, avoir des sceaux d’eau bénite, restés groupés, faire des bénédictions. Je suis allée parler au pasteur pour lui demander de bénir nos armes. Il a accepté. Je ne sais pas si ça pouvait donner quelque chose, mais comme un des monstres avait eu l’air de ne pas aimer le chapelet de William…

Finalement, notre plan a été de faire des barricades et des feux autour de l’église et de nous positionner au niveau des ouvertures. Je suis allée dormir et puis j’ai reconduit Uvi dans l’église avant d’aller à ma place. J’ai pris une torche et j’ai commencé tout de suite à chanter. Vers minuit, l’attaque a commencé. Je suis restée sagement à l’arrière à chanter jusqu’à ce que j’entende du bruit de verre brisé qui venait de l’église. Merde! Uvi!!

Je n’avais pas le temps d’avertir les autres alors j’ai fait demi-tour vers l’église. J’ai escaladé la barricade pour pouvoir me rendre sur le côté de la bâtisse. Au deuxième essai, j’ai réussi à défoncer une fenêtre et à entrer. Ça puait le sang à plein nez. 6 ou 7 monstres étaient en train de massacrer les paysans, qui étaient tassés dans un coin. Mon ami n’était visible nulle part.

Je ne pouvais rien faire pour les paysans, parce que si la folie me prenait de demander aux créatures d’arrêter leur massacre ou si, encore pire, je devenais cinglée au point de m’attaquer à eux, j’allais me retrouver dans la même position que tous ces cadavres autour de moi. Ma priorité était de retrouver Uvi, pas de perdre ma vie pour sauver des gens qui étaient condamnés d’avance.

J’ai commencé à me rapprocher en restant cachée derrière les bancs. Pendant que j’avançais, j’ai entendu une fenêtre défoncer. C’était Lena. Elle est entrée pour péter la gueule aux monstres, mais elle s’est écrasée par terre en hurlant de douleur.

Les monstres sont partis sans s’occuper d’elle. Je n’ai pas compris pourquoi, mais c’était tant mieux pour moi. J’ai été plutôt égoïste : au lieu d’aller aider Lena, j’ai continué à chercher Uvi. Je l’ai trouvé parmi les cadavres, totalement intact, mais inconscient. Comme j’étais rassurée de son état, j’ai décidé d’aider les blessés, mais Henryk est venu me voir et m’a demandé de le suivre dehors. J’ai aidé Uvi à sortir et j’ai suivi Henryk. Étienne s’est occupé des jambes cassées de Lena et moi j’ai aidé James à soigner William, qui était inconscient.

(J’étais très fatiguée, alors j’en ai perdu des gros bouts à ce moment-là de la game, d’où le fait que c’est très résumé.) J’ai appris qu’un chasseur de vampires était venu en ville. Nous avons tous reçu chapelets, pieux et croix pour pouvoir nous défendre lors de la prochaine attaque. Une minute… Chasseur…? De vampires…? Vous êtes en train de me dire que ces créatures existent vraiment? Moi je pensais que c’étaient des légendes. Ça c’est génial. Nous allons devoir nous battre contre des monstres de légende qui sont très rapides et très forts. C’est très positif pour nos chances de survie. Nous sommes tous allés dormir et le soir venu, nous nous sommes retrouvés devant l’église.

2 au 3 septembre

Nous avons eu la surprise de voir arriver les enfants qui s’étaient fait kidnapper la nuit passée. Puis nous avons aperçu, à travers le brouillard, d’autres silhouettes s’avancer vers nous. L’homme aux cheveux noirs qui avait l’air d’être leur chef s’est approché de nous. J’étais persuadée qu’ils étaient tous des vampires. Je n’avais aucune preuve, mais l’homme aux cheveux noirs était beaucoup trop louche pour ne pas en être un et sa proposition était un peu trop suspecte à mon goût.

Il a proposé de protéger le village en échange de 5 ou 6 travailleurs. Nous sommes retournés voir les villageois, qui voulaient avoir des précisions sur la proposition. Les travailleurs iraient vivre chez lui pour le restant de leurs vies, en tant que serviteurs. Il habitait à quatre jours d’ici et les travailleurs pourraient retourner voir leur famille s’ils le désiraient.

