mercredi 16 septembre 2009

A new beginning

7 mai

Nous avions voyage toute la journée. Le soir venu, nous nous sommes arrêtés dans une forêt pour souper. Nous avons fait un feu et nous avons fait cuire des champignons. Nous avons ensuite chanté jusqu’à ce que nous nous couchions.

Je me suis réveillée en sentant quelqu’un me prendre dans ses bras. J’ai ouvert les yeux et j’ai vu un humain qui semblait soûl et qui a mis une dague sous ma gorge. Il m’a chuchoté de me tenir tranquille sinon… J’ai commencé à avoir peur, car je savais ce qu’il avait en tête. Pourquoi les humains sont-ils toujours comme ça? Pourquoi nous haïssent-ils? Nous ne leur avons rien fait…

Ruby était dans la même situation que moi. Les deux garçons dormaient encore. J’aurais voulu crier pour les réveiller, mais j’avais bien trop peur de me faire tuer.

Soudainement, le bout de la dague sous ma gorge et le bandit s’est mis à crier de peur dans mon oreille, ce qui a réveillé Urùvion et Miluion. J’ai réussi à me dégager de mon assaillant pour prendre mon bâton et je me suis mise à chanter. Je sais à peine me battre, mais si c’est ce que je dois faire pour défendre mon amie, so be it.

Pendant que je me déprenais, l’autre bandit avait forcé Ruby à remonter son pantalon (euh, what?) et soudain il y a eu un gros crac. Sa tête a pris un angle étrange. Il avait l’air mort, mais il tenait encore debout… Au moins, Ruby a pu s’éloigner. L’autre gars s’est mis à crier que nous étions des démons et il s’est sauvé en hurlant. Je n’ai pas trop compris ce qui s’est passé par la suite. Une créature invisible, et assez grosse d’après les traces de pas que nous avons vues par terre, l’a suivi.

Nous avons ensuite entendu des cris plutôt horribles venant de la direction où l’humain et la créature étaient partis. Muuu… Quant à l’autre bandit, il était couché par terre et avait l’air définitivement mort. Muuu… Uvi à bien vu que ce spectacle me choquait et il m’a gardée près pour m’empêcher de regarder. Je suis désolée d’être si faible Uvi. Je ne crois pas que je réussirai jamais à m’habituer au sang, à la violence et à la mort.

Nous nous préparions à partir quand une voix s’est fait entendre. Il s’agissait apparemment de la personne qui nous avait sauvées Ruby et moi. Il a dit qu’il était humain et il est devenu visible. C’était effectivement un humain et il ne semblait pas hostile, mais même si c’était lui qui nous avait aidés, Ruby et moi n’avons pas pu nous empêcher d’avoir un mouvement de recul. Les deux garçons nous ont fait un rempart de leurs corps. L’humain voulait de l’aide pour creuser une tombe pour le bandit qu’il avait accidentellement tué. Les garçons ont fini par se laisser convaincre, même si le bandit n’aurait pas eu cet égard envers nous.

L’humain nous a dit que nous n’avions été très brillants d’être venus si près d’un endroit où il y avait une auberge d’humains. Comment étions-nous censés le savoir? Ce n’est pas comme s’il y avait des pancartes l’indiquant. Devant vous des sapins, à votre gauche des érables et à quelque part sur votre droite une auberge d’humains. Il a aussi dit que nous ne savions pas nous battre. Ça ressemblait à une insulte venant de lui. Nous sommes seulement des bardes, alors à quoi vous attendez-vous? Like I said, nous a-t-il répondu. Est-ce que tous les humains qui sauvent la vie d’elfes se permettent ensuite de les insulter?

J’étais reconnaissante envers cet homme de nous avoir sauvées Ruby et moi, mais ça ne voulait pas dire que je tenais à m’attarder en sa compagnie plus longtemps que nécessaire. Nous avons rassemblé nos affaires et alors que nous nous apprêtions à partir, nous avons entendu des bruits de chevaux. Il s’agissait de soldats humains qui parlaient de brûler une planque d’elfes-espions et de tuer tout le monde. Même sans savoir dans quoi je m’embarquais, j’ai eu envie d’y aller. Je ne pouvais pas laisser des elfes se faire massacrer. J’ai regardé mes compagnons avec des yeux piteux. Uvi a tout de suite accepté d’y aller avec moi. Je t’adore! Il a écœuré Mill en lui disant que lui était un vrai homme et qu’il allait me protéger. Mill et Ruby ont fini par suivre, quoiqu’avec réticence.

Les soldats ont attaqué une ferme et ils y ont mis le feu. D’un signe de tête, Uvi m’a signifié qu’il venait avec moi. Thanks a lot. It really helps not be alone. Toute seule je ne crois pas que j’aurais eu le courage d’y aller. Nous courions le plus vite que nous pouvions, laissant derrière nous deux amis qui devaient penser que nous étions complètement fous, quand il y a eu un flash de lumière et Uvi a été aveuglé. Comme il était hors de question que je continue sans lui ou que je continue avec lui dans cet état, je l’ai pris par la main et je nous ai fait faire demi-tour. Il aurait été prêt à se battre, mais moi je n’étais pas prête à le diriger et à prendre le risque qu’il soit blessé ou pire par ma faute. Trois soldats nous ont couru après alors nous avons été forcé de nous battre.

Les choses se déroulaient plutôt bien (même pour Uvi, tant mieux), mais elles ont fini par dégénérer quand une mule avec la queue en feu s’est échappée et a mis le feu partout où elle passait, y compris les soldats. Ils ont fini par sonner l’alarme et ils sont partis. Ruby et Mill nous ont rejoints. Ruby me faisait la tête. Muuu… Je suis désolée… Mill m’a dit qu’elle avait seulement été très inquiète. J’ai promis de ne plus me courir aussi inconsciemment vers le danger la prochaine fois qu’une telle situation se produirait. J’ai été idiote. J’aurais pu me faire tuer, j’aurais pu tous nous faire tuer. Uvi s’est fait aveugler. Il aurait pu mourir! Jamais je ne me le serais pardonnée s’il était arrivé quoi que ce soit à l’un d’entre eux.

Nous avons décidé de retourner vers la ferme juste pour nous assurer que ses occupants se portaient bien. Comme Uvi ne voyait toujours pas, je l’ai pris par la main pour le guider. J’ai voulu le rassurer quant au retour de sa vision, mais je n’ai réussi qu’à l’inquiéter. Sorry friend, it wasn’t my intention.

À la ferme, des soldats sont revenus, mais ils ne semblaient pas hostiles. J’avais quand même des doutes. Vous avez attaqué ces pauvres gens sans aucune bonne raison et là vous venez en paix? Bien sûr… Le type aux cheveux blancs qui nous avait aidés était là et il a dit à Uvi que sa vue ne reviendrait peut-être pas, d’un ton qui m’a semblé un peu moqueur. Peut-être c’est une autre coutume d’humains, se moquer des elfes qui sont blessés? Uvi n’a pas apprécié la remarque et n’eut-ce été du fait qu’il était aveugle, il aurait frappé le gars. Je lui ai proposé de guider ses mouvements pour qu’il puisse le faire quand même. Le gars aux cheveux blancs nous a regardés comme si nous étions de parfaits attardés et il a continué son chemin. C’est vrai que nous ne devions pas avoir l’air bien intelligents, mais moi ça m’a permis de me détendre un peu.

Tous ces humains autour de moi étaient un peu trop étranges à mon goût alors dès que la vue d’Uvi est revenue, j’ai fait signe à mes amis et nous sommes partis. Tout ce qui se passe ici ne nous regarde pas de toute façon…



-Bob 1: Capitaine de William (dcd)
-Bob 2: Archer

mercredi 10 juin 2009

...C’est quoi une agace?

Je ne suis pas certain de comprendre ce qui se passé... Mais est-ce que je veux vraiment comprendre?

J’ai d’abord fait un rêve bien étrange. J’ai rêvé d’un homme. Il s’appelait François. Un demi-elfe. Blond et très mignon. Dans ce rêve… lui et moi… avons fait des choses ensemble… Rien que d’y penser je me sens rougir. Jamais je n’avais fait ce genre de rêve auparavant. Et c’était tellement réel. Si je ferme mes yeux, je peux le revoir dans les moindres détails. Je me souviens d’absolument tout : de quoi il avait l’air, de sa voix, de ses mains qui…

Seigneur… Pourquoi j’ai fait un tel rêve? Pourquoi j’ai fait un tel rêve à un moment pareil?

Je rêve d’un homme nu pour ensuite me réveiller en prison! En prison?! Comment est-ce possible que je sois en prison? Jamais je ne ferais quoi que ce soit d’illégal! Jamais je ne commettrais aucun crime! J’ai demandé au garde, mais il n’a pas voulu me répondre.

Dans ma cellule, il y avait une femme-louve et une autre personne que je n’ai pas bien vue. Il y avait également d’autres personnes dans les autres cellules. Personne ne semblait savoir pourquoi il se trouvait ici. Moi, la dernière chose que je me rappelle c’est d’être en train de marcher sur une route. J’ai dû m’assoir un instant pour me reposer et j’ai fini par m’endormir… et voilà que je me réveille en prison.

La femme-louve avait un journal intime sur elle, dans lequel les noms de tous ceux ici présent étaient mentionnés. Fait cocasse, la femme-louve, elle s’appelle Maël, m’aurait mordue une fois. Euh, j’espère qu’elle ne va pas recommencer… Son journal mentionnait aussi que nous cherchions deux personnes qui s’appelaient Quentin et François. J’ai tiqué quand elle a prononcé ce deuxième nom. François… C’est le nom que j’ai prononcé dans mon rêve quand… Et j’ai aussi trouvé dans ma poche une note signée «François». «Se promener en ville en habits de voyage, c’est laid»… Je ne comprenais pas trop ce que ça voulait dire, mais ça commençait à faire trop de coïncidences. Je rêve d’un dénommé François, j’ai avec moi une note signée de ce dernier et je voyagerais avec des personnes qui cherchent quelqu’un qui s’appelle François. On parie combien qu’il s’agit de la même personne?

