jeudi 24 juin 2010

Avez-vous pensé aux conséquences?

William et Étienne sont revenus environ 15 minutes plus tard. Les villageois avaient besoin de notre aide. Ils étaient attaqués trois jours par mois et comble de chance, il a fallu que nous arrivions à ce moment-là. Toute cette histoire ne me plaisait pas du tout. La dernière fois que nous avions été mêlés à une histoire qui ne nous regardait pas, ça avait failli très mal se terminer. Moi je n’avais plus du tout envie de me mêler de ce qui ne me regardait pas directement. Mais nous avions besoin d’un endroit où dormir, alors nous avons accepté. Yééé.

Les villageois étaient aussi plutôt inquiets, car ils avaient aperçu quelque chose dans le ciel et ils pensaient que c’étaient un éclaireur.«Quelque chose»…? Le quelque chose a justement dit que de toute façon, nous n’étions pas pressés d’aller réveiller les elfes. Je n’ai pas du tout apprécié le sarcasme. Beloss s’est montré égal à lui-même : il a été idiot. Il passe son temps à faire des blagues qui ne sont même pas drôles, qui sont en fait seulement très blessantes et il ne se rend jamais compte de tout le mal qu’il fait.

Si mon regard pouvait tuer, Beloss serait mort à ce moment-là. Je le déteste, je le déteste tellement. J’aimerais tant le voir mort. Il peut se compter chanceux que je ne sois ni forte, ni puissante, sinon il serait déjà mort. Je suis peut-être faible, mais ça ne sera pas toujours le cas… D’ici là, je vais devoir prendre mon mal en patience. Dans son cas à lui, je n’aurai pas de difficulté à me montrer froide et distante. Ça me fait même plaisir de l’être. Tout à l’heure, il nous a demandé papier et crayon pour qu’il puisse écrire des sorts sur lesquels il avait commencé à travailler avant de perdre toutes ses affaires. Je n’ai rien dit. Tu peux bien aller te faire voir avec tes sorts. Jamais je ne laisserai qui que ce soit déchirer des pages du livre d’Uvi et jamais je ne gaspillerai mes feuilles en te les donnant. Alors tes sorts? Tu peux les prendre et te les mettre où je pense.

Au village, on nous a assigné des familles. Uvi, Henryk et moi étions logés chez Georges et sa femme Charlotte, qui avaient un jeune bébé et un garçon d’environ quatorze ans. Pendant que le souper se préparait, nous avons eu un briefing sur ce qui se passait. Les attaquants n’étaient pas plus gros que des humains et les villageois n’avaient jamais réussi à en tuer. Ils s’attaquaient aux gens en santé, surtout les femmes, les enfants et les jeunes hommes. Georges et Charlotte n’avaient pas de description à nous donner. Tout ce que nous avons pu apprendre fut que le pasteur disait que c’étaient des démons.

Après le souper, nous avons emmené Uvi dans l’église, où étaient entassés les femmes et les enfants. Je lui ai fait un câlin et nous sommes sortis pour retrouver tout le monde. William nous a raconté ce que le pasteur lui avait dit : les monstres avaient l’air normaux jusqu’à ce que la lune les éclaire et les villageois n’avaient jamais réussi à les blesser.

Quand la nuit est tombée, les villageois ont reculé vers l’église tandis que le groupe s’éparpillait dans la ville. Moi je suis restée près de l’église avec Eri, James et Étienne.

Je ne l’ai jamais vu arriver. Un instant j’étais près de l’église et le suivant je me faisais agripper par quelque chose qui m’a fait faire un vol plané jusque dans un mur. J’ai à peine eu le temps de tomber par terre et de me relever que quelqu’un me prenait par les épaules et me mordait dans le cou. Ow. Espèce de malade! J’ai réussi à lui lancer un flare et il m’a lâchée. J’ai eu tout un choc. Il avait l’air de… je ne sais pas trop quoi. Son visage était déformé et ça faisait plutôt peur.

Je me suis guérie et j’ai recommencé à chanter, mais le truc m’a repognée et cette fois-ci, il m’a mordue sur un sein. Espèce de pervers! Je n’étais pas du tout une adepte des coups en bas de la ceinture, mais cette fois-ci, j’allais faire une exception. J’ai essayé de le frapper deux fois dans son entrejambe, mais je n’ai pas réussi.
J’ai commencé à me débattre quand j’ai senti quelque chose de froid et de visqueux monter le long de ma cuisse. Ew… Le quelque chose a sauté sur le monstre, qui a reculé de surprise. Quoi? Des couleuvres et des serpents? Ew! La première chose que je vais faire si je survis à tout ça, ça sera de me laver.