J’ai fait signe aux autres de s’éloigner avec moi. J’étais certaine que le gars était un vampire. Il était beaucoup trop suspect pour être normal. Mais comme je n’avais pas de preuve, je voulais faire un test. J’ai pris une croix et je suis retournée voir l’homme louche. Je voulais lui mettre en plein visage, mais j’ai été prise d’une soudaine envie de frapper Étienne avec. Après, j’ai voulu prendre mon chapelet pour le mettre sur sa tête, mais je l’ai mis sur la tête d’Étienne à la place. Henryk a voulu me le prendre, mais j’ai refusé de lui donner. C’est mon chapelet!

Et quand il s’est approché trop près, je me suis jetée sur lui pour l’empêcher. Et puis quand James s’est mis à courir, je me suis mise à crier et je l’ai suivi. Et tout à coup… nous étions à l’extérieur de la ville, Beloss à côté de nous. Euh… Qu’est-ce que nous faisons ici? James ne s’en souvenais pas non plus. Nous nous posions de sérieuses questions, mais nous avons dû arrêter quand nous avons entendu des cris venant de la ville. Nous y sommes donc retournés.

J’ai attaqué le premier vampire que j’ai vu et… WTF?! Un spike de glace est sorti de terre et a tué le vampire. WTF?! Ça sort d’où? Je n’ai pas été la seule à avoir ce genre de… problème : il y a eu une grosse explosion de feu et un phénix s’est formé autour d’Étienne et il s’est envolé… mais Étienne n’est pas redescendu. Euh, Étienne?

J’ai aidé à éteindre le feu et j’ai trouvé un enfant qui pleurait sur le corps de sa mère. Le pauvre petit faisait tellement pitié que je l’ai pris dans mes bras et je lui ai promis de trouver quelqu’un qui pourrait aider sa mère. Il s’est agrippé à mon cou et il m’a mordue. J’ai essayé de le décrocher, mais il était trop bien agrippé. J’ai eu besoin de l’aide d’Henryk pour l’enlever. Le petit criss. Oui, ta mère est morte! Et toi aussi! Henryk s’en est occupé et nous avons retrouvé les autres.

En plus de ses jambes, Lena avait un poignet cassé. Beloss était plus que prêt à se charger de l’arranger, mais il n’avait pas les connaissances pour le faire. J’ai expliqué comment le faire, mais il a fait plus de dommages qu’autre chose. Il m’a demandé de faire quelque chose avant que Lena ne se régénère, mais j’ai refusé. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que Lena n’avait vraiment pas l’air d’avoir envie de se faire toucher, mais peut-être aussi parce que c’était Beloss qui me l’avait demandé. Je ne veux rien faire pour lui, peu importe les circonstances.

Il a encore une fois prouvé son immaturité et s’est frustré contre moi, m’accusant de parler d’esprit d’équipe un moment et d’ensuite refuser d’aider et après il est allé bouder dans son coin. Esprit d’équipe? Tu oses me parler d’esprit d’équipe? Tu veux qu’on parle du tien?! De toutes les fois où tu n’as pensé qu’à toi-même? De toutes les fois où ton égoïsme profond et incurable nous a mis dans la merde? Et aussi du fait que beaucoup des merdes que nous avons eues sont arrivées à cause de toi et que jamais, jamais, tu n’apprends? Je suis désolée, je me suis laissée emporter. Mais quand je pense à Beloss je suis incapable de ne pas me fâcher et surtout de ne pas me laisser envahir par des envies de meurtre très intenses.

Il ne restait plus personne de vivant en ville à part le pasteur, et il voulait rester pour s’occuper des villageois. Nous sommes donc partis et à la sortie de la ville, il y avait un homme qui nous attendait : c’était le chasseur de vampire. Beloss est allé à sa rencontre et l’homme lui a tranché la paume de la main et il lui a ensuite serrée. Euh… Hein? Beloss a mentionné quelque chose à propos de réparer ses erreurs. Oh non… Qu’est-ce que tu as encore fait?

jeudi 24 juin 2010

Avez-vous pensé aux conséquences?