Mais pourquoi je n’ai aucun souvenir de lui? Pourquoi je rêve de quelqu’un que je ne connais pas? Et surtout pourquoi tout le monde ici semble frappé d’amnésie quant aux raisons qui les ont conduits dans ces cellules? Le pire ce fut quand Maël a dit que la dernière entrée dans son journal datait de la mi-septembre. Euh… Aux dernières nouvelles, nous étions au mois de juillet, non? Qu’est-ce que j’ai fait ces deux derniers mois et pourquoi je ne m’en souviens pas? Je voulais par-dessus tout me souvenir de tout, mais il y avait plus urgent. Il fallait que je… que nous sortions tous d’ici.

L’autre femme dans ma cellule (je suppose que c’était une femme, mais je ne la voyais pas bien à cause de l’ombre) m’a demandé si je voulais me rendre utile. Mais bien sûr que je veux aider! S’il y a quoi que ce soit que je peux faire qui puisse aider, mais… attirer le garde…? J’ai cru comprendre qu’elle voulait que je flirte avec le garde, mais elle a dit que je devrais me conduire en agace. Euh… C’est parce que je ne suis pas ce genre de fille… Je ne sais pas ce qu’est une agace, mais je ne suis pas ce genre de fille-là. L’ombre m’a dit que je n’avais pas le choix d’en devenir une si je ne voulais pas être exécutée. C’est vrai que le garde a dit que nous allions tous être exécutés. Bon, puisqu’il le faut… Je ne comprends toujours pas c’est quoi une agace, ni ce que je dois faire exactement, mais si je peux aider…
Ça ne devrait pas être trop difficile. Je suis seulement censée faire approcher le garde le plus possible de notre cellule, en acceptant de faire tout ce qu’il me demandera. J’ai donc appelé le garde et je lui ai dit que j’avais soif et que je ferais tout ce qu’il me demandait s’il acceptait de m’apporter un verre d’eau. Pendant que je parlais, j’ai senti quelqu’un pousser dans mon dos pour que je me rapproche des barreaux. Mais arrêtez de faire ça… Si ça continue, mes seins vont se retrouver entre les barreaux et le garde va les voir…

Le garde n’a pas été super convaincu de ma performance. J’ai essayé de me rattraper en lui disant que ce n’était pas dans mes habitudes de faire ça et que j’avais vraiment très soif… Encore la pression dans mon dos, comme si on cherchait délibérément à me faire pencher en avant pour que ma poitrine soit mise en évidence. Mais arrêtez… Le garde a dit qu’il n’aimait pas les coups de dents. Euh… Quoi? Comment ça, des coups de dents? Je ne mords pas. Pourquoi je le ferais d’ailleurs? Le garde a continué en me disant que si je prenais tout ce qu’il me donnait et que j’avais encore soif après, il me donnerait mon verre d’eau. Mais de quoi il parle…? Me donner quoi? Je ne comprenais pas du tout à quoi il faisait allusion, mais quand je l’ai vu se rapprocher en détachant son pantalon, je me suis mise à avoir peur. Mais qu’est-ce qu’il fait? Et moi, qu’est-ce que je fais? Qu’est-ce que je fais? J’ai peur…

À quelques pas de ma cellule, il s’est arrêté et a sorti des clés de sa poche. Un coup de vent sorti de nulle part l’a ensuite envoyé dans le décor et nous avons pu récupérer les clés et sortir de nos cellules. J’ai eu à ce moment-là un assez grand choc. L’autre personne dans ma cellule que je croyais être une fille s’est avancée dans la lumière et j’ai pu voir son visage parfaitement. Il s’agissait de l’homme que j’avais vu dans mon rêve. Oh mon dieu… Mais qu’est-ce qu’il fait ici? Moi qui espérais tant que ça n’ait été qu’un rêve malgré toutes les coïncidences. Ça ne peut être qu’un rêve. Je ne me souviens pas de lui. Je sais bien que je suis frappée d’amnésie en ce moment, mais il me semble que je n’aurais pas oublié un événement tel que celui-là, non? Mais peut-être que ce n’est pas le même homme… Peut-être qu’il lui ressemble simplement beaucoup…? Je lui ai demandé s’il s’appelait François, mais il ne m’a pas répondu. Il m’a souri et il est sorti de la cellule. Ben là… J’avais besoin de savoir moi…

Nous sommes tous sortis des cellules et un des hommes qui se trouvaient dans celles d’en-face a achevé le garde inconscient. Mais vous êtes complètement malade! C’est de la barbarie! Je sais bien qu’il n’était pas nécessairement bon –il a sous-entendu plusieurs choses qui, je suis certaine, ne m’auraient pas plu du tout si je les avais comprises- mais ça ne justifie en rien le fait de l’achever alors qu’il ne pouvait pas se défendre! Attaquer des gens qui ne peuvent pas se défendre, c’est mal! Attaquer des gens tout court, c’est mal! Mais qu’est-ce que je fais avec des gens comme ça? Remarquez que le type aux cheveux blancs a l’air d’être le seul qui est dérangé, mais quand même… Moi je ne suis pas une combattante, je suis une barde. Je chante, je joue du violon et mon but dans la vie serait la paix dans le monde. Alors qu’est-ce que je fais parmi des gens qui semblent tous endurcis?

Nous sommes sortis de la prison pour aller nous réfugier dans une autre salle. Maël voulait absolument aller récupérer son arme alors elle et le type blond sont ressortis pour aller la trouver. Nous avons attendu sagement là où nous étions (les barreaux à la fenêtre étaient trop solides pour que nous sortions par-là et il était exclu de faire une sortie par la porte d’entrée), mais le destin en a décidé autrement. Une énorme boule de feu est arrivée à toute vitesse vers la prison, nous forçant à choisir entre être transformés en brochette ou à sortir. Nous sommes donc sortis de la pièce, mais ça ne nous a pas plus avancés. Le feu semblait apparaître autour de nous au fur et à mesure que nous avancions. En chemin, j’ai commencé à entendre des voix dans ma tête. Suis-je en train de devenir folle? J’avais à mon oreille une boucle d’oreille que je ne me rappelais pas m’être procurée et d’où la voix sortait. Un homme nommé William demandait à monsieur Beloss (celui des deux hommes aux cheveux blancs qui n’est pas psychopathes) où il se trouvait. Euh, comment se fait-il que j’entende un message qui lui est destiné et aussi que j’entende sa réponse? Comment je peux avoir la même boucle d’oreille que lui? Monsieur Beloss a révélé que nous étions en prison et nous avons continué d’avancer.

Nous avons fini par en découvrir l’origine. Il était créé par un type aux cheveux rouges qui était assis sagement sur une table dans une pièce au fond de la prison. Il semblait trouver Maël à son goût. Il a dit qu’elle était une vraie femme, contrairement à moi. Hé! Ce n’est pas parce qu’elle a peut-être… assurément plus de poitrine que moi et qu’elle a… sans aucun doute plus d’expérience que moi… dans certains domaines qu’elle est une vraie femme et moi pas. D’accord, je suis petite, menue et… pas nécessairement très fournie au niveau de la poitrine, mais c’est normal pour une elfe. Le pyromane a proposé à Maël de s’associer avec lui. Son feu à lui et son vent à elle (alors c’est elle qui causait ces coups de vent?)… Il a dit qu’il pourrait lui permettre de devenir plus puissante.

Elle a refusé son offre et nous avons dû nous battre. Enfin… Ils se sont battus et moi j’ai chanté pour les encourager. Je sais plus ou moins me battre et de toute façon, je n’ai ni arbalète et ni fleuret, alors pas question que j’aille faire ma brave à mains nues. Et puis même si j’avais eu envie de faire ma brave, ça n’aurait pas changé grand-chose : le pyromane a décidé de mettre le feu à nos vêtements et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Maël, la jeune fille et moi-même nous sommes retrouvées complètements nues. Inutile de dire que je me suis empressée de m’éloigner en me cachant du mieux que je le pouvais en repliant mes jambes sur moi. Oh mon dieu… Des hommes m’ont vue toute nue… Des hommes qui ne sont ni mon mari et encore moins mon petit ami m’ont vue toute nue… Si j’avais pu disparaître dans les profondeurs de la terre, je l’aurais fait.

J’ai fini par tomber inconsciente et quand je me suis réveillée, j’étais recouverte d’une couverture. Elle venait de la part du fameux William. Il avait pris la peine de nous couvrir toutes les trois et en plus il évitait soigneusement de nous regarder. Je n’aurais jamais cru rencontrer un gentilhomme ici… Avec lui, se trouvaient un grand type aux cheveux blancs (un autre?) et une elfe. Cette dernière a semblé profondément découragée quand elle s’est rendue compte qu’aucun d’entre nous ne se souvenaient d’eux. Je serais bien restée près du dénommé William, car il me semblait correct, mais quand j’ai vu que le barbare aux cheveux blancs lui collait aux basques, j’ai préféré sortir dehors avec l’elfe Raïsha. Elle m’avait d’abord semblé sympathique, malgré son habitude de miauler (???), mais après quelques instants passés avec elle, je l’ai trouvé plutôt hautaine, comme si elle se croyait au-dessus des autres. Elle ne m’a pas prêté de vêtements, car elle y tenait trop. Euh, j’ai l’air d’avoir la lèpre ou quoi?

Ayant causé toute une commotion à la prison, les gardes n’ont pas été longs à être sur nos talons. J’ai laissé ceux qui pouvaient se battre le faire et je suis partie avec le restant du groupe vers la sortie de la ville Maël a utilisé le vent pour nous envoyer de l’autre côté du mur. Nous sommes ensuite allés nous mettre à l’abri à l’orée de la forêt. Les combattants n’ont pas mis trop de temps à nous rejoindre. Tout s’était bien passé à part que le barbare aux cheveux blancs avait été tué. Je ne pouvais pas dire que ce que j’avais vu de lui me poussait à l’apprécier, mais je ne souhaitais pas sa mort pour autant.