Henryk est venu me chercher et il m’a prise dans ses bras pour m’emmener plus loin. J’ai entendu des bruits suspects venant de l’église alors entre deux phrases dans ma chanson, je lui ai crié de se dépêcher. Quand nous sommes arrivés, j’ai entendu des bruits venant du toit. Henryk a grimpé et quand il est redescendu, il m’a dit qu’il y avait pleins d’oiseaux sur le toit. Ok… Comme il n’y avait rien d’inquiétant ici, j’ai décidé de retourner en ville, mais les monstres ont tous fini par partir. Les villageois se sont donc mis à rassembler les morts.

J’ai vu Georges qui prenait le corps de son fils dans ses bras. Muuu… Son fils est sorti de l’église et Uvi y est resté. Muuu… Je me suis sentie tellement coupable que je n’ai pas pu les regarder plus longtemps. J’ai aidé les villageois à rassembler les morts et j’ai ensuite soigné les blessés du mieux que je le pouvais.

Avec le reste du groupe, nous avons décidé de nous rencontrer le lendemain pour discuter de la suite des événements. Euh, ils ont vraiment l’intention de rester ici et de continuer à aider? Bon, je pense que je n’aurai pas le choix de suivre. Je n’aurais jamais cru que je verrais ça un jour : les gens autour de moi veulent aider et moi je n’ai aucune envie d’être mêlée à quoi que ce soit. Je suis allée chercher Uvi dans l’église. Mon pauvre am… ami se sentait toujours mal. J’espère qu’il ira mieux bientôt. Je le jure sur tous les dieux du panthéon : si Uvi ne se remet pas de ses blessures, je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que Beloss meure de la plus horrible et douloureuse des manières. Mais ne t’en fais pas Uvi. Je serai toujours à tes côtés, quoi qu’il arrive.

Je me sentais plutôt… très mal à l’aise de retourner chez Georges et Charlotte alors que leur fils était mort et qu’Uvi était toujours en vie. J’ai donc préféré leur demander la permission pour rester sous leur toit. Je n’aurais pas pu leur en vouloir s’ils avaient été fâchés contre moi, mais ils étaient complètement défaits. C’était comme s’ils avaient perdu le goût de vivre. Ça a été encore pire de les voir dans cet état que de les voir fâchés. Nous sommes finalement retournés chez eux. Je devrais remercier Henryk. Il a vu que j’étais très mal à l’aise à l’idée de retourner là-bas alors il a demandé au pasteur si nous pouvions dormir chez quelqu’un d’autre. Ce n’était malheureusement pas possible et de toute façon ça n’aurait rien changé. Mais ça a quand même été très gentil de sa part.

Nous avons été tirés de nos lits par Lena. C’était le début de l’après-midi. J’étais encore tellement fatiguée que je n’ai pas compris la moitié de ce qui s’est dit. J’ai tout de même compris le principal. Ne pas se séparer? Ok. Couper la tête ou utiliser du feu? Je peux me souvenir de ça. Faire un plan pour nous débarrasser du plus de monstres possibles lors de la prochaine attaque? Ok… Les attirer dans la grange pour leur tendre un piège? Euh… Je suppose… Mettre le feu à la grange? Euh… Quoi? Mettre le feu à la grange? What kind of crazy and stupid idea is that?

J’étais apparemment la seule à penser ça. Le seul à avoir dit quelque chose de censé fut James. Je le trouve d’habitude trop détaché et neutre par rapport à tout ce qui se passe, mais cette fois-ci a fait exception. Il a émis de sérieuses réserves par rapport à cette idée, comme nous n’étions même pas certains que cela fonctionne. Mais personne ne l’a écouté. Encore une fois, tout le monde était prêt à utiliser les extrêmes avant le juste milieu.