William et Étienne sont revenus environ 15 minutes plus tard. Les villageois avaient besoin de notre aide. Ils étaient attaqués trois jours par mois et comble de chance, il a fallu que nous arrivions à ce moment-là. Toute cette histoire ne me plaisait pas du tout. La dernière fois que nous avions été mêlés à une histoire qui ne nous regardait pas, ça avait failli très mal se terminer. Moi je n’avais plus du tout envie de me mêler de ce qui ne me regardait pas directement. Mais nous avions besoin d’un endroit où dormir, alors nous avons accepté. Yééé.

Les villageois étaient aussi plutôt inquiets, car ils avaient aperçu quelque chose dans le ciel et ils pensaient que c’étaient un éclaireur.«Quelque chose»…? Le quelque chose a justement dit que de toute façon, nous n’étions pas pressés d’aller réveiller les elfes. Je n’ai pas du tout apprécié le sarcasme. Beloss s’est montré égal à lui-même : il a été idiot. Il passe son temps à faire des blagues qui ne sont même pas drôles, qui sont en fait seulement très blessantes et il ne se rend jamais compte de tout le mal qu’il fait.

Si mon regard pouvait tuer, Beloss serait mort à ce moment-là. Je le déteste, je le déteste tellement. J’aimerais tant le voir mort. Il peut se compter chanceux que je ne sois ni forte, ni puissante, sinon il serait déjà mort. Je suis peut-être faible, mais ça ne sera pas toujours le cas… D’ici là, je vais devoir prendre mon mal en patience. Dans son cas à lui, je n’aurai pas de difficulté à me montrer froide et distante. Ça me fait même plaisir de l’être. Tout à l’heure, il nous a demandé papier et crayon pour qu’il puisse écrire des sorts sur lesquels il avait commencé à travailler avant de perdre toutes ses affaires. Je n’ai rien dit. Tu peux bien aller te faire voir avec tes sorts. Jamais je ne laisserai qui que ce soit déchirer des pages du livre d’Uvi et jamais je ne gaspillerai mes feuilles en te les donnant. Alors tes sorts? Tu peux les prendre et te les mettre où je pense.

Au village, on nous a assigné des familles. Uvi, Henryk et moi étions logés chez Georges et sa femme Charlotte, qui avaient un jeune bébé et un garçon d’environ quatorze ans. Pendant que le souper se préparait, nous avons eu un briefing sur ce qui se passait. Les attaquants n’étaient pas plus gros que des humains et les villageois n’avaient jamais réussi à en tuer. Ils s’attaquaient aux gens en santé, surtout les femmes, les enfants et les jeunes hommes. Georges et Charlotte n’avaient pas de description à nous donner. Tout ce que nous avons pu apprendre fut que le pasteur disait que c’étaient des démons.

Après le souper, nous avons emmené Uvi dans l’église, où étaient entassés les femmes et les enfants. Je lui ai fait un câlin et nous sommes sortis pour retrouver tout le monde. William nous a raconté ce que le pasteur lui avait dit : les monstres avaient l’air normaux jusqu’à ce que la lune les éclaire et les villageois n’avaient jamais réussi à les blesser.

Quand la nuit est tombée, les villageois ont reculé vers l’église tandis que le groupe s’éparpillait dans la ville. Moi je suis restée près de l’église avec Eri, James et Étienne.

Je ne l’ai jamais vu arriver. Un instant j’étais près de l’église et le suivant je me faisais agripper par quelque chose qui m’a fait faire un vol plané jusque dans un mur. J’ai à peine eu le temps de tomber par terre et de me relever que quelqu’un me prenait par les épaules et me mordait dans le cou. Ow. Espèce de malade! J’ai réussi à lui lancer un flare et il m’a lâchée. J’ai eu tout un choc. Il avait l’air de… je ne sais pas trop quoi. Son visage était déformé et ça faisait plutôt peur.

Je me suis guérie et j’ai recommencé à chanter, mais le truc m’a repognée et cette fois-ci, il m’a mordue sur un sein. Espèce de pervers! Je n’étais pas du tout une adepte des coups en bas de la ceinture, mais cette fois-ci, j’allais faire une exception. J’ai essayé de le frapper deux fois dans son entrejambe, mais je n’ai pas réussi.
J’ai commencé à me débattre quand j’ai senti quelque chose de froid et de visqueux monter le long de ma cuisse. Ew… Le quelque chose a sauté sur le monstre, qui a reculé de surprise. Quoi? Des couleuvres et des serpents? Ew! La première chose que je vais faire si je survis à tout ça, ça sera de me laver.