William a dit qu’il allait retourner en ville pour nous acheter ce qu’il nous manquait… en particulier des vêtements. Je me sentais si gênée, vêtue d’une simple couverture, alors je ne saurais dire à quel point j’ai apprécié sa gentillesse. Rien ne l’obligeait à le faire. J’espère que je réussirai à remettre un peu d’ordre dans ma tête et dans ma vie et que je pourrai ensuite faire quelque chose pour le remercier.
William a fini par recommuniquer avec nous par l’intermédiaire de la boucle d’oreille. Il a demandé à Raïsha si elle pouvait aller le rejoindre en ville pour l’aider à ramener tout ce qu’il avait acheté. Raïsha s’est mise à faire des bruits qui ressemblaient beaucoup à ceux d’un chat en guise de protestation. Euh… Soit elle a des problèmes d’identité, soit elle aime un peu trop les chats… Elle nous a demandé de rester sagement là où nous étions et d’attendre son retour. Est-ce que c’est moi ou elle nous a parlé comme à des enfants? Ce n’est pas parce que nous avons perdu la mémoire que nous sommes nécessairement devenus attardés. Maël l’a aussi remarqué et elle a eu envie de «désobéir» juste pour voir la réaction de Raïsha. Je dois admettre que ça aurait été amusant, mais nous n’avons finalement rien fait.

Ils sont revenus avec plusieurs sacs et un âne qui les transportait. Maël s’est montrée plutôt fascinée par ce dernier, le regardant avec de grands yeux et lui offrant même les herbes qu’elle venait de cueillir. Granted the donkey was cute, but… On aurait dit une enfant qui découvrait quelque chose pour la première fois. Dans chaque sac, il y avait des vêtements de voyage, une couverture et des rations pour une semaine. Il y avait également quelques tentes, à séparer entre nous. Comme mon sac n’était pas très lourd, j’en ai pris une. William a même poussé la générosité jusqu’à donner de l’argent à tout le monde. Et ça n’avait pas l’air de le déranger. Je crois même qu’il n’insistera pas pour ravoir son or. C’est très noble de sa part si on considère qu’il s’agit d’une sacrée somme.

Je suis allée plus loin (beaucoup) pour me rhabiller et quand je suis revenue parmi les autres, j’ai eu la surprise de voir le type aux cheveux blonds qui était dans ma cellule. Il avait un sac rempli de robes. J’ai trouvé ça gentil de sa part, mais j’ai évité de le lui dire… ou de le regarder. Et si c’était lui qui… Raïsha nous a ensuite raconté comment nous nous connaissions tous. Des personnes qui ne se connaissent pas et qui se retrouvent ensemble par un concours de circonstances extrêmes… Jusqu’ici tout va bien. C’est le reste qui fut un peu plus difficile à croire. Nos âmes qui étaient toutes liées et qui seraient séparées si nous trouvions certains objets magiques? Nous nous serions engagés dans une guerre contre les dieux et pleins de gens nous couraient après : un groupe nommé Cirqui (des marchands qui faisaient des trucs louches) ainsi qu’un prêtre et ses subordonnés. Et ça c’était sans compter les doubles de nous qu’il faudrait tuer et les gros cailloux qui parlaient.

Tout le monde semblait prêt à se jeter tête la première dans cette aventure et à partir sur le champ à la recherche de ces objets magiques. Pendant qu’ils se penchaient sur une carte et décidaient de quel objet il était préférable d’aller chercher en premier, j’ai timidement levé ma main pour pouvoir m’exprimer. Suis-je donc la seule à trouver cette histoire rocambolesque? Déjà que j’avais de la difficulté à avaler cette histoire d’âmes connectées, mais une guerre? Encore pire, moi dans une guerre? Je ne suis pas une guerrière et je ne veux tuer personne, y compris moi-même. Et des cailloux qui parlent? What the hell…?

Raïsha ayant dit qu’elle pouvait nous donner des preuves que tout était vrai, je l’ai suivie à l’écart pour qu’elle me parle. Elle m’a demandé pourquoi je n’arrêtais pas de rougir devant le type blond qui était avec nous. Euh… Voir que je vais lui répondre… Elle a sous-entendu que mon mari, le soir de mes noces, serait peut-être déçu. Je pense que je me souviendrais de quelque chose d’aussi important que la perte de ma virginité, non? Elle a dit que je ne m’en souvenais pas parce que c’était arrivé durant les deux mois que j’avais oublié. Elle a aussi dit que je devrais très bien m’en souvenir. C’était juste un rêve, ok? Elle a parlé d’une chambre avec un plafond bas et une fenêtre ouverte. Fuck… C’est exactement comme ça que la chambre était… Alors ça serait vraiment arrivé? Remuant le couteau dans la plaie, elle a suggéré que le type m’avait peut-être laissé un «cadeau» et que mon père et ma mère ne seraient pas contents d’apprendre qu’il n’y avait pas eu de bague avant. Sans doute pas, mais ils ne me détesteront pas pour autant. J’espère ne pas être enceinte, parce que je ne me sens pas prête à être mère, surtout pas d’un homme dont je n’ai aucun souvenir. Raïsha a dit que deux premières fois c’était bien. Ça, ça ne m’aide pas. Moi je ne voudrais qu’il n’y ait qu’une seule première fois et aussi que je m’en souvienne. Ça ne m’aide pas non plus de savoir que le type se souviendrait de ce qui s’était passé. Alors lui se souvient qu’on a couché ensemble et pas moi? Génial… Comment je devrai réagir si jamais je le revois? Et si c’était l’homme qui est avec nous…?

Ayant eu les preuves que j’avais demandées (pourquoi j’ai demandé à en avoir, déjà?), nous sommes retournés vers le groupe, juste à temps pour entendre James dire que Quentin avait suggéré d’aller à Sora pour chercher l’objet magique relié à l’élément de l’air. Alors le type blond qui est avec nous s’appelle Quentin? Merci… Sa ressemblance avec le François de mes rêves est tout de même assez perturbante. Je me suis dit que je ne perdais rien à lui demander s’il avait un frère/cousin qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau et qui s’appelait François. Il m’a dit que oui, qu’il était d’ailleurs ce qu’il cherchait. J’ai tellement hâte aux retrouvailles…

Comme son but était aussi indirectement le mien (je veux vraiment tirer cette affaire au clair et le seul qui pourra me confirmer mes doutes est François) et que de toute façon je n’avais plus vraiment le choix de suivre même si je n’aimais pas du tout cette histoire de guerre avec les dieux, j’aiderais Quentin dans ses recherches. L’heure du départ a finalement sonné. Premier arrêt : Doreé.



J'ai updaté la liste des Bob. Voir plus bas.

Liste des Bob

En attendant, mon prochain post...

1. Le Bob original
2. Soldat qui a attaqué (première game)
3. Serviteur à «La charrette avant les boeufs»
4. Serviteur à «La charrette avant les boeufs»
5. Caissier à «La charrette avant les boeufs»
6. Gars d’armée hau grade sur son cheval
7. Gendarme poche des quartiers huppés d’Uria
8. Gendarme poche des quartiers huppés d’Uria
9. Soldat en armure noire de Cirqui
10. Maréchal nain mort (tué par Yumulu)
11. Garde attardé de douane à Highland
12. Vieux halfling avec un accent espagnol qui fabrique les papiers d’identité à Highland
13. Soldat humain avec un chapeau particulièrement gay
14. Marin moron faussement suicide qui croit au fantôme de Beloss
15. Garde fictif créé par Yumulu à Hope et qui lui à échappé un pot de peinture sur la tête.

lundi 18 mai 2009

Les dernières semaines…

Cher journal,

Il s’est passé tant de choses dernièrement, la plupart mauvaises… toutes mauvaises en fait. Comment les résumer? Je vais essayer de mon mieux de le faire, car j’ai besoin de m’extérioriser. À force de tout garder à l’intérieur, je sens mes soucis s’accumuler et je sais que ce n’est pas bien. Un jour ça risque de m’exploser au visage.

Nous sommes tous retournés au village. Biloss et Maël ont cependant décidé de retourner dans la forêt pour retrouver Petit Poupou. Le reste du groupe est allé chez Perceval. Pendant que ce dernier lui préparait du thé, j’ai tenté de la réconforter en lui caressant les cheveux, juste pour lui faire sentir que j’étais là pour elle. Elle n’a eu aucune réaction. Je ne pouvais pas lui en vouloir, après tout ce qu’elle avait vécu. Je suis vraiment pourrie. Je suis une barde, je suis habituée d’être près des gens, de communiquer avec eux, mais dans ce cas-ci, je ne sais pas du tout quoi dire. Comment réconforter une enfant qui s’est fait torturer? Je n’ai jamais vécu une telle situation, alors quoi lui dire? Ne t’inquiète pas, ça n’arrivera plus jamais? Je ne peux pas lui assurer. Je comprends ce que tu ressens? Ce n’est pas vrai. Je crois que tout ce que je peux faire c’est lui faire sentir que je serai toujours là pour elle et que si elle a besoin de moi, que ce soit pour parler ou pour autre chose, il me fera plus que plaisir de l’aider.

Takeo a finalement pris le relais et il a emmené Sakurako dans la chambre. Perceval a été un peu traumatisé d’apprendre que Yumulu était un assassin, mais pas qu’il était émotif. À le voir pleurer à propos de tout et de rien, personne ne le serait. J’ai fini par m’endormir dans un coin de la pièce, pour me faire réveiller par Sakurako, qui gesticulait en pointant l’extérieur. Yumulu et moi l’avons suivie dehors. Une fois sur le haut de la palissade, nous avons vu une lumière éblouissante de l’autre côté. Cette lumière s’est avérée être un gigantesque dragon, qui tenait sous sa patte Quentin. Elle ne démontrait aucun signe de vie. Comme le dragon venait de redonner à Sakurako le doigt qu’elle avait perdu, je l’ai supplié de faire quelque chose pour Quentin. Il m’a écoutée et la demi-elfe est revenue à la vie.

J’ai été tellement heureuse de la revoir que je l’ai huggée à mort. Nous sommes retournés au village (j’ai failli me faire abandonner derrière par les arcadiens, mais Yumulu est finalement revenu) et le restant de la nuit s’est passé sans problème. Le lendemain, Sakurako et moi avons essayé d’expliquer à Quentin ce qui s’était passé, mais à force de parler de dragon gigantesque et de doigt qui repoussait, nous avons passé pour deux cinglées qui était sur un trip de drogue intense. Mieux vaut laisser tomber pour l’instant.