Suis-je donc la seule à avoir pensé aux conséquences? Si nous prenons toutes les maigres réserves d’huile des villageois, comment feront-ils pour s’en procurer d’autre? Et les animaux dans la grange, que comptez-vous faire avec? Les laisser là? Et la grange? Vous comptez vraiment la réduire en cendre sans être certains que des monstres mourront? Avez-vous pensé aux villageois? Pensez-vous qu’ils auront les moyens de se payer une autre grange? Et les monstres? Vous avez tous vu à quel point ils étaient forts et rapides. Après avoir perdu pour la première fois quelques-uns de leurs membres, vous ne pensez pas qu’ils auront envie de se venger? Aka revenir en plus grand nombre et mieux armés? Je la sens tellement mal. Le seul bon point de ce plan de merde : Beloss a suggéré qu’il suive les monstres qui s’enfuiraient pour découvrir leur cachette. Oui, j’approuve totalement! Beloss suit les monstres, il se rend compte trop tard qu’ils sont trop nombreux et il se fait tuer! Peut-être que quelque chose de bon sortira de cette histoire après tout…

mardi 15 juin 2010

Pour la première fois de ma vie, j'ai envie de tuer

La dernière game sera dans un prochain post.

2-3 juillet

J’ai donné ma lettre à la fille. Quand ils ont su qu’ils allaient habiter chez mes parents, ils m’ont regardée avec des yeux remplis d’admiration. Ils m’ont dit que c’était un honneur de me rencontrer. Euh… Pourquoi? Ce sont mes parents qui font toutes ces choses extraordinaires. Moi… Moi je ne fais rien de bien spécial en fait…

Avant que je ne descende, Willington m’a encore serré la main. Arrêtez… C’est perturbant. Il m’a dit qu’il espérait que la prochaine fois, je comprendrais que les apparences n’étaient pas tout. Il paraît qu’il ne faut jamais dire jamais, alors on verra. Mais j’ai été profondément déçue des derniers événements, par à peu près tout le monde.

Dans le coffre, il y avait toutes nos armes et aussi des vivres pour une semaine. Nous nous sommes mis en route et nous avons marché jusqu’à un bassin avec une chute d’eau. Lena et William sont grimpés en haut, puis ils se sont jetés dans l’eau. Ils avaient l’air de bien s’amuser. Même si je ne savais pas nager, j’ai eu envie de les rejoindre. Mais je me suis retenue. Je devais maintenant éviter ce genre de rapprochement.

Dans le fond du bassin, il y avait des statues. Nous en avons remonté deux. Sur chacune, il y avait des phrases gravées du genre «Statue du brave Goresh, maître de foudre». Ça devait donc être le bon endroit. C’était bien sûr un risque à prendre, mais nous ne pouvions pas nous permettre de couvrir tout le territoire du point sur la carte. Nous en aurions eu pour quelques mois. Nous avons donc rempli nos gourdes et après une bonne nuit de sommeil, nous sommes partis.


10 juillet

Je ne m’attendais pas à ce qu’il s’en rappelle. Je ne voulais pas attirer l’attention sur moi alors je ne voulais rien dire. Je croyais que j’allais passer une fête des plus ordinaires, mais ça a été tout le contraire. Quand je me suis réveillée, il y avait un bouquet de fleurs à côté de moi et aussi une feuille. Uvi m’avait écrit une mélodie qui portait mon nom. Il avait écrit la version violon et la version violon-cithare. C’était une feuille qu’il avait déchirée de son cahier de musique. Quand je lui en ai fait la remarque, il m’a répondu qu’il voulait me faire la surprise. Trop gentil. Je n’aurais pas dû, mais je l’ai huggé tellement j’étais heureuse. Non, je n’aurais vraiment pas dû. Moi je m’imagine toujours des choses quand ses bras sont autour de moi, mais je sais que lui n’a aucune arrière-pensée.


23 juillet

Jusqu’au 23 juillet, j’ai passé mon temps à m’entraîner avec Étienne et William. Étienne a encore essayé de faire la conversation. Il a dû se contenter de «oui», «non», «ça va» et autres réponses non-explicatives. Ça a été dur pour moi, je ne suis pas habituée à ne pas parler aux gens. D’un côté j’avais envie de parler, mais de l’autre j’avais peur de souffrir si je tentais ne serait-ce qu’un minuscule rapprochement.

J’ai aussi ramassé une branche et j’ai essayé de gosser avec pour la transformer en un bâton qui en valait la peine. Et j’ai bien entendu pratiqué la mélodie qu’Uvi m’avait écrite.