Henryk est venu me chercher et il m’a prise dans ses bras pour m’emmener plus loin. J’ai entendu des bruits suspects venant de l’église alors entre deux phrases dans ma chanson, je lui ai crié de se dépêcher. Quand nous sommes arrivés, j’ai entendu des bruits venant du toit. Henryk a grimpé et quand il est redescendu, il m’a dit qu’il y avait pleins d’oiseaux sur le toit. Ok… Comme il n’y avait rien d’inquiétant ici, j’ai décidé de retourner en ville, mais les monstres ont tous fini par partir. Les villageois se sont donc mis à rassembler les morts.

J’ai vu Georges qui prenait le corps de son fils dans ses bras. Muuu… Son fils est sorti de l’église et Uvi y est resté. Muuu… Je me suis sentie tellement coupable que je n’ai pas pu les regarder plus longtemps. J’ai aidé les villageois à rassembler les morts et j’ai ensuite soigné les blessés du mieux que je le pouvais.

Avec le reste du groupe, nous avons décidé de nous rencontrer le lendemain pour discuter de la suite des événements. Euh, ils ont vraiment l’intention de rester ici et de continuer à aider? Bon, je pense que je n’aurai pas le choix de suivre. Je n’aurais jamais cru que je verrais ça un jour : les gens autour de moi veulent aider et moi je n’ai aucune envie d’être mêlée à quoi que ce soit. Je suis allée chercher Uvi dans l’église. Mon pauvre am… ami se sentait toujours mal. J’espère qu’il ira mieux bientôt. Je le jure sur tous les dieux du panthéon : si Uvi ne se remet pas de ses blessures, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que Beloss meure de la plus horrible et douloureuse des manières. Mais ne t’en fais pas Uvi. Je serai toujours à tes côtés, quoi qu’il arrive.

Je me sentais plutôt… très mal à l’aise de retourner chez Georges et Charlotte alors que leur fils était mort et qu’Uvi était toujours en vie. J’ai donc préféré leur demander la permission pour rester sous leur toit. Je n’aurais pas pu leur en vouloir s’ils avaient été fâchés contre moi, mais ils étaient complètement défaits. C’était comme s’ils avaient perdu le goût de vivre. Ça a été encore pire de les voir dans cet état que de les voir fâchés. Nous sommes finalement retournés chez eux. Je devrais remercier Henryk. Il a vu que j’étais très mal à l’aise à l’idée de retourner là-bas alors il a demandé au pasteur si nous pouvions dormir chez quelqu’un d’autre. Ce n’était malheureusement pas possible et de toute façon ça n’aurait rien changé. Mais ça a quand même été très gentil de sa part.

Nous avons été tirés de nos lits par Lena. C’était le début de l’après-midi. J’étais encore tellement fatiguée que je n’ai pas compris la moitié de ce qui s’est dit. J’ai tout de même compris le principal. Ne pas se séparer? Ok. Couper la tête ou utiliser du feu? Je peux me souvenir de ça. Faire un plan pour nous débarrasser du plus de monstres possibles lors de la prochaine attaque? Ok… Les attirer dans la grange pour leur tendre un piège? Euh… Je suppose… Mettre le feu à la grange? Euh… Quoi? Mettre le feu à la grange? What kind of crazy and stupid idea is that?

J’étais apparemment la seule à penser ça. Le seul à avoir dit quelque chose de censé fut James. Je le trouve d’habitude trop détaché et neutre par rapport à tout ce qui se passe, mais cette fois-ci a fait exception. Il a émis de sérieuses réserves par rapport à cette idée, comme nous n’étions même pas certains que cela fonctionne. Mais personne ne l’a écouté. Encore une fois, tout le monde était prêt à utiliser les extrêmes avant le juste milieu.