La prochaine étape était de nous rendre à Highland, pour rencontrer le vieux monsieur barbu qui serait au pied d’une horloge et qui pourrait nous indiquer l’emplacement d’objets fabriqués par les dieux qui pourraient nous aider à séparer nos âmes. Grand-papounet nous a donné des provisions pour quelques jours. Nous aurions dû partir tout de suite après, mais Yumulu a décidé qu’il se battait contre des nains et il en a tué un. Il n’a jamais compris ce qu’il avait fait de mal, mais il a quand même été puni : ses ailes lui ont été arrachées. Ce ne fut pas un processus très agréable à entendre (j’ai évité de regarder), mais il fallait que Yumulu comprenne que ses actions avaient des conséquences et s’il devait se faire arracher les ailes pour réaliser que tuer des gens non-armés n’étaient pas bien, so be it.

Après cet événement, nous avons dû nous dépêcher de partir, notre présence n’étant plus désirée ici. Yuki, la licorne de Sakurako, nous a téléportés jusqu’à la moitié du chemin menant à notre airship. Le restant devrait se faire à pied. Après plusieurs heures, nous nous sommes arrêtés pour la nuit. Des bruits de combat m’ont réveillée. Une grosse bibitte nous attaquait. Nous avons réussi à la tuer, mais Quentin a perdu la vie. Ce n’est pas juste… Nous venons de la retrouver et pourquoi? Pour la perdre aussitôt? Comment vais-je expliquer ça à son frère? Avant que Maël ne l’enterre, j’ai pris quelques-unes de ses affaires, dont une mèche de cheveux, pour les redonner à son frère. C’était tout ce que je pouvais faire. Je me suis ensuite agenouillée à côté de Maël devant la tombe de Quentin. J’aurais bien prié le grand dragon argent de la ramener ou au moins de me donner les moyens de le faire, mais comment adresser des prières à quelqu’un dont on ignore le nom? Je vais donc prier de façon très abstraite que je réussisse à tuer Quentin.

Nous sommes repartis le lendemain matin et encore une fois grâce à Yuki, nous avons sauvé beaucoup de temps. Le capitaine du airship était toujours aussi soûl. Nous aurions pu lui dire que nous étions partis depuis dix minutes et non pas plusieurs jours et il nous aurait sans aucun doute cru. Tout le monde est grimpé à bord et nous sommes partis. Nous en avions pour une semaine jusqu’à Highland, une semaine qui se montrerait haute en rebondissements. J’ai continué à apprendre le sylvestre à Sakurako et elle a commencé à m’apprendre les rudiments de l’arcadien. Yumulu s’est soûlé avec le capitaine dans la cabine de pilotage tout en chantant des chansons de pirates. J’ai préféré me tenir aussi éloignée que possible de l’endroit.

Au bout du troisième jour, Sakurako est venue voir Maël, complètement en furie. Elle avait appris quelque chose : Kikuchi avait disparu et il aurait fait un deal avec Marayel pour tuer Quentin. Maël a mentionné qu’il avait déjà poppé out of nowhere dans la forêt, grâce à Marayel. Il avait sans doute été rappelé. J’espère qu’il n’a rien à voir avec la mort de Quentin parce que si c’est le cas, quand je le reverrai… Partie sur sa lancée, Sakurako m’a appris que ce n’était pas le cas. Elle a dit que la mort de Quentin était à 70% de la faute à Beloss et à 30% de la faute de la bibitte. Beloss aurait gardé la créature avec lui pour en faire son animal de compagnie. Alors techniquement, c’est de sa faute si Quentin est morte? A-t-il pensé à ce qu’il allait dire à son frère quand nous allions le retrouver? Parce que c’est certain que nous allons le retrouver, je vais tout faire pour que ça arrive et si ce n’est pas Beloss qui lui dit, ça sera sans doute moi. Jamais je ne serai capable de garder une telle information pour moi. Anyway, it wouldn’t be right to do so.

Raïsha et moi avons préféré nous éloigner le temps que la tempête se calme. De toute façon, qu’aurions-nous pu ajouter qui soit constructif? Sakurako voudrait qu’il y ait plus de communication, qu’on se dise ce qu’on fait et où on va. C’est sûr que ce serait l’idéal, mais quand des personnes qui n’ont prime abord rien à voir les unes avec les autres et qui voudraient être ailleurs se ramassent ensemble, il faut s’attendre à une période d’adaptation plus ou moins longue. Dans notre cas, je prédis qu’elle sera longue.

Finalement, nous sommes arrivés à Highland. Nous sommes partis à la recherche du vieil homme et de l’horloge, ou, selon Yumulu, rencontrer la vieille horloge barbue. La ville semblait remplie d’étudiants. Il y en avait partout où nous regardions. Le vieil homme que nous avons trouvé ne semblait pas avoir quoi que ce soit avec les objets divins. Ce n’était qu’un vieil homme qui nourrissait des pigeons. Nous nous sommes faits dire que ceux qui pourraient nous renseigner étaient les professeurs de l’école/château volant qui flottait au-dessus de la ville. Vers 18 heures, tous les étudiants se rassembleraient pour qu’un sort de téléportation les ramène là-bas. Nous pourrions nous joindre à eux et nous rendre à l’école à ce moment-là.

Maël, Beloss et moi sommes allés dans une boutique de vêtements. Pendant que Beloss se cherchait des nouveaux habits, Maël et moi sommes allées du côté des pyjamas. À force de subtilités, j’ai réussi à faire comprendre à la vendeuse que je voulais une chemise de nuit sexy.
-Ça ne ressemble pas à un pyjama de voyage, m’a fait remarquer Maël.
-Ça n’est pas un pyjama de voyage. Fait comme si tu n’avais rien vu.
-D’accord…
J’ai aussi pris deux paires de sous-vêtements sexy. J’ai été très gênée de me procurer tout ça, mais j’avais envie d’avoir quelque chose de joli pour la prochaine fois où…

Comme Maël contemplait les kimonos avec envie, j’ai décidé de lui en acheter un. Je n’avais pas les moyens de lui en acheter un aussi beau que celui qu’elle avait déjà eu, mais je voulais quand même lui en prendre un. Elle avait fait beaucoup de choses pour moi et je voulais la remercier. J’ai fait emballer le kimono dans du papier de soie et j’ai suivi Maël dehors pour le lui donner. Elle n’a pas compris la signification de mon cadeau. Elle a dit que dans son clan, ils recevaient seulement une fois un cadeau et c’était leur arme. C’est triste… Il va falloir que je l’habitue à la notion d’amitié. J’espère seulement qu’elle ne m’a pas pris au sérieux quand je lui ai dit que je cherchais à acheter son amitié avec le kimono…

Beloss nous a rejointes, a aussi fait un cadeau à Maël (qu’elle n’a pas compris non plus) et il a commencé à y avoir de la distorsion dans l’air et notre vision s’est troublée. Nous avons entendu des voix dans les boucles d’oreille que Beloss nous avaient faites et nous sommes partis pour le temple. Nous y avons trouvé une autre Leila, qui avait été attachée à Kikuchi avant que le restant du groupe ne lui coupe la main. Muuu… Pourquoi vous m’avez coupé la main? L’autre Leila et Kikuchi ont fini par disparaître, probablement grâce à l’autre Yumulu, qui semblait être beaucoup plus intelligent que celui qui était avec nous. Il y avait apparemment aussi une autre Sakurako. Euh, est-ce que je suis la seule à me poser des questions?

Les distorsions ont recommencé, mais tout a semblé normal quand nous sommes sortis du temple. Cependant, notre airship n’était plus là où nous l’avions laissé et la ville n’était plus remplie d’étudiants. Nous avons retrouvé le kid blond de Cirqui, qui nous a dit que nous travaillions aussi pour lui. Euh… Nous n’avons pas changé de ville, mais plutôt de dimension? Une dimension où nous travaillons pour nos ennemis, où Yumulu est intelligent et Maël une bête sauvage? Étrange… Je me demande comment est l’autre moi.

Nous sommes retournés en ville pour effectuer quelques achats et je me suis vite rendue compte que les elfes n’étaient pas très appréciés. Dans ce monde-ci, au moins dans cette ville, nous étions l’équivalent d’esclaves. Je ferais mieux de ne pas me promener toute seule alors… Comme ça semble être notre destin, les ennuis nous ont vite rattrapés. Yumulu et Beloss se sont retrouvés en prison et quand Sakurako et moi sommes retournées voir le kid blond pour l’en informer, le mage aux cheveux mauves, celui qui avait enlevé François, était là. Il nous a regardées bizarrement. J’ai tout de suite cru qu’il s’était rendu compte que nous n’étions pas les bonnes Sakurako et Leila, mais avant de lui laisser le temps de parler, Sakurako a fait un mur d’eau entre nous pour que nous puissions nous enfuir. Ça ce n’était pas brillant du tout. S’ils avaient eu des doutes quant à notre identité, maintenant ils n’en ont plus.

Nous avons réussi de peine et de misère à nous sauver, emmenant avec nous un garde de la prison se prénommant William. Il avait refusé l’ordre du mage aux cheveux mauves de nous tuer et Maël ne voulait pas le laisser ici à la merci de Cirqui. À vol de dragon, nous sommes partis vers l’oracle. J’ai profité de cette deuxième chance pour demander des précisions sur la «ville qui n’était pas une ville». L’oracle m’a dit que le meilleur moyen de m’y rendre était de trouver quelqu’un qui y avait déjà été. Elle m’a donné quatre noms ainsi que des descriptions (très) sommaires de ces personnes. Qu’est-ce que je suis censée faire maintenant? Demander à chaque homme que je croise s’il s’appelle Jean, Grégoire, Alexandre ou Tsuyoshi? Je vais passer pour une folle finie. Quant aux objets magiques que nous n’avions plus en notre possession, la boucle d’oreille se trouvait sur les rives de Mic-Mac, entres les océans Blanc et Bleu. And that’s supposed to be where…? Quant à la ceinture, elle se trouvait dans le temple ultime de Bacob. Et en ce qui concerne les François et Quentin de cette dimension, un avait carrément disparu et l’autre se trouvait en bas de la montagne.