Le 23 nous sommes tombés sur Henryk, qui n’avait plus grand-chose sur lui à part ses vêtements, mais qui voyageait sur un très beau cheval. Il nous racontait ce qui lui était arrivé depuis la dernière fois que nous l’avions vu quand nous avons entendu des grognements. Henryk nous a fait monter Uvi et moi sur son cheval, qui n’a pas tardé à partir au galop quand des énormes chats avec deux grosses dents en avant nous ont attaqués. Nous étions poursuivis et à force de zigzaguer entre les arbres, Uvi et moi avons fini par tomber. Uvi a réussi à endormir le gros chat avec un chant et moi j’ai essayé de l’achever avec mon épée. Je n’ai pas réussi et il s’est réveillée, me traitant en elfique de traître. Euh, comment ça «traître»?

Nous avons bien tenté de nous défendre, mais nous avons fini par être plaqués au sol, puis le gros chat nous a agrippés par le collet et il nous a soulevés dans les airs. J’ai crié à l’aide et les autres n’ont pas tardé à arriver. William a proposé de prendre ma place alors j’ai traduit sa demande aux gros chats. Au lieu d’accepter, ils ont cru que William voulait prendre ma place parce que les femelles avaient plus de valeur. Crap.

Finalement, nous avons eu la vie sauve grâce à Henryk. Toutes les bêtes sont parties et nous avons pu continuer notre route. Au bout de quelques heures, nous avons rencontré un gros chat encore plus gros que les autres, qui nous a demandé de l’aider, parce que les siens étaient attaqués par un monstre énorme, mais il n’avait pas de description à nous donner. Avons-nous vraiment envie de nous frotter à un monstre énorme? Et puis ces gros chats, nous laisseraient-ils vraiment partir après que nous les ayons aidés? Nous avons finalement décidé de ne pas nous en mêler.


24 juillet

Quand nous nous sommes remis en route, le temps était très pluvieux. Nous avons dû prendre des feuilles tombées par terre pour nous protéger. Nous avons fini par entendre du bruit devant nous alors nous avons bifurqué vers la gauche. Plus tard, quand la pluie commençait à diminuer, nous avons entendu des bruits de sabots et des hennissements. Nous avons donc encore bifurqué par la gauche.


25 juillet au 1er août

Nous sommes tombés sur plusieurs camps calcinés. Il y avait des cadavres de gros chats, des adultes, mais aussi des bébés. Dans un des camps, j’ai trouvé un bébé près du cadavre de sa mère. Un chat plus gros essayait de l’agripper. Quand il nous a tous vue, il nous a traités de meurtriers et il nous a dit que nous sentions comme ceux qui les avaient attaqués. Alors des humanoïdes les auraient attaqués? Ou plus précisément des elfes et c’est pour ça que je me suis fait traiter de traître?

Dans un autre camp, nous avons trouvé une mère agonisante près du cadavre de son enfant. Henryk l’a achevée pour mettre fin à ses souffrances. Muuu… Nous avons entendu des grognements au loin alors nous nous sommes mis à courir. Mais les grognements avaient l’air d’être tout autour de nous. Nous avons continué de bifurquer en suivant Henryk. Nous avons fini par être entourés de gros chats et plus loin, nous avons vu Beloss tomber d’un arbre. Alors c’est lui qui a foutu la merde?

Nous avons été traînés au village des gros chats et nous avons tous été jetés dans un trou. Henryk a réveillé Beloss. J’étais certaine que tout arrivait à cause de lui, alors je lui ai demandé s’il avait pris plaisir à tuer des femelles et des enfants. Il m’a envoyé promener. En réponse, je lui ai lancé un flare en pleine figure, mais ce sont Eri, William et Uvi qui ont été aveuglés.

Beloss a fini par dire qu’il avait aidé les chevaux à attaquer les gros chats. Alors j’avais raison? Pourquoi je ne suis pas étonnée? Se rend-il seulement compte de ce qu’il a fait? Probablement pas. Si quelqu’un lui en parle, je suis certaine qu’il sortira je ne sais pas quelle excuse pour se déculpabiliser.

William a suggéré que nous attendions qu’ils reviennent pour connaître leurs intentions. Beloss a dit que nous pouvions le laisser dans sa merde et partir. Ça serait une excellente idée… Je n’ai rien dit, mais ce n’est pas l’envie qui m’en manquait.