Suis-je donc la seule à avoir pensé aux conséquences? Si nous prenons toutes les maigres réserves d’huile des villageois, comment feront-ils pour s’en procurer d’autre? Et les animaux dans la grange, que comptez-vous faire avec? Les laisser là? Et la grange? Vous comptez vraiment la réduire en cendre sans être certains que des monstres mourront? Avez-vous pensé aux villageois? Pensez-vous qu’ils auront les moyens de se payer une autre grange? Et les monstres? Vous avez tous vu à quel point ils étaient forts et rapides. Après avoir perdu pour la première fois quelques-uns de leurs membres, vous ne pensez pas qu’ils auront envie de se venger? Aka revenir en plus grand nombre et mieux armés? Je la sens tellement mal. Le seul bon point de ce plan de merde : Beloss a suggéré qu’il suive les monstres qui s’enfuiraient pour découvrir leur cachette. Oui, j’approuve totalement! Beloss suit les monstres, il se rend compte trop tard qu’ils sont trop nombreux et il se fait tuer! Peut-être que quelque chose de bon sortira de cette histoire après tout…

mardi 15 juin 2010

Pour la première fois de ma vie, j'ai envie de tuer

La dernière game sera dans un prochain post.

2-3 juillet

J’ai donné ma lettre à la fille. Quand ils ont su qu’ils allaient habiter chez mes parents, ils m’ont regardée avec des yeux remplis d’admiration. Ils m’ont dit que c’était un honneur de me rencontrer. Euh… Pourquoi? Ce sont mes parents qui font toutes ces choses extraordinaires. Moi… Moi je ne fais rien de bien spécial en fait…

Avant que je ne descende, Willington m’a encore serré la main. Arrêtez… C’est perturbant. Il m’a dit qu’il espérait que la prochaine fois, je comprendrais que les apparences n’étaient pas tout. Il paraît qu’il ne faut jamais dire jamais, alors on verra. Mais j’ai été profondément déçue des derniers événements, par à peu près tout le monde.

Dans le coffre, il y avait toutes nos armes et aussi des vivres pour une semaine. Nous nous sommes mis en route et nous avons marché jusqu’à un bassin avec une chute d’eau. Lena et William sont grimpés en haut, puis ils se sont jetés dans l’eau. Ils avaient l’air de bien s’amuser. Même si je ne savais pas nager, j’ai eu envie de les rejoindre. Mais je me suis retenue. Je devais maintenant éviter ce genre de rapprochement.

Dans le fond du bassin, il y avait des statues. Nous en avons remonté deux. Sur chacune, il y avait des phrases gravées du genre «Statue du brave Goresh, maître de foudre». Ça devait donc être le bon endroit. C’était bien sûr un risque à prendre, mais nous ne pouvions pas nous permettre de couvrir tout le territoire du point sur la carte. Nous en aurions eu pour quelques mois. Nous avons donc rempli nos gourdes et après une bonne nuit de sommeil, nous sommes partis.


10 juillet

Je ne m’attendais pas à ce qu’il s’en rappelle. Je ne voulais pas attirer l’attention sur moi alors je ne voulais rien dire. Je croyais que j’allais passer une fête des plus ordinaires, mais ça a été tout le contraire. Quand je me suis réveillée, il y avait un bouquet de fleurs à côté de moi et aussi une feuille. Uvi m’avait écrit une mélodie qui portait mon nom. Il avait écrit la version violon et la version violon-cithare. C’était une feuille qu’il avait déchirée de son cahier de musique. Quand je lui en ai fait la remarque, il m’a répondu qu’il voulait me faire la surprise. Trop gentil. Je n’aurais pas dû, mais je l’ai huggé tellement j’étais heureuse. Non, je n’aurais vraiment pas dû. Moi je m’imagine toujours des choses quand ses bras sont autour de moi, mais je sais que lui n’a aucune arrière-pensée.


23 juillet

Jusqu’au 23 juillet, j’ai passé mon temps à m’entraîner avec Étienne et William. Étienne a encore essayé de faire la conversation. Il a dû se contenter de «oui», «non», «ça va» et autres réponses non-explicatives. Ça a été dur pour moi, je ne suis pas habituée à ne pas parler aux gens. D’un côté j’avais envie de parler, mais de l’autre j’avais peur de souffrir si je tentais ne serait-ce qu’un minuscule rapprochement.

J’ai aussi ramassé une branche et j’ai essayé de gosser avec pour la transformer en un bâton qui en valait la peine. Et j’ai bien entendu pratiqué la mélodie qu’Uvi m’avait écrite.