En partant à la recherche de celui (ou celle) qui se trouvait près de nous, nous sommes tombés sur trois airships de Cirqui. Plusieurs soldats entouraient des gens habillés en toges. Nous avons tous décidé d’aller aider les gens en toges. Peut-être que l’un d’entre eux était l’une des quatre personnes que je recherche? Nous avons réussi sans trop de mal à disposer des soldats et à créer la panique parmi les survivants. Quand le calme est relativement revenu, je suis allée interroger les toges. Le seul qui a pu m’aider (si on peut appeler ça aider et non pas faire peur) a été l’homme portant la toge brune. C’était un elfe très vieux qui émanait le evil. Il a dit s’appeler Tsain. Pour la «ville qui n’est pas une ville», il m’a suggéré l’enfer. Euh… J’admets que quand on y réfléchit, la description matche avec l’endroit, mais… l’enfer? Je n’ai pas envie d’aller là-bas moi… Tsain m’a dit que le trou se trouvant sous Arcadia menait au 6e enfer. Le ménage y avait d’ailleurs été fait. C’est bon à savoir… Avant de partir, il m’a dit qu’il espérais me revoir, que mes pouvoirs étaient grands.
-…Je ne suis qu’une petit barde…
-Il ne faut jamais sous-estimer les pouvoirs de quelqu’un…
(C’est certain, mais sans la boucle d’oreille, je maintiens que je ne suis qu’une petite barde.)

Tsain a disparu dans un portail et je suis allée retrouver Maël. Elle était concentrée sur sa hache, qui était à la poursuite de Beloss. Je ne sais pas ce qu’il a fait, mais Maël semblait bien décidée à le trucider. J’ai essayé de la convaincre qu’il serait peut-être bien de partir, mais elle m’a répondu qu’elle voulait suivre la cape rouge, car il s’agissait soit de Quentin ou de François. Oh! Dans ce cas, je vote aussi pour rester. Cette piste ne nous a cependant menés nulle part, Quentin (ou François) ayant payé quelqu’un pour qu’il porte la cape à sa place. Maël aurait voulu retourner tout de suite à l’oracle (elle n’avait pas du tout envie de grimper sur un airship de Cirqui (encore moins sur un airship dont Beloss avait pris le contrôle), mais William a réussi à la convaincre qu’il serait plus sage et plus rapide de le faire. Nous nous sommes tous retrouvés sur le airship, anciens et nouveaux compagnons, partant pour une aventure dont personne ne connaissait l’issue…

mercredi 18 mars 2009

Am I going to hell?

J'ai coupé certains bouts parce que je n'étais plus sûre de comment ils s'étaient passés et j'ai très résumé la fin, parce que j'étais en train de m'endormir.


J’ai pris Sven dans mes bras et je l’ai couru vers l’agora. Marayel était sans aucun doute un prêtre assez puissant pour faire quelque chose. J’ai donc laissé mes amis combattre le gros serpent mauve. Je vais essayer de revenir dès que possible.

En chemin, j’ai dû healer Sven quelques fois, car il perdait beaucoup de sang et les premiers soins que nous lui avions rapidement administrés n’avaient pas donné grand-chose. Marayel se trouvait bien à l’agora. Je me suis précipitée vers lui en le suppliant de m’aider. Il a semblé hésiter, mais il a fini par amener Sven à l’écart pour s’en occuper. Quand il est revenu vers moi, Sven était étendu sur les marches et il avait l’air de dormir. Je me suis empêchée de remercier Marayel de son aide, mais j’ai remarqué qu’il semblait contrarié. J’ai aussitôt changé mes remerciements pour des excuses, sans savoir pourquoi je le faisais. Marayel m’a dit qu’il n’aurait pas dû faire ça, parce que ça allait recommencer. Euh… Pourquoi ça recommencerait? Personne dans le groupe n’a jamais voulu que Sven soit blessé, c’était un accident. Quand nous repartirons, nous allons en prendre très soin.

Quand Marayel m’a demandé ce qui s’était passé et que je lui ai dit que nous nous étions fait attaquer, j’ai simplement dit que nous nous étions fait attaquer. Quand il m’a répondu que personne ne se faisait attaquer près du temple, j’ai été prise au dépourvu. Malgré l’aide très appréciée qu’il nous avait fournie, je ne lui faisais pas confiance. Je ne pouvais donc pas lui dire que Sven avait été blessé à cause d’un objet des dieux. Dieu sait ce qu’il ferait avec cette information.

Marayel m’a demandé quelle décision notre groupe avait prise et si j’étais la seule à avoir décidé de venir. Je préférais attendre que tout le monde soit là avant d’annoncer notre refus à son offre, alors j’ai patiné le mieux que mon pas de talent de baratinage me permettait. J’ai soupiré de soulagement quand le reste du groupe est arrivé. Comme personne ne semblait avoir envie de prendre la parole, je me suis auto-désignée porte-parole de tout le monde. Jamais je ne m’étais rendue compte que j’avais aussi peu de talent pour parler quand j’étais nerveuse. J’ai eu des leçons d’étiquette, peut-être que je devrais prendre des leçons de diplomatie? Ou alors juste apprendre à me calmer lors de situations de crise? Je dois avouer que tout me dépasse ces temps-ci…

J’ai donc dit à Marayel que pour diverses raisons, nous ne pouvions pas accepter son offre. Il nous a demandé ce que nous comptions faire avec Sven. L’amener avec nous? Ça n’était pas de son avis. Il voulait plutôt partir avec lui. Il a dit que si Sven restait avec nous, ce qui venait de se produire recommencerait. Il n’a pas nié être intéressé par l’objet qui était caché dans le corps de Sven. Je ne croyais pas que c’était une bonne idée de laisser un tel objet entre les mains d’un homme comme lui. Maël était de mon avis. Elle m’a demandé discrètement de demander à ma boucle d’oreille de se transformer en dragon pour que nous puissions partir et que si Marayel protestait, je n’aurais qu’à faire ce que j’avais fait chez les drows. Que ce soit la noyade ou l’assèchement spontané, c’était une solution extrême. Mais nous n’aurions peut-être pas le choix.

Nous n’avons en effet pas eu le choix. L’arcadienne qui était avec Marayel s’est avancée vers Sven et les choses ont échappé au contrôle de tout le monde, surtout de moi. J’ai voulu éloigner Marayel, l’elfe et la halfling, mais j’ai échoué lamentablement. Marayel m’a reprochée d’avoir failli blesser l’elfe. Je ne voulais pas la blesser, mais seulement l’éloigner. J’ai ensuite fait transformer ma boucle d’oreille et j’ai embarqué dessus, pour être tout de suite prête à partir. Comme je préférais ne pas m’attarder ici plus longtemps que nécessaire, je lui ai demandé d’agripper Sven et de le mettre sur son dos. Il l’a donc pris dans sa gueule et il me l’a lancé. Je n’ai malheureusement pas réussi à l’attraper et Sven s’est écrasé devant moi. Quand je l’ai pris dans mes bras, son corps était mou comme une poupée de chiffon, il saignait de plusieurs endroits et je ne sentais pas son pouls. Oh mon dieu… Je viens de tuer un enfant… Je suis une meurtrière…

J’ai ensuite complètement déconnecté de la réalité. J’ai à peine entendu Marayel partir, des menaces à peine voilées .tant ses dernières paroles. J’ai laissé Maël prendre le corps de Sven et je suis allée m’assoir sur le bas des marches, ma boucle d’oreille étant de nouveau accrochée à mon oreille. Les larmes coulaient silencieusement et c’était tout ce que je pouvais faire. Je venais de commettre un crime horrible. Si je n’avais pas été certaine d’aller en enfer avec tous les drows que j’avais tués, maintenant je l’étais. I just wanted peace and instead I became a monster. I should be burned at the stake or something like that. Parlant de feu, Maël est revenue du temple et elle a déposé Sven au centre de l’agora. À défaut de pouvoir lui offrir une sépulture, elle l’a fait brûler. Personne n’a rien dit jusqu’à ce que les cendres soient redevenues noires. L’odeur était très désagréable, m’ai j’ai enduré sans me plaindre et sans me boucher le nez. Je méritais d’endurer tout ça. J’aurais mérité d’être dans le feu moi aussi, ou plutôt d’y être à la place de Sven.

Une fois les cendres dispersées au vent par Maël (qui a aussi récupéré la pierre qui était dans Sven), nous sommes repartis vers le village des nains. Je n’ai rien dit à personne. Quentin a osé m’approcher pour me dire que ce n’était pas ma faute. Je ne lui ai pas répondu. Bien sûr que c’est ma faute. C’est moi qui ai demandé au dragon de prendre de Sven. Si je ne l’avais pas fait, il serait encore en vie. Alors bien sûr que c’est ma faute.

Maël est aussi venue me voir. Elle a tenté du mieux qu’elle le pouvait de me remonter le moral. J’ai entendu ses paroles et je les ai comprises, mais je me sentais malgré tout toujours aussi mal. Elle m’a dit que l’heure de Sven devait être venue. Il avait failli se faire sacrifier par les drows, puis il avait failli mourir accidentellement à cause de Biloss. Au moins je lui avais offert une belle mort? Je suppose, mais ça ne change rien au fait que je l’ai tué, même si ce n’était pas ce que je voulais. Elle m’a suggéré de me concentrer sur autre chose, aka retrouver François. J’en avais bien évidemment très envie, mais si je refaisais la même erreur? Si François finissait par mourir par ma faute? Maël m’a assurée que ça n’arriverait pas. Comment m’en assurer? Je sais bien que je devrais être forte, pour que la mort de Sven n’ait pas été vaine, mais comment le faire? How do I go on from here? Is salvation possible for me after such a horrible mistake?