4 août

Pendant trois jours, ils nous ont gardés réveillés en rugissant à intervalles réguliers et en nous jetant de l’eau dessus. Au bout des trois jours, nous étions épuisés, affamés et avec un mal de tête à tout casser. Un lion est venu nous voir. Il voulait parler à notre chef. Lena est donc sortie.


5 août

Lena n’était toujours pas revenue. On nous a lancé des os, des morceaux de viande et de fruits déjà mangés par la trappe. C’était des restants et ça n’avait pas l’air appétissant du tout, mais j’étais tellement affamée que j’étais prête à manger n’importe quoi. J’ai pris un fruit et je suis retournée dans mon coin, accotée contre Uvi. Je commençais sérieusement à croire que nous n’allions pas nous en sortir vivants alors j’avais besoin de tout le réconfort possible.

Comme dans toute bonne situation dramatique, il a fallu que les choses empirent. La trappe qui nous empêchait de sortir a pris feu. Henryk nous a crié d’aller nous cacher sous Beloss. Beloss m’a repoussée en me disant que je le bitchais depuis le début (oui, et avec raison). Uvi pouvait y aller, mais pas moi. Il a continué en disant que c’était une blague. Ça ne se fait pas des blagues comme ça! Fuck you! Moi je reste dehors! Uvi a dû me traîner de force pour que j’y aille.

Finalement, nous aurions mieux fait de ne pas y aller. Beloss a sauté, mais il est tombé et il nous a écrasés. Je n’ai pas eu de dégât, mais Uvi était inconscient. J’ai essayé de m’occuper de lui, mais nous devions partir au plus vite. Étienne a pris Uvi dans ses bras et je suis grimpée sur son dos pour que nous puissions sortir. Uvi et moi sommes embarqués avec Henryk sur son cheval et nous sommes partis.

Quand nous avons retrouvé tout le monde, j’ai enfin pu soigner Uvi du mieux que je le pouvais. Il avait la tête enflée, des yeux au beurre noir et du sang coulait de ses oreilles. J’ai passé tous mes sorts de soin sur lui, mais il gardait quand même des séquelles.

26 août

Nous avons décidé de faire un sprint pour sortir de la forêt et le 26 août nous sommes finalement sortis. Au cours de ces trois semaines, j’ai passé tout mon temps à m’occuper d’Uvi, ruminant des pensées de plus en plus sombres. Je n’aurais jamais cru que je détesterais quelqu’un. En fait, ça dépasse la colère. J’éprouve en ce moment une haine viscérale pour Beloss. Si quelqu’un me disait que je devais le tuer pour sauver tout le monde, j’aurais de très sérieuses envies de le faire.

Jamais je n’ai ressenti quelque chose comme ça. Jamais je n’ai souhaité la mort de quelqu’un, mais cette haine m’habite entièrement alors si Beloss tombait raide mort devant moi, je crois que je fêterais l’événement.
Le pire dans tout ça, c’est que j’ai l’impression qu’il ne se rend même pas compte de toutes les conneries qu’il fait et de toutes leurs conséquences graves. Quand il est grimpé sur le dos du gros poisson? Quand il a décidé de partir de son côté? Et quand il a décidé d’aider des chevaux géants, manquant de tous nous entraîner dans la mort? Qu’est-ce que ça devait être avant qu’il nous rencontre et qu’est-ce que ça sera la prochaine fois?

Et le pire dans tout ça, c’est qu’il n’a pas l’air de s’en rendre compte, ou alors il s’en fout. Il agit sans réfléchir aux conséquences… sans réfléchir tout court. «J’ai envie de faire quelque chose, alors je le fais. Des gens ont failli mourir? Ah ben. Next»! (Gros soupir) Qu’est-ce que je donnerais pour avoir un gros fusil…?

30 août

Nous sommes arrivés en vue d’un petit village. Étienne et William sont partis en avant pour vérifier si nous étions recherchés. Henryk a prêté un pantalon à Beloss pour qu’il puisse s’habiller une fois qu’il se transformerait. Mais… pourquoi Beloss vole vers le village?

samedi 12 juin 2010

Brokeback Beloss-2

Je ne referai pas le vidéo, mais juste pour toi KRJ, j'ai arrangé l'image pour que William n'ait plus de couette. ^^


mercredi 9 juin 2010

Brokeback Beloss