Le 23 nous sommes tombés sur Henryk, qui n’avait plus grand-chose sur lui à part ses vêtements, mais qui voyageait sur un très beau cheval. Il nous racontait ce qui lui était arrivé depuis la dernière fois que nous l’avions vu quand nous avons entendu des grognements. Henryk nous a fait monter Uvi et moi sur son cheval, qui n’a pas tardé à partir au galop quand des énormes chats avec deux grosses dents en avant nous ont attaqués. Nous étions poursuivis et à force de zigzaguer entre les arbres, Uvi et moi avons fini par tomber. Uvi a réussi à endormir le gros chat avec un chant et moi j’ai essayé de l’achever avec mon épée. Je n’ai pas réussi et il s’est réveillée, me traitant en elfique de traître. Euh, comment ça «traître»?

Nous avons bien tenté de nous défendre, mais nous avons fini par être plaqués au sol, puis le gros chat nous a agrippés par le collet et il nous a soulevés dans les airs. J’ai crié à l’aide et les autres n’ont pas tardé à arriver. William a proposé de prendre ma place alors j’ai traduit sa demande aux gros chats. Au lieu d’accepter, ils ont cru que William voulait prendre ma place parce que les femelles avaient plus de valeur. Crap.

Finalement, nous avons eu la vie sauve grâce à Henryk. Toutes les bêtes sont parties et nous avons pu continuer notre route. Au bout de quelques heures, nous avons rencontré un gros chat encore plus gros que les autres, qui nous a demandé de l’aider, parce que les siens étaient attaqués par un monstre énorme, mais il n’avait pas de description à nous donner. Avons-nous vraiment envie de nous frotter à un monstre énorme? Et puis ces gros chats, nous laisseraient-ils vraiment partir après que nous les ayons aidés? Nous avons finalement décidé de ne pas nous en mêler.


24 juillet

Quand nous nous sommes remis en route, le temps était très pluvieux. Nous avons dû prendre des feuilles tombées par terre pour nous protéger. Nous avons fini par entendre du bruit devant nous alors nous avons bifurqué vers la gauche. Plus tard, quand la pluie commençait à diminuer, nous avons entendu des bruits de sabots et des hennissements. Nous avons donc encore bifurqué par la gauche.


25 juillet au 1er août

Nous sommes tombés sur plusieurs camps calcinés. Il y avait des cadavres de gros chats, des adultes, mais aussi des bébés. Dans un des camps, j’ai trouvé un bébé près du cadavre de sa mère. Un chat plus gros essayait de l’agripper. Quand il nous a tous vue, il nous a traités de meurtriers et il nous a dit que nous sentions comme ceux qui les avaient attaqués. Alors des humanoïdes les auraient attaqués? Ou plus précisément des elfes et c’est pour ça que je me suis fait traiter de traître?

Dans un autre camp, nous avons trouvé une mère agonisante près du cadavre de son enfant. Henryk l’a achevée pour mettre fin à ses souffrances. Muuu… Nous avons entendu des grognements au loin alors nous nous sommes mis à courir. Mais les grognements avaient l’air d’être tout autour de nous. Nous avons continué de bifurquer en suivant Henryk. Nous avons fini par être entourés de gros chats et plus loin, nous avons vu Beloss tomber d’un arbre. Alors c’est lui qui a foutu la merde?

Nous avons été traînés au village des gros chats et nous avons tous été jetés dans un trou. Henryk a réveillé Beloss. J’étais certaine que tout arrivait à cause de lui, alors je lui ai demandé s’il avait pris plaisir à tuer des femelles et des enfants. Il m’a envoyé promener. En réponse, je lui ai lancé un flare en pleine figure, mais ce sont Eri, William et Uvi qui ont été aveuglés.

Beloss a fini par dire qu’il avait aidé les chevaux à attaquer les gros chats. Alors j’avais raison? Pourquoi je ne suis pas étonnée? Se rend-il seulement compte de ce qu’il a fait? Probablement pas. Si quelqu’un lui en parle, je suis certaine qu’il sortira je ne sais pas quelle excuse pour se déculpabiliser.

William a suggéré que nous attendions qu’ils reviennent pour connaître leurs intentions. Beloss a dit que nous pouvions le laisser dans sa merde et partir. Ça serait une excellente idée… Je n’ai rien dit, mais ce n’est pas l’envie qui m’en manquait.