J’ai marché à une certaine distance des autres, en silence, sans trouver de réponse à mes questions. Il faut dire que mon esprit était beaucoup trop occupé à revoir la scène en boucle pour penser à autre chose. Une fois la nuit venue, nous avons été entourés de plusieurs hiboux. Ils nous ont dit que nous n’avions pas le droit de nous trouver ici durant la nuit. Nous avons donc eu droit à un lift jusqu’au village des nains, ce qui a dû nous économiser deux jours de voyage. Quand nous sommes arrivés, quelqu’un manquait à l’appel : Quentin. Et Biloss qui était dans son sac sans fond. Elle avait aussi voyagé par «Air Hiboux», mais nous semblions l’avoir perdue en chemin.

Nous avons décidé de nous séparer pour partir à sa recherche. Sakurako et Takeo resteraient au village et tout le reste du groupe partirait chercher Quentin. J’ai demandé à ma boucle d’oreille de se transformer et nous avons pu ainsi voyager plus rapidement. Une fois dans les airs, j’ai demandé au dragon s’il ressentait de l’eau, sous la forme de deux humanoïdes. Il sentait quelques regroupements. Nous nous sommes dirigés vers le plus proche. Il ne s’agissait pas de Quentin et de Biloss, mais du psychopathe aux cheveux blancs et d’un kid blond attaché à un arbre et qui portait le crest de Cirqui. Comme une belle bande de tatas, nous nous sommes jetés dans la mêlée, avec Sakurako et son grand-papounet adoré. Malheureusement, le combat ne s’est pas bien déroulé. Le psychopathe a pris Sakurako en otage et il s’est sauvé dans la noirceur.

Je me suis tout de suite mise à sa poursuite. Je me souvenais des paroles qu’il m’avait dites la dernière fois que je l’avais vu. Je ne voulais pas que Sakurako se retrouve entre les mains d’un malade pareil. J’aurais préféré prendre sa place plutôt que de laisser ça arriver. L’idée m’a même traversé l’esprit. It would be a good way to atone for what I did, sacrifice myself for her. Je n’en ai cependant pas eu l’occasion. Maël a encore une fois été ma voix de la raison, me faisant réaliser qu’il pouvait bel et bien être un élémentalise de dark et être beaucoup plus loin. Je me suis rangée à ses arguments et nous nous sommes tous mis à la recherche du kid blond. Le psychopathe l’avait pris en otage, alors peut-être savait-il quelque chose qui pourrait nous aider à retrouver notre compagne?

Nous avons suivi Maël et son odorat, mais ce n’est pas le jeune homme que nous avons trouvé en premier. Nous avons retrouvé Yuki, qui cherchait sa chère Sakurako. Yumulu, l’assassin émotif a été très impressionné et il voulait absolument la flatter. Yuki a semblé prendre peur et elle s’est réfugiée derrière moi… pour aussitôt s’éloigner. Elle avait l’air dégoûtée. C’est vrai… Je ne suis plus… et elle ne les porte pas dans son cœur. Nos pas nous ont ensuite emmenés jusqu’à un petit espace sans arbres, où Sakurako se trouvait, en très piteux état : ses vêtements étaient en partie déchirés, elle saignait et elle avait des pics plantés dans ses jambes et ses bras. Maël les lui a enlevés et elle lui a ensuite donné une potion. Puis elle est allée se défouler contre un arbre. Elle était tellement enragée que personne n’a osé l’approcher jusqu’à ce qu’elle soit calmée.

La meilleure solution était maintenant de retourner au village. La pauvre Sakurako avait besoin de repos. Je l’ai enveloppée d’une couverture, son grand-papounet la prise dans ses bras et nous sommes repartis. Bien avant d’arriver à destination, encore une fois grâce à l’odorat de Maël, nous sommes tombés sur une grotte. À l’intérieur, nous avons trouvé le kid blond et Biloss, qui était complètement décrissé de la vie. Marayel et ses petits copains avait emmené Quentin. Oh non… Il faut la retrouver au plus vite sinon ils vont la tuer. Et François? Il serait complètement dévasté s’il arrivait quoi que ce soit à sa sœur. Nos cœurs loin d’être à la fête, nous sommes ressortis dehors. Le kid blond (il faudrait que je lui demande son nom) a fait du feu et du thé. J’ai accepté ma tasse en le remerciant avec un petit signe de tête. Personne ne disait rien. Que pouvions-nous dire? Sakurako s’était fait torturer, la vie de Quentin était très sérieusement en danger, tout le monde se sentait mal pour une raison ou pour une autre… Everything is such a mess. How are we going to get out of this? How am I going to get out of this? Is it even possible?

mardi 24 février 2009

The oracle

Nous en avions pour trios jours jusqu’à l’oracle, trois jours au cours desquels Maël m’a donné des herbes pour éviter que je ne… Enfin, vous savez… Tant qu’à faire, j’en ai profité pour lui demander de m’en apprendre un peu plus sur les herbes en général. Ça pourrait toujours m’être utile et quand… si une situation comme celle qui s’était produite se reproduisait, je pourrais me débrouiller toute seule. Je n’avais vraiment pas envie que tout le monde soit au courant à chaque fois que je…

J’ai aussi passé du temps avec Sakurako, qui apprenait le sylvestre avec Maël. Ça m’a évité d’être toute seule et ça a tenu mon esprit occupé. Au 3e soir, au campement, Biloss nous a donné des objets pour nous permettre d’entendre et de parler à ceux qui se trouvaient à 180m de distance et portant les mêmes objets. C’était des boucles d’oreilles pour les filles et des genres de porte-clés pour les gars. Ça serait pratique quand nous aurions à nous séparer, ce qui arrive à peu près tout le temps.

Quand nous nous sommes remis en route le lendemain, le chemin n’a cessé de monter de plus en plus abruptement. De chaque côté de la route, il y avait une forêt très dense formée autant de ronces que d’arbres. Les branches de ces derniers formaient une voûte au-dessus de nos têtes. Nous avons commencé à grimper et il ne s’est tout d’abord rien passé, puis des roches ont commencé à débouler vers nous, une à la fois. Après une fois à avoir été blessée par les ronces en me tassant, j’ai créé de la glace par-dessus les ronces le temps que la roche passe et je suis ensuite retournée sur la route. Mais les roches ne cessaient de revenir et en plus, il y avait des petits singes complètement cinglés qui ne semblaient vivre que pour se faire écraser par les roches.

Nous avons fait quelques tentatives pour arrêter la roche (Sakurako et moi avons formé une très belle équipe), mais le plus simple a été finalement de se tasser sur le côté sur un chemin de glace le temps que la roche passe et continuer ensuite. Quand nous sommes arrivés au sommet, nous avons vu d’où venaient les roches exactement. Elles apparaissaient de nulle part comme par magie et dévalaient ensuite la pente. Plus loin, il y avait des ruines habitées par plusieurs petits singes. Ils étaient aussi fous que les autres et quand ils mourraient, ils se relevaient quand même et ils continuaient à se battre. Ils avaient l’air fait de papier. C’était assez creepy.

Quentin a failli y rester. Quand je l’ai vue par terre, je me suis dépêchée de la soigner. Je sais à quel point François tient à sa sœur, alors ne serait-ce que pour lui je me devais de faire quelque chose. Tous les singes hors d’état de nuire, nous avons continué. J’ai fait une partie du chemin à dos de dragon, lequel ne s’est pas fait prier pour m’aider. Nous avons monté, monté et encore monté jusqu’à ce que nous arrivions devant une arche. Quand nous l’avons traversée, nous nous sommes finalement retrouvés devant le temple de l’oracle. Quelques groupes se trouvaient de part et d’autre du chemin : trois personnes qui ne faisaient pas de buée quand ils respiraient, contrairement à tout le monde (étrange), un groupe que je ne connaissais pas, un groupe comprenant les deux femmes qui avaient essayé de tuer Quentin et finalement le groupe de Cirqui. Dès que je les ai vus, j’ai donné une cape à Quentin pour qu’elle se couvre. Elle ne s’est pas fait prier pour se cacher quand elle a su de qui il s’agissait. Puis un homme est sorti du temple. Il portait l’insigne de Cirqui. C’était probablement leur chef. Quand il est passé à côté de nous, il nous a regardés en souriant. Même si Quentin était cachée derrière moi, sous une cape, j’ai eu l’impression qu’il savait qu’elle était là. Il aurait pu facilement s’en prendre à nous, mais il ne l’a pas fait et tout son groupe et lui ont disparu en repassant sous l’arche. Comme nous ne pouvions rien faire d’autre qu’attendre, chacun est parti de son côté : Biloss est allé voir le groupe de pas-de-buée, Maël est allée voir le groupe inconnu et Kikuchi s’est dirigé vers le groupe avec l’arcadienne.


Je suis restée auprès de Quentin. J’aurais bien voulu lui dire quelque chose pour la rassurer. Mais quoi? L’ancienne moi lui aurait sans doute dit : Ne t’inquiète pas, tout va bien aller. Mais je ne suis aujourd’hui plus assez idiote pour dire quelque chose d’aussi idéaliste. Je dirais plutôt : N’oublie pas que je suis là pour toi. Tu n’es pas toute seule alors si tu as besoin d’aide, tu peux compter sur moi. J’ai voulu le faire, mais quand je me suis retournée vers Quentin, elle a disparu. Euh… Pendant quelques instants, j’ai dû avoir l’air d’une attardée à promener ma main dans les airs à l’endroit où elle s’était trouvée. Ce n’est pas le moment de disparaître…

C’était en effet notre tour d’entrer dans le temple. Marayel venait de sortir et il nous a dit qu’il voulait nous parler quand nous en aurions fini. Il allait nous attendre ici. Quentin est revenue parmi nous à ce moment-là. Un type l’avait entraînée dans l’ombre et lui avait demandé de se tenir loin de Cirqui. Je pense qu’elle n’avait pas besoin d’avertissements pour ça. Dans le temple, il y avait de la brume au niveau du sol. C’était une grande pièce avec des colonnades de chaque côté et deux grandes portes dorées au bout. J’ai été la première à aller voir l’oracle. De l’autre côté des deux portes dorées, il y avait encore plus de brume : j’en avais jusqu’à la taille. Fait étrange : dès que j’avais mis un pied dans la pièce, ma boucle d’oreille avait disparu. Elle devait avoir eu de bonnes raisons. Je la retrouverais sans aucun doute à la sortie. J’ai fini par trouver l’oracle en suivant une petite voix que j’entendais à travers le brouillard.

J’ai vu une petite fille aux cheveux noirs qui ne devaient pas être âgée de plus de cinq ans. Je me serais attendue à quelqu’un de plus vieux, c’était bien l’oracle. Je me suis assise devant elle dans le tas de coussins. Il n’y avait qu’une question dont j’avais vraiment envie de connaître la réponse : où est François? Après quelques précisions (demi-elfe aux cheveux blonds, Quentin est sa sœur…), l’oracle a pris quelques instants pour réfléchir et elle m’a répondu. François se trouvait dans un endroit perdu, oublié depuis des siècles, mais dont certaines personnes se rappelaient. Euh… C’était une ville qui n’était pas une ville avec de gros nuages en-dessous. Quelque chose faisait en sorte que le soleil n’existait pas dans cet endroit. Tout y était gris. Il fallait être prudent quand on se trouvait sous les nuages. Des monstres hideux et immortels se trouvaient en cet endroit, qu’on ne voyait jamais de l’extérieur.

Euh… Est-ce que c’est normal que je ne comprenne rien? Moi je m’attendais à une réponse claire et précise. À partir de là, j’aurais pu trouver le chemin par moi-même. Comment suis-je censée trouver un endroit comme celui que l’oracle vient de me décrire? Quand l’oracle m’a dit que je pouvais lui poser plus qu’une question, j’ai repris espoir. Elle m’a dit que normalement c’était seulement une question, mais les choses étaient différentes aujourd’hui, car c’était la dernière fois qu’elle répondait à des questions. Je n’ai pas demandé de précisions, mais ça m’a attristé. Elle parlait comme si elle allait mourir. Elle est pourtant si jeune…

Je ne voulais pas abuser de son précieux temps alors je m’en suis tenue à l’essentiel. J’ai demandé où se trouvait l’endroit bizarroïde qu’elle m’avait décrit, mais elle n’a pas pu me le dire. Le lien avec les dieux étant coupé, elle ne voyait plus rien. Prenant mon courage à deux mains, je lui ai demandé si le François que j’avais vu au village des nains était bien le François que je connaissais. Elle m’a dit que oui. Je ne peux vous dire à quel point j’ai été soulagée. Déjà que les choses ne se sont pas passées comme je l’espérais, s’il avait en plus fallu que ma première fois soit avec un François look-alike… Une seule autre question m’importait. Je voulais savoir comment se portait ma famille. J’étais partie il y a cinq ans déjà et pas une seule fois je n’étais entrée en contact avec eux. Avec tout ce qui se passait autour de moi, j’avais besoin de savoir qu’ils allaient bien. L’oracle m’a dit que oui, mais qu’ils s’inquiétaient. Ma mère pleurait beaucoup. Muuu… Je suis une fille ingrate. Je les ai abandonnés alors qu’ils ont tant fait pour moi. Muuu… L’oracle m’a ensuite dit que la ville allait subir des dommages. Elle ne savait pas quand ni comment, elle ne voyait que le résultat. Muuu… I want to go back…

N’ayant plus rien à demander, j’ai remercié l’oracle en m’inclinant et je suis sortie pour aller rejoindre les autres, l’esprit très préoccupé. François se trouvait dans un endroit pas trouvable et mes parents étaient peut-être en danger. Ce n’était peut-être pas le meilleur moment pour finalement décider de retourner chez moi, mais après ce que l’oracle venait de me dire, je devais le faire. I have to make sure they’re okay… Mais je vais devoir convaincre les autres de venir avec moi, parce que toute seule… Tous ceux qui avaient des questions à poser l’ont fait (Raïsha avait l’air plutôt en colère en sortant), puis l’oracle est sortie en tenant la main d’une prêtresse. Elle allait séparer les trois qui étaient pris ensemble (Abigail, la pixie et l’elfe). Nous lui avons prêté notre force, car elle était trop faible pour le faire toute seule. Je me souviens seulement d’une lumière blanche, puis ma tête a fait connaissance avec le sol.

Quand j’ai repris mes esprits, tout le monde semblait dans le même état. L’oracle a dit que nos âmes étaient maintenant toutes connectées. J’ai cependant entendu Raïsha dire qu’elle et Quentin n’avaient pas été atteintes. No fair. Pour nous séparer, nous allions devoir trouver des objets relatifs aux six éléments. Ça pouvait être des armes, mais elles changeaient d’apparence. Il nous faudrait aller à Highland et trouver un vieil homme près d’une horloge. Il nous aiderait dans nos recherches. Peut-être pourrait-il aussi nous expliquer ce que ce type inconscient faisait là. Même l’oracle ne savait pas d’où il venait. Son âme était cependant maintenant liée à la nôtre. Quand il s’est réveillé, il nous a dit s’appeler Yumulu (?) et nous a révélés le plus naturellement du monde qu’il était un assassin. Nous avons tous eu un mouvement de recul, mais il n’avait pas du tout l’air dangereux. Inoffensif aurait plutôt été le bon mot pour le qualifier. Inoffensif et émotif. Quand il s’est rendu compte que l’oracle était en train de mourir, il s’est mis à pleurer. Euh… Un assassin? Tu ne crois pas que peut-être tu as raté ta vocation?

Nous sommes ensuite tous sortis dehors. Maël a pris l’oracle dans ses bras, désirant lui offrir de beaux souvenirs pour ses derniers instants. Elle semblait avoir la situation bien en main alors je ne m’en suis pas mêlée. J’en ai profité pour faire une description de l’endroit bizarroïde à Raïsha. Ça ne lui disait rien, mais elle m’a dit que si on allait dans chez elle et qu’on retrouvait son maître, il pourrait peut-être nous aider. Quand je lui ai demandé où était sa demeure, elle m’a répondu «ailleurs, très loin». Euh, plus de précisions s’il vous plaît? Elle a fini par me dire que c’était dans un autre univers. Ça risque de compliquer un peu les choses.

Quand les prêtresses sont reparties avec les corps de l’oracle (nous avons eu droit à d’autres larmes de Yumulu), Marayel s’est avancé vers nous. Il nous a dit que si certains d’entre nous voulaient sauver le monde, nous devrions nous joindre à lui. Il a beau eu dire que ce qui s’était passé quand l’arcadienne nous avait attaqués pour s’en prendre à Quentin était un malentendu, je ne me sentais pas très (pas du tout en fait) à l’aise de me battre aux côtés d’un homme qui avait voulu se débarrasser de Quentin. Ça ressemblait plutôt à des belles paroles selon moi. En plus, Maël a dit que l’oracle lui avait dit que pour le monde, à long terme, ce qui serait bien ça serait de se battre avec les ennemis du dieu Bacob, donc de Marayel. Je préfère me fier à ce que Maël me dit plutôt qu’à Marayel.

Il nous a finalement dit qu’il allait nous attendre à l’agora qui se trouvait plus bas dans la montagne, le temps que nous en discutions ensemble. Après son départ, tout le monde s’est regroupés. Maël a révélé que ma boucle d’oreille était un objet des dieux qui s’était révolté. Il y avait sept objets en tout (C bien ça? La player n'est plus sûre), mais il y en avait un qui ne s’était pas révolté car il ne pensait pas. Dans Sven, il y avait un autre objet. Biloss m’a demandé de demander à ma boucle d’oreille s’il pouvait demander à cet objet de sortir. «Es-tu malade?» fut sa réponse. Maël m’a demandé quelques précisions sur mon dragon. Je lui ai dit que son pouvoir était la dextérité.
-Juste pour être certains, son élément c’est l’eau? m’a demandé Maël.
-Je ne lui demanderai même pas. Ça serait insultant pour moi et pour lui.
-Je t’aime! m’a dit mon dragon.
-Je t’aime aussi!
Pate, pate.

Le refus du dragon de discuter avec l’objet qui se trouvait dans le corps de Sven n’a pas découragé Biloss. Sa persévérance et son insistance ont fait en sorte que l’objet est sorti de lui-même. Le ventre de Sven a littéralement explosé et une sphère mauve et lumineuse en est sortie. Je me suis jetée sur Sven pour lui porter secours, mais j’ai tout de suite vu que le soigner magiquement et panser ses plaies ne serait pas suffisant. Il nous fallait quelque chose de plus puissant où Sven mourrait. Mais ce n’était pas le seul de nos soucis. En voyant l’état de Sven, Maël s’est mis en colère et elle a dit sa façon de penser à la boule mauve, qui s’est transformé en gigantesque serpent. Oh-oh, that can’t be good.


-Ninja silent prostitute: Never saw it coming!
-Assassins: Enfants illégitimes d'un ninja et d'un thief.

mercredi 18 février 2009

More blood on my hands

Perdue dans mes pensées, j’ai continué à faire le tour de la ville, un hibou me suivant toujours. Quelques instants plus tard, j’ai vu plusieurs hiboux s’envoler. Ils semblaient aux aguets.
-Qu’est-ce qui se passe? aie-je demandé à mon hibou.
-Sécurité!
-D’accord…
Puisque je ne pourrais tirer aucun autre renseignement de lui, j’ai demandé à mon dragon s’il sentait quelque chose.
-Je sens pleins de choses!
-Comme…?
-De l’eau! De l’eau! Encore de l’eau!
-Quelque chose d’anormal?
-Non!
-D’accord.
Pate, pate.

Me disant que je n’avais sans doute pas lieu de m’inquiéter, j’ai continué à me promener. Puis j’ai vu Kikuchi et Perceval, qui tenait Sakurako en poche de patate, sortir et se diriger vers une bâtisse plus loin. Ensuite j’ai vu Biloss qui courait réveiller Quentin et les deux se sont allés vers la palissade. La situation commençait à m’intriguer alors j’ai décidé d’aller les voir.
-Qu’est-ce qui se passe?
-Quelque chose vient vers la ville et c’est potentiellement hostile! m’a répondu Biloss.
J’ai décidé de monter sur la balustrade, mais tout ce que je voyais c’était un champ noir. J’ai demandé au dragon combien de créatures il sentait et il m’a répondu 88, ce que je me suis empressée de dire aux autres.