4 août

Pendant trois jours, ils nous ont gardés réveillés en rugissant à intervalles réguliers et en nous jetant de l’eau dessus. Au bout des trois jours, nous étions épuisés, affamés et avec un mal de tête à tout casser. Un lion est venu nous voir. Il voulait parler à notre chef. Lena est donc sortie.


5 août

Lena n’était toujours pas revenue. On nous a lancé des os, des morceaux de viande et de fruits déjà mangés par la trappe. C’était des restants et ça n’avait pas l’air appétissant du tout, mais j’étais tellement affamée que j’étais prête à manger n’importe quoi. J’ai pris un fruit et je suis retournée dans mon coin, accotée contre Uvi. Je commençais sérieusement à croire que nous n’allions pas nous en sortir vivants alors j’avais besoin de tout le réconfort possible.

Comme dans toute bonne situation dramatique, il a fallu que les choses empirent. La trappe qui nous empêchait de sortir a pris feu. Henryk nous a crié d’aller nous cacher sous Beloss. Beloss m’a repoussée en me disant que je le bitchais depuis le début (oui, et avec raison). Uvi pouvait y aller, mais pas moi. Il a continué en disant que c’était une blague. Ça ne se fait pas des blagues comme ça! Fuck you! Moi je reste dehors! Uvi a dû me traîner de force pour que j’y aille.

Finalement, nous aurions mieux fait de ne pas y aller. Beloss a sauté, mais il est tombé et il nous a écrasés. Je n’ai pas eu de dégât, mais Uvi était inconscient. J’ai essayé de m’occuper de lui, mais nous devions partir au plus vite. Étienne a pris Uvi dans ses bras et je suis grimpée sur son dos pour que nous puissions sortir. Uvi et moi sommes embarqués avec Henryk sur son cheval et nous sommes partis.

Quand nous avons retrouvé tout le monde, j’ai enfin pu soigner Uvi du mieux que je le pouvais. Il avait la tête enflée, des yeux au beurre noir et du sang coulait de ses oreilles. J’ai passé tous mes sorts de soin sur lui, mais il gardait quand même des séquelles.

26 août

Nous avons décidé de faire un sprint pour sortir de la forêt et le 26 août nous sommes finalement sortis. Au cours de ces trois semaines, j’ai passé tout mon temps à m’occuper d’Uvi, ruminant des pensées de plus en plus sombres. Je n’aurais jamais cru que je détesterais quelqu’un. En fait, ça dépasse la colère. J’éprouve en ce moment une haine viscérale pour Beloss. Si quelqu’un me disait que je devais le tuer pour sauver tout le monde, j’aurais de très sérieuses envies de le faire.

Jamais je n’ai ressenti quelque chose comme ça. Jamais je n’ai souhaité la mort de quelqu’un, mais cette haine m’habite entièrement alors si Beloss tombait raide mort devant moi, je crois que je fêterais l’événement.
Le pire dans tout ça, c’est que j’ai l’impression qu’il ne se rend même pas compte de toutes les conneries qu’il fait et de toutes leurs conséquences graves. Quand il est grimpé sur le dos du gros poisson? Quand il a décidé de partir de son côté? Et quand il a décidé d’aider des chevaux géants, manquant de tous nous entraîner dans la mort? Qu’est-ce que ça devait être avant qu’il nous rencontre et qu’est-ce que ça sera la prochaine fois?

Et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’a pas l’air de s’en rendre compte, ou alors il s’en fout. Il agit sans réfléchir aux conséquences… sans réfléchir tout court. «J’ai envie de faire quelque chose, alors je le fais. Des gens ont failli mourir? Ah ben. Next»! (Gros soupir) Qu’est-ce que je donnerais pour avoir un gros fusil…?

30 août

Nous sommes arrivés en vue d’un petit village. Étienne et William sont partis en avant pour vérifier si nous étions recherchés. Henryk a prêté un pantalon à Beloss pour qu’il puisse s’habiller une fois qu’il se transformerait. Mais… pourquoi Beloss vole vers le village?

samedi 12 juin 2010

Brokeback Beloss-2

Je ne referai pas le vidéo, mais juste pour toi KRJ, j'ai arrangé l'image pour que William n'ait plus de couette. ^^


mercredi 9 juin 2010

Brokeback Beloss