Biloss a décidé d’envoyer un gros scarabée de feu pour mettre le feu au champ. C’est à ce moment que nous avons pu voir une marée de drows. Muuu… Biloss m’a demandé de mouiller la balustrade pour que le feu de sa bibitte ne pogne pas dedans. Je n’ai pas eu de problème à le faire, mais j’ai en même temps éteint toutes les torches et aspergé d’eau tous ceux qui se trouvaient en haut, y compris les pauvres hiboux qui ne pouvaient plus voler. Je m’excuse… Je vais devoir apprendre à préciser le fond de ma pensée quand je m’adresse à mon dragon. Il faudrait d’ailleurs que je lui trouve un nom. «Dragon», ça ne fait pas super original.

Le noir autour de moi ne m’a pas empêché de voir un truc rouge qui volait et qui s’en venait dans ma direction. Quand ça fut plus près, j’ai constaté qu’il s’agissait de Takeo… qui est tombé en plein milieu de la mare de drows? What the hell?!
-Baston!!
Ça c’était Biloss, qui avait décidé de se lancer aussi dans la mêlée. Puis ce fut au tour de Quentin de sauter. Euh… Est-ce que vous êtes tous devenus fous? Ou alors suicidaires? Avec mon minuscule fleuret (et ma petite quantité de points de vie) et les centaines de drows qu’il y avait, il n’aurait pas été sage de ma part de sauter. Je ne pouvais pas non plus attaquer, n’ayant pas mon arbalète et ignorant où elle se trouvait. La seule solution qu’il me restait était de me servir des pouvoirs de ma boucle d’oreille. D’ailleurs, le feu était en train de se propager très rapidement et se rapprochait de plus en plus de la forêt. Je me suis sentie totalement incapable de la laisser brûler (ça pourrait être ma forêt) alors j’ai descendu de la palissade et j’ai couru jusqu’au centre du village. J’ai demandé au dragon s’il pouvait se transformer et aller éteindre le feu qui menaçait la forêt.
-Gros comment? m’a-t-il demandé.
-…Assez gros pour que je grimpe sur toi!
La boucle d’oreille a disparu et un dragon bleu hyperactif est apparu devant moi. Il ressemblait à un chien qui attendait qu’on lui lance un bâton. Trop mignon.

Je suis grimpée sur son dos et nous sommes partis dehors. Le dragon a contourné les combattants et il a créé une grosse vague d’eau autour de la forêt. Le feu ne pouvait maintenant plus s’y attaquer. Je pouvais maintenant me concentrer sur les drows. Les ice spikes de Sakurako semblaient être très efficaces alors je pourrais essayer d’en faire? J’ai demandé au dragon d’en faire sur les drows qui entouraient la palissade. Je savais que j’allais en tuer, mais je ne m’attendais pas à ce que ça se passe de cette manière. Des ice spikes gigantesques se sont formés et tous les drows qui se trouvaient autour du village ont fini empalés. Le sang a juté sur le bois de la palissade. J’ai trouvé ça dégueulasse. Je me suis trouvée dégueulasse. Je venais de tuer des dizaines de drows en quelques secondes sans y penser deux fois et j’étais déjà en train de penser à la manière dont je pourrais me débarrasser des autres. I’m horrible…

Tout en me faisant tirer dessus, j’ai essayé de noyer des drows par petits groupes, pour être certaine de ne pas atteindre mes alliés. Quand il n’est resté presque plus d’adversaires, j’ai demandé au dragon de me ramener au village. J’avais très peur que des drows aient réussi à entrer par l’arrière et qu’ils aient emmené Sven. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que c’était pour lui qu’ils étaient là… et aussi pour nous péter la gueule bien sûr. Une fois au sol, j’ai demandé au dragon de redevenir une boucle d’oreille et j’ai couru jusqu’à la maison où Sven était censé se trouver. Dieu merci, il s’y trouvait toujours. Margueritte, ainsi que quelques enfants nains, se trouvaient avec lui. Je les ai rassurés sur l’issue de la bataille, tout en leur suggérant de ne pas sortir. Sven a dit que c’était son devoir de se faire sacrifier par les drows et qu’il devrait être avec eux, mais il ne voulait pas non plus se battre contre nous. Tu es peut-être un drow, mais tu es mignon comme tout. Ne t’en fais pas, nous allons te protéger.


Sous les regards insistants des enfants nains, Margueritte s’est occupée de mes blessures. Selon leurs dires, je n’étais pas une vraie elfe. Les vraies elfes avaient des cheveux et des yeux rouges et des gros seins. Euh… Je n’ai ni les cheveux ni les yeux rouges et ma poitrine est… de taille modeste, mais je suis une vraie elfe. Sur quoi ils se basent pour établie leurs critères? J’ai cru comprendre que la fille adoptive de Perceval était une elfe, mais tout le monde est différent.
-Vous voulez que je reste? aie-je demandé à Margueritte.
-Et bien, je n’ai pas l’habitude d’autant d’enfants, alors si vous pouviez vous occuper de Sven?
-D’accord, pas de problème! Tu veux dormir Sven?
-Euh… Je ne sais pas…
-Mais qu’est-ce que tu aurais envie de faire?
-Ce que j’aurais envie de faire? Personne ne m’a jamais demandé ça…
-On pourrait aller se promener? Ou jouer? Ou je pourrais te raconter une histoire avant d’aller dormir? Tu as faim?
-Non…
-Alors qu’est-ce que tu voudrais faire?
-C’est quoi la priorité?
-La priorité, c’est ce que tu as le plus envie de faire.
-…Est-ce que mademoiselle Sakurako dort?
-Je ne sais pas, sans doute. On pourrait aller vérifier!

Je l’ai pris par la main et nous sommes partis en direction de chez Perceval. Quentin était assise devant la maison.
-Salut!
-Salut!
-Qu’est-ce que tu fais là?
-Je garde la maison.
-…Tu n’arrivais pas à retrouver la maison où on dormait?
-Oui… Mais ce n’est pas grave, j’aime dormir dehors.
-…Ok.
(Tu aimes vraiment dormir dehors ou tu ne veux tout simplement pas te retrouver dans la même pièce que moi? J’ai fait quelque chose de mal?)

Mes récents massacres ne m’ayant pas enlevé mes bonnes manières, j’ai cogné à la porte et j’ai attendu qu’on vienne m’ouvrir. Perceval m’a regardée bizarrement. Euh, quoi? C’est ce qu’il faut faire, non? Cogner à la porte quand on va chez quelqu’un d’autre? Il a trouvé la demande que j’ai faite au nom de Sven plutôt étrange, mais il ne s’est y pas opposé. Le petit Sven ne s’est pas fait prier et il a couru en quatrième vitesse à l’intérieur pour voir Sakurako. Trop mignon. J’ai remercié Perceval et je suis retournée auprès de Quentin. Elle n’avait pas l’air plus motivée que ça à retourner à notre chambre alors j’ai écouté sa suggestion de demander à un des hiboux de me guider. Je dois vraiment avoir fait quelque chose de mal. Peut-être qu’elle a compris ce qui s’était passé cette nuit? J’espère que non, mais si c’est le cas, peut-être qu’elle n’approuve pas? Peut-être qu’elle ne me juge pas digne de son frère? Peu importe. Jamais je n’oserais aborder le sujet avec elle alors il vaut mieux que je laisse la poussière retomber.

En arrivant à destination, j’ai essayé de faire le moins de bruit possible. La dernière chose que je voulais en ce moment, c’était de déranger (encore) les nains. Avant d’aller me coucher, j’ai décidé de faire un brin rapide de toilette. Après la nuit que je venais d’avoir (dans tous les sens du terme), ça ne me ferait pas de tort. En me lavant, j’ai remarqué des petites marques… faites par lui. Je me demandais où il pouvait bien être passé… Peut-être qu’il était revenu maintenant? Propre et changée, je me suis dépêchée de retournée dans ma chambre… qui était complètement vide. Je me suis donc endormie en ne cessant de penser à aux raisons qui pouvaient avoir poussé François à partir. Je n’en trouvais aucune de valable.

Le lendemain, j’étais toujours toute seule à mon réveil. I guess he’s really not coming back. Je me suis redonnée une apparence normale et je suis descendue au rez-de-chaussée. Les deux nains étaient en train de déjeuner. Nous avons tous trois évité de nous regarder directement, le malaise flottant dans les airs étant très évident. J’ai pris quelques tranches de pain et je me suis hâtée de sortir, sous la demande pas subtile du tout des nains de ne plus jamais revenir. Muuu… En plus, juste avant de refermer la porte, je les ai entendus murmurer qu’il fallait qu’ils se dépêchent d’aller brûler les draps dans la chambre. Muuu… Ce n’était pas censé se passer comme ça. J’étais censée être heureuse, pas me sentir mal à l’aise par rapport à tout ce qui s’était passé.

Chez Perceval, qui m’a encore regardée bizarrement quand j’ai cogné pour entrer chez lui, le malaise a persisté. Quentin est sortie presqu’aussitôt que je suis entrée, me donnant encore plus l’impression que j’avais fait quelque chose de mal. Muuu… Tout le monde a éventuellement fini par se retrouver ici, ce qui a donné le signal de notre départ. Perceval nous a gentiment préparé des rations pour quelques jours et nous sommes partis vers le nord, en direction de l’oracle. J’avais déjà été anxieuse d’avance de m’y rendre, car j’espérais qu’elle pourrait nous aider à retrouver François, mais là j’étais encore plus énervée, priant le ciel pour qu’elle puisse m’aider à élucider le mystère entourant la disparition (#2) de François. Mais peut-être que je ne devrais pas faire de demande aussi égoïste alors que le monde semble être contre nous. Je devrais peut-être penser à tout le monde au lieu de penser juste à moi… Mais qu’est-ce que je pourrais demander d’autre?


Love is giving someone the power to destroy you but trusting them not to.